J’en avais parlé déjà, aujourd’hui je passe à l’action, je commence la description de mes coups de cœur bruxellois dans le domaine du thé, que le Belge, traditionnel buveur de café (et de bière) commence à apprécier de plus en plus. Je vous invite donc à pénétrer à L’Heure bleue à la rencontre de Madame Bijou et de Monsieur Thé dont les parcours professionnels sont peu banals. Mais d’abord pourquoi "l’Heure bleue" ? L’heure bleue est ce moment de la journée où la luminosité commence à baisser, où on pénètre alors dans une atmosphère très particulière, on aperçoit des nuances de lumière bleue. C’est le moment préféré de Madame bijou, c’est alors qu’elle a des "flashes", une inspiration, que les choses se mettent en place dans sa tête et qu’elle peut commencer à créer.
Mais qui est exactement Madame Bijou? Voici son parcours : des études sérieuses qui ont fait de Muriel une "Consultante en management et logistique". Mais déjà derrière la raison pointait la passion : sa maman, passionnée par les brocantes, lui fait découvrir ce monde, l’adolescente qu’elle était est fascinée par les perles, les colliers qu’elle reconstitue, elle en crée même (déjà) et va les vendre au Marché aux puces tout en continuant ses sérieuses études. Son sérieux diplôme en main, elle décroche un travail qui l’est tout autant, il lui apporte reconnaissance sociale, situation financière plus que confortable, qualité de vie, bref une vie très conventionnelle. Elle tient 12 ans mais cette "qualité " de vie-là ne la satisfait pas, elle est faite pour créer. C’est Monsieur Thé qui la pousse à passer de la raison à la passion, sa passion. Et c’est ainsi qu’elle a quitté cette voie facile mais pas assez épanouissante et qu’elle est devenue Madame Bijou, je ne vous en dis pas plus, la photo parle d’elle-même.
A Monsieur Thé maintenant. Après des études de philosophie, Olivier décroche un poste d’assistant aux facultés universitaires de Namur mais pour lui aussi cette vie académique était trop "académique", une voie toute tracée, un statut social, une vie rangée mais finalement peu satisfaisante. Il quitte son poste à la fin de son contrat et devient Consultant en éthique médicale à l’Université catholique de Lille. Son travail lui prend +/- 2 jours par semaine. Mais comment est née sa passion pour le thé ? Il a fait un Master à Leeds, et c’est lors de son séjour là-bas qu’il a découvert "les petits thés mondains et les barquettes de biscuits anglais" (cette jolie formule est de lui) avec les étudiants du cru. C’était essentiellement du Witthard parfumé mais petit à petit il s’est mis aux thés nature. Il découvre aussi le fameux Five o clock, ce moment où tout s’arrête et pendant lequel tout Anglais digne de ce nom déguste sa tasse de thé (noir avec lait et/ou sucre), mais à côté de ce rituel sympathique il y a aussi une profonde philosophie : pour eux, ce break leur montre également que le monde peut tourner sans eux, qu’ils ne sont pas indispensables. Belle leçon de modestie, non ? Rentré au pays, il a suivi les cours du Palais des Thés à Paris et a rencontré Guillaume Leleu, le talentueux et créatif propriétaire des Thés "ThéOdor" (http://www.theodor.fr/). Voilà comment un philosophe est devenu Monsieur Thé.
Et, pour terminer cette première partie, voici les renseignements pratiques : Avenue des Arts, 12 – 1210 Bruxelles ; Tél. : 02 223 40 75. Ouvert du lundi au vendredi de 12 à 18 heures et le 1er dimanche du mois de 10 à 18 heures. Métro ligne 1 – Arts-Loi (2 minutes à pied) ou Ligne 2 – Madou (1 minute à pied).
Il ne vous reste plus qu’à aller découvrir cette boutique si singulière où vous serez accueilli par ce couple de passionnés dans une ambiance très "heure bleue".
Faire connaissance
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Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 6 jours
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