mardi 19 octobre 2010

A la rencontre de l'âme du thé, première partie

Il pleut dehors mais je n'en ai cure, je suis même assez ravie, je ne dois pas sortir et c'est le temps idéal pour déguster un Pu Er, et pas n'importe lequel... celui qui va me permettre d'aller à la rencontre de l'âme du thé!La bouilloire chantonne. Je fais de même en écoutant la musique qui correspond à mon état d'esprit du moment. Je rode mon nouveau lecteur qui prend beaucoup moins de place que l’ancien, et dont la couleur est plus en harmonie avec le reste… Tout est prêt maintenant pour aller à la rencontre de cette "âme du thé" dont je rêve. Et naturellement en présence de celui qui, le premier, lui a consacré sa vie. Les feuilles sèches, très foncées pour la plupart, n’ont aucune odeur. Seuls quelques bourgeons, assez grands, contrastent sur le reste. Je pensais faire 2 rinçages instantanés mais le parfum très boisé qui se dégage déjà de ces feuilles pourtant encore toutes chiffonnées m’en dissuade, je suis impatiente de découvrir ce Mengku Cha Hun, le 2e cadeau de Sébastien. Grâce à lui, je vais pouvoir appréhender l’âme du thé. Ah la fougue de la jeunesse !, est ce qui me vient en premier en goûtant cette première infusion qui "agresse" mes papilles. J’ai la même sensation qu’en goûtant les Darjeeling primeurs, une forte astringence. C’est un Pu Er cru de l’année, d’où la fougue qui se conjugue à mon impatience… Mais immédiatement après, quel bonheur, mon palais est titillé comme quand je bois de l’eau gazeuse, chaque bulle s’écrase sur la paroi en dégageant des saveurs boisées, de feuilles mortes après la pluie. Et les feuilles sont comme celles d’automne, vertes encore mais déjà parsemées d’orange et de brun. La deuxième infusion procure ces mêmes sensations agréables, elle prend seulement une couleur plus ambrée. La couleur des feuilles ne change pas mais celles-ci se développent. Même si l’astringence continue à être assez présente, la sensation de piquant s’atténue, d’autres saveurs apparaissent que j’ai du mal à identifier, quelque chose de fumé et aussi des noix ? Pas de grand changement mais le vert tire maintenant plus sur l’olive. L’infusion est toujours aussi transparente même en fonçant, elle est plus douce au palais, les saveurs boisées s’atténuent, le fumé reste. Les feuilles occupent maintenant plus de la moitié du zhong mais j’ai l’impression qu’elles n’ont pas encore tout donné. Je vais les laisser se reposer jusqu’à tantôt, j’espère que l’âme du thé ne s’envolera pas. Encore merci à toi Sébastien ainsi qu’à Olivier dont tu as suivi les conseils. Avez-vous testé ce jeune Pu Er, en avez-vous eu la même impression que moi ? Est-ce un Pu Er en vrac comme ces belles feuilles séparées me le laisse supposer ? Et que va-t-il devenir en vieillissant ?

1 commentaire:

David a dit…

Je viens de commander une galette de Mengku à Olivier. Elle est sensée être très peu compressée, permettant d'extraire facilement les feuilles. Je ne sais pas s'il s'agit du même thé. Il le dira surement s'il passe par là.

En tout cas, en lisant ta description, j'en viens à le souhaiter ! :-)