Hier, j’ai bravé les frimas de cet hiver qui n’en finit pas pour aller chercher mon billet de train qui me permettra d’aller "embrasser la lune" mercredi. Et pour me récompenser, direction
Cha Yuan où je vais seule, mon mari est occupé ce samedi.
Après avoir mangé ce menu classique, si simple mais si goûteux, je lis ce livre qui n’a de merveilleux que le titre ! (Comme quoi, le papier se laisse faire...)
Aucun de ces contes ne m’a attirée, j’avais l’impression que c’était toujours le même, seule les circonstances changeaient, étonnement et déception, j’aime les contes pourtant. De plus ils ne sont pas bien écrits, tant pis. Cela n’engage que moi bien sûr, les goûts et les couleurs… Heureusement ce lieu est tel que je l’aime, j’y ai connu des moments forts et très riches et c’est à cela que je pense avant de rentrer. Aujourd’hui, 2 fêtes au calendrier : saint Valentin et Nouvel An chinois. Je passe sur la première, si nous y avons succombé un temps, nous y avons renoncé : trop commercial, et puis, quelle idée aussi de se sentir comme obligés de céder à cette tradition de ne célébrer notre amour qu’un jour par an…
Par contre, le Nouvel An chinois me touche beaucoup plus, et je voulais le célébrer à ma façon. D’abord en sortant ma théière Tigre en porcelaine chinoise blanche. Je fixe ce tigre et me dis que je n’aurais pas aimé le rencontrer en vrai… Et cet animal a priori ne m’inspire pas beaucoup : Sher Khan, le fameux Tora, tora, tora japonais, ce cri de guerre destructeur… Mais cet animal est aussi en voie d’extinction, ce qui suffit à me rendre plus indulgente…
Je repense aussi à cette stèle dans le musée consacré au thé de Pinglin, et à ma chère amie Ling-Ling qui m’en a expliqué la symbolique à l’époque.
Et puis, il y a aussi les tigres de papier, comme celui-ci, plutôt un gros chat rose, beau cadeau de Claudine, reçu à Poule le WE dernier.
Le choix du thé s’impose, ce sera un
Long Jing, celui que m’a offert ma filleule (elle, ce n’est pas Tigresse, c’est Lionceau… bien que
"Le tigre selon le zodiaque chinois est énergique, aventureux, indépendant, inventif, généreux, sans repos et impulsif", ce qui lui va très bien aussi. Ma Puce, si tu lis ça, bisou !). Mais quel rapport avec le tigre ? Tout simplement une jolie légende, celle de la source creusée par les tigres ! "
Ceux qui connaissent bien cette sorte de thé affirment qu'il atteint le sommet de la perfection lorsqu'il est préparé avec l'eau pure de la source des Tigres galopants qui apparut "miraculeusement" tout près d'un temple assez proche du jardin de thé. Sous le règne de l'empereur T'ang, Yuan Ho (806-821), il y eut une autre terrible sécheresse et une fois de plus les gens de Hang-Tcheou prièrent en vain les dieux de leur accorder la pluie. Un jour, le moine Hsing K'ung vit deux tigres bondir hors de la forêt voisine et commencer d'aller et venir sur le terrain du temple. Tout à coup, l'eau se mit à sortir à gros bouillons du sol foulé par leurs griffes. Depuis lors, la source n'a jamais tari. Son eau est merveilleusement pure et lorsqu'on l'utilise pour préparer le thé du Puits du Dragon, l'infusion ressemble à du jade liquide et exhale de plus une délicieuse fragrance qui imprègne tout le palais. Comme le remarquait des siècles plus tard un visiteur Ming: "Comme j'aimerais être moine et vivre toujours ici, avec un tel thé et une telle eau pour compagnons!"". Et aussi:
« La qualité de l'eau détermine la réussite de l'infusion. A Hangzhou, infuser le thé de Long Jing dans l'eau de la "source creusée par le Tigre" (Hubao quan) est la meilleure manière d'apprécier le thé. Selon une analyse, l'eau de cette source contient une teneur de nitrure organique relativement abondante et très peu de matière minérale soluble. Elle favorise donc la diffusion de l'arôme et de la saveur du thé". (Je rappelle que les guillemets annoncent une citation, mais je n’en ai pas noté l’auteur, à l’époque, je recueillais les infos pour mon édification personnelle). J’en fais plusieurs infusions en pensant à mes amis chinois et taïwanais, de là-bas ou d’ici, je le savoure à leur bonheur. Cela, c’était pour la matinée. Un intermède chaleureux et rigolo avec mon mari, je n’avais pas envie de sortir, il est donc allé nous chercher de délicieuses anguilles au vert, que nous avons dégustées avec appétit.
Puis je remonte dans mon salon, j’ai envie de lire des contes, ce recueil-ci est magnifiquement illustré. J'ai invité mon mari, mais il préfère écouter de la musique au salon.
Rien à voir ici avec ceux d’hier, je re-re-re-relis celui-ci, je me demande pourquoi…
Et pour accompagner cette lecture, une théière tigre dans laquelle a infusé un Pu Er incroyable, mais je n’en dis pas plus aujourd’hui, il vaut à lui seul un billet entier… Quant à moi, je continue les infusions en pensant au bonheur de ceux pour qui ce jour, et ceux qui suivent, représente un moment phare dans leur année lunaire… Mais dans mon calendrier personnel, ce jour est aussi celui de l'anniversaire de ma plus jeune soeur, comme elle est au ski (quelle idée...), la fête sera pour plus tard...
5 commentaires:
Thanks for comments and exchanges of greetings on my blog, Francine.
Meanwhile, I find your post interesting. I too agree about the valentine. It has lesser substance compared to the everyday as proof of love.
... have a continued pleasant new year.
Merci chère Celina, moi aussi j'apprends beaucoup en lisant ton site, même si je ne comprends pas tout
Francine, j'espère que tout va bien pour toi et les tiens sous le signe du tigre.
Kris
J'aime ce tigre dans le thé, un long jing, je n'y aurais jamais songé.
@ Kris, oui, tout va bien mais il me manque quand même le soleil! Heureusement, il y a le thé! Belle année du Tigre à toi
@ Vanessa, eh oui, peut-être qu'un jour je pourrai en boire un infusé avec l'eau de la source des tigres... on peut rêver!
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