jeudi 14 octobre 2010

Premiers frimas dehors, douceur du printemps dans ma tasse

J’ai dû pendant 3 interminables jours et bien malgré moi renoncer à mes thés au profit de tisanes de thym, mon nez s’est transformé en cataracte catastrophique, je pouvais presque rivaliser avec Iguassu (ma Puce, si tu lis cela, tu sais à qui je pense.) Ca m’apprendra à braver les premiers frimas en croyant au soleil, j’ai lu sur ma terrasse, bien emmitouflée pourtant.Tout est maintenant rentré dans l’ordre, et me voilà à nouveau prête à me livrer à mon passe-temps favori… qui va bien au-delà d’un simple passe-temps évidemment. Je suis en manque et j'attends beaucoup de ce premier thé.Au menu, un mystérieux Shincha Yuki first 2010, de Betjman et Barton que m’a gentiment offert Agnès sur les conseils de Xavier suite à un échange de courriel à propos de mon blog. Dès l’ouverture du sachet, un doux parfum de persil frais s’en est échappé, cela promet, je sens que ces brindilles assez sombres vont enchanter mes papilles. Il était accompagné d’une fiche technique qui m’a permis d’en savoir plus sur ce thé. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est le conseil de le boire en dehors des repas. C’est la première fois que je vois cela, bravo ! Mais ce qui pourrait faire du tort aux autres m’a "sauvée", j’ai une hémochromatose et le seul traitement était des saignées, et depuis que je bois du thé vert aux repas, mon taux de fer a fortement diminué et se situe actuellement, je cite : "dans les limites de la normale". Merci le Thé!Je suis comme chaque fois que je découvre un nouveau thé, (presque) à la lettre les conseils d’infusion, sauf pour la durée que je ramène à 1 minute 30. Résultat, je me suis crue au milieu de mes jardinières à condiments, j’y ai retrouvé la saveur du persil avec un arrière-goût d’asperge.Les feuilles infusées se sont légèrement éclaircies mais elles n’ont pas encore tout donné. La deuxième infusion, instantanée à 80°, donne une liqueur plus trouble qui a clairement des notes de gazon fraîchement coupé et une saveur plus prononcée qui me rappelle l’artichaut. Un vrai délice ce Shincha, je n’en avais goûté qu’une seule fois avec Olivier de chez Tamayura et, si ma mémoire olfactive ne me trahit pas, j’y retrouve cette même fraîcheur tonique. Je ne veux pas m’arrêter ici, je tente une troisième infusion, toujours à 80° pendant une minute cette fois. Le breuvage redevient plus clair, une très légère amertume s’en dégage, j’ai appris à apprivoiser cette saveur que je trouve agréable. Cette fois les feuilles ont tout donné, ou presque ! Comme chaque fois, je les goûte, elles sont tellement douces au toucher, un peu comme du velours, et incroyablement tendres, à tel point qu’elles ne me serviront pas de condiment dans une vinaigrette, il n’y en a plus… Un vrai coup de coeur pour ce thé où il y a à boire et à ... manger. Mille mercis pour ce beau geste Agnès et Xavier, et à bientôt à Paris. Une dernière chose, j’ai toujours en bouche la saveur de ce grand thé et pourtant, il y a plus de 2 heures que ma théière est vide ! Et demain, ce sera le temps du Pu Er… sauf si un miracle se produit.

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