J’ai aussi constaté avec tristesse les dégâts occasionnés par la pluie battante sur cette belle azalée japonica qui demande certes d’être arrosée mais en douceur.
J’ai tellement envie de printemps, c’est même plus un besoin qu’une envie. Heureusement je vais trouver dans ce sachet ce que je n’ai pas dehors en pensant à la jolie formule de Pierre Bachelet : "Les gens du Nord ont dans le cœur ce qu’ils n’ont pas dehors…" Cela me permettra aussi de revivre ces moments forts chez Terre de Chine, encore très présents dans ma mémoire à court terme… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/05/tout-dabord-mon-premier-mercia-mon-amie.html
Les feuilles sèches de ce Long Jing 1er grade forment un camaïeu de verts allant du bronze au jaunâtre, ce qui ne m’avait pas frappée à Paris. Eclairage sans doute, et impatience certainement.
Infusion dans une théière en verre avec filtre pour voir danser les feuilles, sauf qu’elles se sont regroupées et restent bien collées les unes aux autres.
Ce qui me frappe d’abord, c’est la couleur de cette première infusion, je la vois verdâtre derrière le jaune pâle. Quant à la saveur, si je retrouve bien celle des légumes primeurs, je détecte des notes iodées très présentes, ce que je n’avais pas perçu chez Terre de Chine. Et toujours cette émotion gustative intense.
Infusées, les feuilles ont changé de couleur, elles tirent plus sur le jaune. J’en suis au 4e passage, les feuilles occupent maintenant tout l’espace et sont tout à fait ouvertes.
La liqueur ne présente plus cet aspect verdâtre mais est d’un beau jaune clair. La saveur reste très végétale, les notes iodées ont quasiment disparu pour faire place à une saveur +/- sucrée, umami ?
Elles ont enchanté
mes papilles en mettant du soleil dans mon salon et dans mon cœur,
elles vont maintenant
enrichir le sol de cette jardinière et peut-être que les pensées se croiront au
printemps… Un coup de fil de Fanou a décidé de la suite des dégustations :
retour vers les Pu Er, et dire que j’avais des craintes au sujet de l’atelier
de dimanche je n’avais aucune envie de préparer ce type de thé dans la chaleur
d’un mois de mai bien entamé…
Ce
curieux petit nid est un mini Tuo cha vert au parfum de riz gluant.
Après
2 rinçages immédiats, les feuilles se sont déjà bien solidarisées et leur
couleur montre qu’il s’agit bien d’un Pu
Er sheng. Premier passage, ½ litre d’eau à 95° pendant 3 minutes. Ce qui m’impressionne, c’est la vitesse de coloration de l’eau. Et que dire du parfum qui envahit mon salon !
J’ai hâte de plonger mes lèvres dans ce breuvage jaune profond. Bel équilibre entre la saveur "piquante" du jeune Pu Er et celle, surprenante du riz gluant. J’ai toujours cru qu’il s’agissait d’un thé parfumé, depuis mardi, grâce à Qi angwei qu’il n’en est rien, les théiers dont sont issues les feuilles sont entourés de champs de riz, elles se sont donc imprégnées de ce parfum si particulier.
Ici aussi, beau camaïeu de verts et une odeur plus prononcée que celle du breuvage.
Deuxième passage, l’eau met plus de temps à se colorer, cela va-t-il influer sur la saveur ?
Et bien non, toujours ce bel équilibre entre la fougue du jeune sheng et la rondeur du riz.
Les feuilles ont encore changé de couleur, je pense qu’elles auraient encore quelque chose à offrir mais j’en ai encore un autre à tester. Ce n’est pas la première fois que j’infuse ce thé improbable… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/01/entre-beaux-souvenirs-et-un-moment-de.html; http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/01/infusion-dun-nuo-mi-cha-ou-nuo-mi-xiang.html; http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/01/suite-et-fin-des-aventures-du-nuo-mi.html ) J’ai ri en relisant ce que j’écrivais alors, j’avais oublié que ce mini tuo cha portait le nom de Nuo Mi Cha, Nuo Mi signifie riz gluant. Par contre, je n’ai rien compris à la plante dont serait composés cet étrange thé qui risque peut-être de ne pas plaire à tout le monde.
Le Shu cha maintenant. J’ai déjà testé la galette (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/05/preparation-de-latelier-sur-les-pu-er.html ),
j’ai appris mardi que le mini cube est composé du même thé que la galette.
Après 2 rinçages immédiats, le petit carré de 5 à
En voyant la couleur très foncée de l’infusion, je crains un peu pour la saveur. Mais il n’en est rien, dans le bol, la couleur est acajou foncé et si on retrouve les saveurs de terre et feuilles mouillées, s’y ajoutent des notes de cuir et "d’écurie", un vrai délice !
Les feuilles après ce premier passage sont brillantes et la couleur est d’un brun foncé uniforme.
Deuxième infusion, grande douceur et saveurs subtiles d’où émergent cependant les notes terreuses.
Mais pourquoi infuser ces Pu Er en grande théière, le titre de ce livre, Thés et mets, subtiles alliances, est un indice. Avant la 3e infusion, j’ai dû rallumer le chauffage, j’avais reculé jusqu’ici mais ce n’est plus tenable…
Tout en savourant cette liqueur, je relis ce que Lydia Gautier dit au sujet des accords Pu Er et mets. Effectivement, dimanche, il y aura à boire et à manger, je n’en dirais pas plus aujourd’hui.
Je pense qu’on pourrait encore faire des infusions mais je n’ai vraiment plus soif. Il me reste maintenant à peaufiner le texte à ce sujet. Encore une belle journée entièrement consacrée aux thés et à tout ce qu’ils évoquent pour moi, des souvenirs, des rencontres, des partages, j'aime ce monde.
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