D'autant qu'hier j'ai veillé tard, c'était la pleine lune entourée d'étoiles,
Un vrai spectacle de lumière mais d'ombres aussi quand les nuages la voilaient un peu.
Un beau ciel bleu avec à
l'horizon des nuages gris qui ne me disent rien qui vaille. En
regardant le sol recouvert de givre, je vois qu'il fait très froid
et je devrais sortir pourtant, il n'en est pas question !
Pour oublier cela, mes rituels habituels : thé-santé d'abord puis musique,
Thé :
un Puttabong
griffé
Cha
Hû-Thé
infusé dans cette théière que j'affectionne particulièrement,
elle me rappelle une bouille de fripouille... que j'aime quand même !
Musique d'abord puis lecture : Histoire
du thé,
de Paul Butel que je n'ai à l'époque, jamais achevé.
Ce sera peut-être pour
aujourd'hui, vu la surprise du jour.
Je n'irai certainement pas
sur ma terrasse d'autant que vu la température négative, elle
risque de tenir sur un sol gelé. Je relis avec plaisir les 2
premiers chapitres relatant l'évolution du thé sous les différentes
dynasties chinoises, en Corée et au Japon et son arrivée en Europe.
Une phrase m'a fait sourire en me laissant cependant dubitative :
"Compagnon
inséparable du sucre, le thé se révéla, au moins en Occident,
convenir parfaitement au palais sucré de l'Européen."
Après-midi, après avoir parcouru les chapitres suivants, assez
techniques où il est fait peu de cas de l'humain "(...)
il oblige au travail forcé les coolies récalcitrants : le
manque de travail est puni par le fouet et la même peine est
appliquée aux fugitifs quand ils sont repris" (on
se croirait en Amérique au temps maudit de l'esclavage dans les
plantation de coton) et la suite fait penser au sadisme des autorité
s chinoises qui faisaient payer par les familles la balle qui
avait tué les "coupables": "on
récompense ceux qui les font arrêter en déduisant du salaire du
coupable le montant de la récompense versé en argent." ,
je m'arrête à l'histoire du thé
en Inde de 1914 à nos jours" (c'est-à-dire
1997, date de parution de l'ouvrage). Premier étonnement, le tout
début du chapitre : "En 1914, l'Inde est devenue un très grand producteur de thé qui
devance de loin la Chine dans l'approvisionnement de l'Europe, mais
elle rest un faible consommateur, ne s'étant pas encore intégrée
vraiment à la civilisation du thé. Certes les élites ont accepté
des Britanniques qu'elles cherchent à imiter une boisson qui, pour
elles, représente la culture occidentale au même titre que les
vêtements, la langue et les manières anglaises. Boire un thé,
c'est alors pour un Indien montrer son appartenance aux classes
supérieures qui envoient leurs enfants étudier à Oxford et à
Cambridge." Deuxième
étonnement plus grand encore, aucune allusion à Robert Fortune qui
est à l'origine des plantations de thé à Darjeeling. A propos de
ceux-ci : "Les
différents thés ne sont pas exactement les mêmes : le
Darjeeling reste le thé doux le plus cher. Le thé le plus commun,
celui qui est servi dans les boutiques de plein air et en général
dans les maisons, est fort, fait à partir des variétés bon marché
de l'Assam."
J'en resterai ici, la boîte est vide, elle a contenu à l'époque ce
Mélange
des Seigneurs
et servira bientôt d'écrin à de nouveaux Darjeeling.
J'ai eu très brièvement ma Mimi au téléphone, elle est bien
rentrée et doit s'habituer au choc thermique, passer de 34° en
Thailande à moins 3° ici, cela fait un sérieux écart... En attendant, je me contenterai de sa dernière photo, c'est n'est pas à la Costa belga qu'elle pourrait prendre ce genre de pause.
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