
Ce samedi, le givre a recouvert le jardin. J’aurais aimé un réveil moins brutal, sauf erreur de ma part, nous sommes encore en automne. Mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur comme on dit… et ce n’est pas difficile dans ce havre douillet et toutes ses tentations.

Et en attendant ma filleule, je commence son pull. Dans cette théière singe, une des premières de ma collection, un délicieux
thé vert de Bolivie. Au programme aujourd’hui : aller chercher la laine commandée et faire quelques courses, parce que c’est certain, s’il commence à neiger et toutes ces joyeusetés annexes, je ne sors plus. Véro arrive plus tard que prévu, son chauffagiste a eu fort à faire, elle n’était pas la seule sur sa liste… conclusion, après les courses, elle a regagné ses pénates pour un autre rendez-vous. Après avoir cuisiné, je veux reprendre mes activités préférées quand la sonnette retentit, j’avais moi aussi un rendez-vous que j’avais oublié. Je me suis bien amusée avec mon amie Anne-Françoise, même si elle ne boit pas de thé, ni de café non plus d’ailleurs, elle ne prend que des tisanes. Tout en sirotant chacune notre breuvage, nous évoquons notre folle jeunesse, entre autres nos séjours au château de Mozet. Le temps passe, il est l’heure du souper, elle est seule chez elle ce week-end, et je lui propose de partager notre repas, heureusement tout est prêt. Mon mari, qui va mieux maintenant, a tenu le crachoir pendant tout le repas, cela s’est transformé en fous rires, très mauvais pour lui et ses côtes !

Le lendemain, c’est certain, aucune visite de prévue, je peux donc me replonger dans mon activité préférée, et mon carburant sera cette fois un
Oolong d’anniversaire, infusé cette fois dans ma "théière viennoise", elle vient d'une des superbes boutiques de là-bas, beau souvenir d'un séjour que je suis prête à revivre.

J’introduis le thé dans les 2 alvéoles, je la couche pour l’infusion puis je la redresse, les feuilles ne sont donc plus en contact avec "la mère du thé". Je constate que ce thé rend mieux en grande théière, les saveurs sont plus subtiles, je ne comprends pas trop pourquoi, je me contente d’apprécier ! Et le lundi, rebelotte. Musique, thé, tricot, et toujours la même passion. Il faut que je nourrisse mon mari, je laisse momentanément les choses. Mais il souhaite aussi qu’on passe la soirée ensemble, et je lui dois bien ça !


Et ce mardi, ce que je redoutais est arrivé, il fait maintenant tout blanc et je déteste cela ! Je sens vraiment en moi le changement de temps et le manque de lumière, même si je pense à ma petite-fille Elisa : en Norvège, il fait noir dès 15h30, mieux vaut pour elle que pour moi ! Cela se traduit par un manque d’énergie, je me compare à une batterie qui ne se recharge pas ; et dans ce cas-là, on la remplace… Et malgré une douce chaleur, j’ai l’impression d’avoir froid. Ah si je pouvais hiberner !

Mais j’ai autre chose à faire, mon mari m’annonce sa visite, la première depuis près d’un mois, je suis à la fois émue et impatiente. Je sors donc cette jolie théière de fête - un de ses nombreux cadeaux – et j’y infuse un
Shimizu. Et j’écoute des chants grégoriens qui me donnent des émotions fortes et un grand apaisement.

Mais ô surprise, c’est un père Noël très local qui me fait une visite, mon facétieux mari va décidément mieux.

Après cet intermède comique, je reprends mes activités parce que je voudrais terminer ce pull ce soir, ce ne sera pas trop difficile. Et de plus, j’ai l’impression que tricoter m’aide à penser…

Et voilà, pari tenu ma Puce, j’ai terminé avant la fin du mois… Il ne manque que des petites mains pour l’assembler, mais ce ne seront pas les miennes, les tiennes peut-être alors ?…