lundi 4 novembre 2013

LE thé du lendemain, mais pas que...

Si on m’avait dit qu’un jour je boirais du Pu Er à pas tout à fait 6 heures du matin, surtout en cette saison où à cette heure-là il fait encore nuit noire, j’aurais bien ri… et j’aurais eu tort ! 
A ma décharge, il s’agit de ce fabuleux thé qui nous avait transporté hier, ceci explique certainement cela… 
Des feuilles très brillantes, un parfum de sous-bois après la pluie, que vont-elles encore offrir après une nuit de repos et avoir déjà tant donné hier? 
Je choisis de les infuser dans cette superbe théière en très fine porcelaine griffée La Maison de la Chine posée sur le bateau à thé de chez Zen Zoo thésaurus. Les infusions peuvent commencer. Les 3 premières se font dans la pénombre, sans autres bruits que les battements de mon cœur que l’émotion étreint. Moments précieux de méditation et de paix intérieure. 
Puis un peu de musique, celle des minorités du Yunnan au rythme joyeux et entraînant.  
Puissantes rétrolfactions, je revois les visages de mes compagnons du thé d’hier, surtout ceux que je n’avais pas encore rencontrés. 
Je ne sais combien de passages mais dans la tasse, toujours cette force chaleureuse, les saveurs qui évoluent vers des notes un peu sucrées. 
Il est bientôt de 8 heures, près de 2 heures que je suis au Nirvana et il est rarissime que j’assiste au lever du jour à cette saison, c’était l’appel du thé du lendemain. 
Le premier disque est terminé, pas les feuilles, j’écoute le deuxième et je les arrose encore et encore, quand cela s’arrêtera-t-il ? La musique s’est arrêtée à nouveau mais les belles ont encore des ressources, je continuerai ce soir, pas que je n’aie plus soif, mais je dois préparer mon escapade parisienne et je ne veux pas me servir de ce thé de méditation comme support à mes recherches. 
Changement de décor et d’ambiance, un thé de lecture, le Sichuan Hong Mao Feng griffé Cha Yuan, et de quoi m’inspirer pour mon escapade. De nouvelles adresses que j’ai hâte de découvrir, et bien sûr, les incontournables. 
La théière est vide, la boîte également. Il me faut maintenant quitter ce lieu et bien à regret cette fois, je dois aller chez ma dentiste. Ce ne fut pas une partie de plaisir et c’est encore douloureux. Alors, ce soir, je retrouve mon salon, le Pu Er du lendemain m’attend.  
Et je continue les infusions en écoutant la voix sublime de Kathleen Ferrier, je pourrais l'écouter en boucle pendant des heures. 
La couleur du breuvage devient acajou. et toujours aussi brillante. 
Mais aux saveurs de terre mouillées se mêlent maintenant des notes mentholées. Est-ce parce que j’ai encore en bouche les traces de la dentiste ? Ce n’est pas désagréable et je veux pousser les feuilles jusqu’au bout. La voix de Kathleen s’est tue à présent et les feuilles ont quasi tout donné. 
Elles berceront bientôt mes rêves, je voudrais que cet oreiller particulier soit terminé pour le 28, j'en aurai bien besoin...  

2 commentaires:

m a dit…

Bonjour Francine,

Prévoyez-vous d'aller à Paris bientôt ?

Francine a dit…

Oui mais qui êtes-vous?