Strasbourg, jour 1, cela commence fort!

Il est 5 heures, Paris s’éveille dit la chanson, moi j’ai beaucoup de mal et même une douche à peine tiède ne m’aide pas beaucoup. Mais mon train est à 6h07, je n’ai donc pas le choix. J’en avais un ¾ d’heure plus tard mais cela ne me laissait que 10 minutes de battement pour prendre celui de Zurich, et connaissant la ponctualité de la SNCB, je n’ai pas risqué, j’ai eu tort !A 7h30 précises, me voilà installée dans le train qui doit me conduire d’une traite vers le bonheur. Mais premier contretemps : une voix tonitruante annonce que "suite à un problème technique, ce train partira avec 15 minutes de retard", et les excuses habituelles! Et puis à l’heure prévue du départ différé, le message suivant : "Suite à un problème technique, ce train est SUPPRIME" Mais ici, sans aucune excuse. Jusque là, j’étais encore à moitié endormie mais cette fois c’est le réveil brutal. Aucune explication, le chef de train ne sait pas. Je décide donc d’aller aux renseignements et finalement, voici le résultat : arrivée à destination avec plus de 3 heures de retard, 2 changements de train… et pas une goutte de thé évidemment ! Et pour compléter le tout, plus de place en 1e classe, j’aurai du courrier à faire à mon retour… et ma plume ne sera pas trempée dans le thé!Mais heureusement, tout est bien qui finit bien, je retrouve ENFIN mes 2 premières complices, et pas n’importe où…. J’ai découvert ce lieu magique il y a 4 ans et je rêvais depuis d’y retourner et de revoir le maître des lieux qui parle comme personne de cet écrin de raffinement. Normal, c’est son bébé. Nous découvrons ces 2 cartes qui nous emmènent à travers des thés très particuliers décrits de manière très poétique, j’y reviendrai. Ce présentoir attire tout particulièrement notre attention, j’avais déjà découvert ces madeleines sur le superbe site, non pas celles de Proust mais celles de Laurent, encore un vrai magicien des saveurs Et nous écoutons fascinées Fred nous en parler, et lui, c’est réellement un magicien des mots. Et il joint le geste à la parole, il nous en offre 2 (parmi les… 50 variétés). Et là, c’est l’explosion des saveurs, l’une au chocolat craquent, pralin, Darjeeling et l’autre thym frais huile d’olive, herbes de Provence. Chaque saveur est distincte et cette alchimie subtile tapisse notre palais, une émotion gustative forte s’empare de nous, c’est divin … ou démoniaque, c’est selon. Puis viennent les scones accompagnés de beurre de Charente, confiture de framboises du Lubéron et miel de murs, également du Lubéron. Je ne suis pas très miel mais celui-ci fait exception. Tout en savourant ces délices, nous devisons joyeusement tandis que nous ne savons où poser le regard. Et c’est sans nous en rendre compte que l’heure de la fermeture est arrivée. Et c'est sur un petit nuage que nous regagnons nos pénates, les miennes se trouvent ici ce soir. A demain pour la suite d’une tranche de bonheur dans cette ville que j’aime et que je retrouve comme si je l’avais quittée hier !