Plaisirs solitaires...

J’ai passé la matinée à réaménager l’étagère où reposent mes grandes théières. Contente du résultat, mais en manque de thé, je me tourne vers mes nouvelles étagères. C’est avec cette Just for you que je commence mes plaisirs solitaires : thé et musique, belle harmonie. Qimen Mao Feng et Cantates de Bach… Puis, après le repas de midi, retour à l’essentiel : maintenant les restes d’un thé vert inconnu, et Bach encore. Les Cd donnent un rendu technique impeccable mais, au risque de faire hurler les puristes, j’ai la nostalgie des disques en vinyl avec leurs imperfections bien sûr que j’oublie vite tant ils rendent mieux les émotions…. Et enfin, toujours le thé, ici un Rou Gui, et l’envie de retourner aux sources et à Lu Yu plus précisément. Je relis ce beau passage (in Le Thé page 108): "Chaque instant est la vie même (…) La recherche de la vérité n’est pas en référence avec la mémoire ou le savoir, mais il faut sans cess la redécouvrir dans son aspect vivant et neuf. De même la préparation du thé et le fait de le boire deviennent actes de création dans l’instant de la vie. Chaque thé, comme chaque jour, est unique et mérite une attention totale, considéré comme étant le premier et le dernier. Il comporte l’essence fugitive du temps et du changement ainsi que l’importance de vivre pleinement le présent, attitude typiquement chinoise". Nous dirions plutôt Carpe Diem, Hic et Nunc, ce qui signifie sensiblement la même chose. Bien sûr, j'ai aussi pensé à toutes les belles choses de ce WE: l'accueil toujours chaleureux de Jean-Benoît, le plaisir de revoir Sanmao, la rencontre, toujours trop courte, avec Framboise et Patrick, ma "famille du thé", ma filleule grâce à qui mes théières solitaires, mieux mises en valeur dans leurs niches. Et aujourd'hui, le plaisir gourmand de les revisiter...