Aujourd’hui, je poursuis ma route seule, ma Cerise préférée est une grand-mère comblée et elle "doit" (la corvée!) s’occuper de sa petite-fille, un phénomène ! Après une nuit réparatrice et un petit-déjeuner sans thé, me voilà en route pour le Langage du Thé. Je ne suis plus très loin ! Avant de rentrer, je me mets dans l’ambiance en admirant ces objets raffinés. Une jeune femme souriante m’accueille, mais ce n’est pas la chère Nana qui est en Chine et qui rentrera début mars…Je ne peux que regarder avec une certaine tristesse cette table qui a tout ce qu’il faut pour faire le thé mais je n’en aurai pas.Françoise-Ana m’a parlé d’une petite boutique, la Porte rouge, dans la rue brûlée.Si l’extérieur ne paie pas de mine, dès l’entrée le voyage commence.Me voici en Chine maintenant. Accueillie par le sourire radieux de Monsieur Sun. Il m’offre un thé de sa composition : Oolong au ginseng et Goji. L’infusion a une saveur assez acidulée et tout en savourant ce nectar, nous bavardons dans un cadre sobre et apaisant. Parfum – Orchidée – Silence – Salle que l’on peut traduire par une salle silencieuse au parfum d’orchidée. Regonflée à bloc par cette rencontre, je me dirige maintenant vers l’embarcadère, je veux une fois encore faire ce tour en bateau sur l’Ill et je me suis habillée en conséquence, genre esquimau. Et là, première mésaventure : mon ticket tombe à l’eau ! Heureusement cela s’est arrangé et me voilà confortablement installée dans ce bateau archi comble et… surchauffé ! Les gens commencent à se déshabiller et j’enlève ce que je peux. Une fois encore j’admire ces maisons à colombages, biens meubles puisque nous dit le guide, elles se déplacent facilement… La Maison des Tanneurs.Et la fameuse tour du bourreau dans laquelle les galériens doivent faire un stage, je n’en sais toujours pas plus. Une autre tour, hexagonale cette fois et plus pacifique. Ici, chose incroyable, je commence à avoir le mal de l’eau, je manque vraiment d’air. Je ne suis pas la seule, la jeune femme assise à mes côté fait un malaise… J’ai hâte de rejoindre la terre ferme, mais c’est là que commence la galère… Je n’ai aucun sens de l’orientation, si je peux repérer sur une carte les endroits où je dois aller, je ne sais jamais dans quel sens je dois partir. Voulant prendre un raccourci, j’ai mis 1h10 pour arriver Grand-rue où je voulais aller saluer Niko, sauf que je l’ai prise dans le mauvais sens. Dégoûtée et un peu nauséeuse, je me dirige vers le Thé des Muses.Je m’affale littéralement sur une banquette et je choisis un Thé blanc, le Xue Long (Dragon blanc). Les feuilles infusées sont d’un vert tendre et brillant. Et le breuvage est très doux et rafraîchissant, juste ce qu’il me fallait. Ne voulant pas renoncer à aller revoir Niko, je demande à la jeune fille qui m’a servie si elle connaît la Galerie du Passage, sa réponse me console : c’est juste derrière le coin !J’admire au passage cette façade que je n’ai pu voir jeudi soir, il faisait noir. L’intérieur de la cour n’est pas mal non plus. La première salle contient des œuvres d’artistes burkinabés, et la deuxième est l’antre de Niko. "Chadoo, Une maison de Thé, entre tradition et modernité".Niko me propose ce magnifique Jing Ya Hong Cha, un Yunnan superbe.J’admire ses gestes précis, c’est si reposant après ce que je viens de vivre. L’infusion cuivrée a une saveur miellée et autre chose, fruitée que je ne peux définir mais que Niko assimile à des fruits secs, abricot – pruneau. Je me contente de jouir pleinement de l’instant en l’écoutant parler de sa voie du thé, un vrai bonheur. Et le plus impressionnant maintenant, une galette de Pu Er cru à son nom ! Et concocté par Olivier, signe évident de qualité.C’est une galette artisanale, pas très compressée donc. Me voilà au paradis, Niko me propose de la goûter ! Ici aussi les mêmes gestes, que c'est reposant. Les feuilles après un seul rinçage sont prometteuses. L’infusion, assez pâle, n’a pas du tout l’astringence des jeune Pu Er cru. Les feuilles après 2 infusions. L’infusion, un peu plus orangée maintenant est toujours aussi douce.Les infusions se succèdent, l’astringence se fait plus présente mais la liqueur reste douce. Un dernier regard sur ces belles feuilles, et je réserve une de ces galettes qui doivent encore se faire, elles sont en quantité limitée je suis donc vraiment fière d’en avoir bientôt une. Que d’émotions gustatives (mais pas que) ici aussi, merci pour tout cela Niko. J’admire une fois encore ce beau travail, je suis très touchée par ces formes aériennes si fines. J’en aurais bien ramené une mais c’est si fragile que je n’ai pas osé. Un dernier regard et nous nous en allons maintenant, Niko a la gentillesse de m’accompagner jusqu’à mon hôtel plutôt que de m’indiquer la route. Cela me touche, je n’ai pas envie d’aller manger seule et il va même me chercher un sandwich ! C’est ainsi que se termine cette journée tout en contraste.
J'ai eu 49 ans, mon fils en a 18, je suis professeur depuis 6 ans....
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Je prends du temps sur le temps. Je n'en ai pas. Enfin si. Enfin non. Je
ne vis que par procuration. Enfin non. Enfin si.
Mon corps ne me permet pas une...
Il y a 12 heures
4 commentaires:
Quel voyage merveilleux. So many wonderful tea experiences!
Thanks Celina
Tu es un guide merveilleux !
C'est un plaisir de découvrir cette balade strasbourgeoise.
Mille bises pour une très belle semaine, avec les souvenirs...
Merci chère Framboise pour ce compliment mais quand tu auras rencontré ma guide personnelle, tu verras ce que c'est un vrai guide: elle sait tout et le présente de manière telle que tu l'écouterais pendant des heures... en buvant du thé!
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