C’est avec
beaucoup de tristesse que je reprends la plume électronique, pas parce que mon
périple s’est achevé hier, un peu de nostalgie seulement, mais j’ai perdu mon
compagnon, celui qui me permet d’immortalisé les moments forts, je ne comprends
pas bien comment cela a pu arriver. "Objet inanimé…" Sauf que pour
moi il ne l’était pas. Mais comme on dit, la vie continue, retour vers le
bonheur et un hommage rendu à ce vieux compagnon qui m’a accompagnée à chaque
instant jusqu’hier. Autre pays, autres environnements, autres activités mais
des rituels toujours.
Ici mon rituel-santé se passe à l’extérieur, c’est
une promenade au bord de l’océan avant le petit déjeuner. Cette immensité
éveille à la méditation sur notre place sur la terre. Retour à l’hôtel pour le
petit-déjeuner puis commencent la découverte et d’autres rituels. La médina où
je me rends chaque jour se trouve à plus d’un km.
Première station, 2e
rituel :
un thé à la menthe dans ce sympathique petit établissement
face à la baie. Puis je continue ma balade observant tout ce qui m’entoure avec
curiosité. Très peu de monde mais des choses qui me font rire.
Cette
plaque est pourtant très explicite
il faut donc croire que ce cheval n’en est pas
un… C'est vrai qu'il ne bouge pas, c'est peut-être bien une statue
Troisième rituel,
moments de méditation
interrompus par ce
juvénile venu se poser à quelques pas.
Puis à peine plus loin…
Peut-être est-ce mère et fils, je me demande si les oiseaux la reconnaissent
une fois sortis du nid. Retour dans la médina, et deuxième visite au
Musée. La première était celle d’une curieuse impatiente de découvrir cette
exposition improbable, passant d’une pièce à l’autre pour admirer les objets
plus que de lire ce qui s’y rapporte, je savais que je reviendrais.
Celle-ci va accroître mes connaissances.
Je ne suis pas la seule à être séduite…
C’est sur un petit nuage que je me rends maintenant chez Françoise,
Et là, c’est LA déception : la porte est ouverte, et une voix agacée me
demande ce que je veux, "je n’ouvre qu’à midi"… sauf qu’il était 12h10.
Madame condescend donc à me préparer un thé.
Je ne l’ai pas achevé, trop
sucré pour moi et j’ai des doutes en voyant l’intérieur de la théière, il me
semble voir de la rouille. L’enseigne indique Nouveauté – Boutique, il n’en est
rien, "c’était avant" dit d'un ton excédé, j’ai l’impression que ses réponses lui
écorchent les lèvres, à oublier très vite ! Ce sera la seule fausse note
de ce séjour.
Quel contraste avec la découverte d’hier à L’Arbre
bleu !
Un endroit chaleureux, très coloré
et
surprenant.
A l’image de Monique Favière, l’âme de ce lieu magique, et
une artiste aux multiples talents. C’est aussi une femme très généreuse qui
s’est intégrée à la population locale. Elle n’expose pas que ses œuvres mais
elle fait aussi travailler de petits artisans du quartier dont elle vend les
œuvres. Elle est aussi sensible à l’écologie et au recyclage, elle récupère les
sacs de grain ou de farine, les fait transformer en sacs et en imperméables
originaux et très surprenants, malheureusement ma photo est très floue. Une
seule solution, si vous passez à Essaouira, allez voir sur place, ce n’est pas
loin de la Bab Marrakech.
Je continue ma quête, en arpantant systématiquement les ruelles de la médina.
Il est en racine de
thuyas, il est rond mais ce n’est pas un plateau et d’après le vendeur, des
plateaux plats ronds, cela n’existe pas…
C’est l’heure de la sieste pour
ces deux-là.
Et à propos de recyclage…
Je sors de la médina, un arrêt
pour admirer l’artiste
puis direction le port, là où l’histoire du thé au
Maroc a commencé.
Ici régnera très vite une activité trépidante.
Les
pêcheurs sont très observés par ces volatiles intéressés.
Historique de ce vieux port plein de charme.
Il suffit de passer l’arche…
A côté de bateaux prêts à affronter la haute
mer, des dizaines de petites barques bleues
bien alignées attendent.
Même à quai, elles me font voyager vers un autre pays où j’ai aussi des
souvenirs forts : la Grèce. Là-bas aussi, le bleu est très présent, c’est
aussi la couleur des caïques, ces embarcations de pêcheurs qui parfois
recyclées, servaient à transporter les touristes d’île en île.
Ici, je
fais le plein de vitamines,
un grand verre d’agrumes pressés en guise
d’apéritif.
Ils viennent d’être pêchés,
certains bougent encore.
Je choisis de m’arrêter dans un de ces petits restos de plein air, grillades de
crevettes,
de sardines, de pageot et de cigale de mer,
sans oublier
les calmars, un vrai régal dans une atmosphère exubérante.
Et un de plus, je ne m'en lasse pas.
Retour pour une nouvelle promenade le long de l’eau
près de ses habitants.
Après cette
longue balade, un autre rituel, des oranges à l’orientale face à l’océan.
La lune est superbe ce vendredi soir, après avoir pris ma douche, et en
attendant l’heure du souper, j’ouvre la télévision pour regarder un journal
français. Je suis très intriguée par la disparition de cet avion parce que dans
les heures qui ont suivi l’affaire, j’ai dit à mon mari que c’était un
détournement… Je me suis assoupie sans savoir. A mon réveil, j’avais une faim
de louve, je sors de ma chambre et constate une inhabituelle pénombre dans le
couloir que j’attribue à une baisse de courant. Porte close du restaurant Les Alysées, je n’ai pas regardé l’heure
mais il doit être plus de 22h30, je vais donc à la réception pour demander s’il
est encore possible de souper dans un des 3 autres. Réponse, il est encore trop
tôt, cela n’ouvre qu’à 6h30. Croyant qu’il n’avait pas bien compris, je répète
ma demande, et là, stupeur, j’apprends qu’il est 5h30 ! Je suis donc
sortie pour admirer le lever du jour puis je me suis précipitée pour déjeuner,
je tournais de l’œil de faim parce qu’il n’est pas toujours vrai de dire qui
dort dîne ! Je n’ai jamais dévoré autant, le garçon m’a demandé pourquoi
je n’étais pas venue dîner, il a bien ri quand il a su. Ceci concerne la
journée du vendredi, une sciatique m’empêche de rester trop longtemps assise,
je continuerai demain par petites touches. Eh oui, cela m'a pris dans l'avion et puis il y a ici 12° de moins que là-bas, cela n'arrange rien!
1 commentaire:
C'est pas des cigales de mer mais des mantes de mer; les cigales sont des vrais crustacés, alors que les mantes sont des sortes d'insectes marins (et franchement, c'est pas bon...)
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