mardi 11 juin 2013

De l'enfer au paradis !

Ce matin, je me suis levée aux aurores, je dois encore faire ma valise, je déteste cela…
Mais pour me donner du courage,
 je fais le tour du jardin que j’observe attentivement.
Entre autres les pivoines, une de mes fleurs préférées
 qui remplaceront bientôt les iris japonais.
Je suis quasi certaine qu’elles seront en fleurs à mon retour. Tout est prêt, me voilà en route pour la gare centrale. Je me suis trompée d’une heure, le train part à 13h13 au lieu de 12h13, comme je suis chargée comme une mule (ou une bourrique = message codé), il ne me reste plus qu’à attendre. Première frayeur, je m’installe à l’extérieur du Starbuck café et commence à tuer le temps en observant ce qui se passe dans ce lieu. Je veux aussi aller chercher de quoi tenir pendant les 5 heures de voyage et demande à un jeune homme de jeter un œil sur mes bagages. Première grosse frayeur, je le vois arracher mon PC à un voleur, je ne vous dis pas le niveau de mon rythme cardiaque ! Je veux lui offrir une boisson mais il refuse, son train part dans 5 minutes.
Le train part pile à l’heure, j’en suis ravie. Il est 13h 32, et la série noire continue : me voici déjà bloquée à la gare du Nord : le message est : "suite à un problème de porte, le train n’est pas prêt à repartir… "
 14h : la galère continue, nous sommes maintenant priés de changer de train et prendre celui qui va à Arlon ! Je ne sais pas trop quand nous arriverons à Strasbourg, le terminus de ce train est ARLON.
Heureusement que j’ai mon biberon rempli de Long Jing, sinon… On vient ENFIN d’avoir des nouvelles, une correspondance nous attendra jusqu’à… Luxembourg et là il faudra attendre un train pour Strasbourg, mais pas d’indication d’heure. Ce sera donc un 2e changement. Heureusement que je prends toujours des directs pour ne pas devoir me crapahuter avec mes valises. Nous voici arrivés à Arlon avec plus d’une heure de retard et en partance pour Luxembourg, quand arriverons-nous, ce doit être un secret d’état, état dans un état de délabrement, c’est vrai qu’à la SNCB il faut choisir : faire grève ou bien faire son travail, et ils ont choisi, merci le service public, mais si on touche à leur retraite, ces gens seront à nouveau dans les rues, je suis furieuse, on devrait ajouter un mois de travail (au moins) pour chaque jour de grève ! La galère continue, Luxembourg –Metz, après on ne sait toujours pas, faut arriver en France pour connaître l’heure de la correspondance mais heureusement la préposée est super gentille : "je vous promets de revenir chez vous dire quoi". Cela change de l’incurie des "contrôleurs belges, aimables comme des portes de prison. Pas de place en première, je suis donc encaquée en 2e en face de quelqu’un qui ne sait pas que cela fait belle lurette qu’on a inventé le dentifrice. Alors, ostensiblement je sors mon eau de toilette Roger Galet Osmanthe et vaporise tout autour de moi… La dame assise à côté de lui me remercie avec un beau sourire. Un autre beau sourire vient m’annoncer la correspondance :
40 minutes d’attente à Metz,
 ce qui me permet de jeter un œil à l’extérieur de cette gare que l’on traverse seulement quand le train est direct !
Enfin des nouvelles précises : le train pour Strasbourg part à 18h26 voie 9 pour arriver à 20h05, je suis dans un état proche de l’Ohio, Cela fera donc un trajet total de plus de 7 heures et 4 changements de train ! Je vais donc m’empresser de rédiger à chaud une missive pour la SNCB, et pas trempée dans du thé celle-là. Ce sera d'autant plus facile que mon biberon est vide !Ici s’arrête le cauchemar, là commence le bonheur : Fabienne et Alain m’attendent à la sortie de la gare.
Me voici maintenant installée sur la terrasse de cette maison si accueillante,
pâle d’admiration devant ces belles de Ronsard éblouissantes.
Et plus loin ces magnifiques pivoines déjà bien en fleurs ici.
Un repas comme je les aime : une orgie d’asperges venues tout droit de chez un producteur voisin, du jambon à l'os. Et un morceau de Comté comme dessert. Je commence à me détendre !
Fabienne hume maintenant le contenu de cette jolie boite bleue griffée ThéÔdor, elle contient de la Tisane de l’abbaye. Mais cela ne se mange pas, Fbienne, cela s'infuse !
C’est ce que nous partageons maintenant,
servi dans ce superbe petit bol qui rappelle les beautés du jardin.
tout en papotant, heureuses de nous retrouver. Cette journée a commencé en enfer, elle se termine au paradis. Merci à vous deux pour cet accueil si … vous !

2 commentaires:

Mab a dit…

Quelle épopée!
Que ce jour neuf alsacien soit beau!
A demain ;-)
Mab

Francine a dit…

Tu peux le dire! Heureusement hier ce fut magique et je sens qu'aujourd'hui, ce sera bis repetita, déjà MERCI, je me mets en route dans 10 minutes... sans thé mais je me rattraperai très vite!