mercredi 3 août 2011

Entre nostalgie et émotion: mon voyage dans la Belle île

Après 2 jours de beau et grand soleil, revoilà la pluie, une pluie torrentielle accompagnée d’un brouillard qui donne une ambiance mystérieuse au jardin. Mais je n’en ai cure, j’ai de quoi occuper ma journée, je vais continuer ma lecture, elle va me mener dans un pays cher à mon cœur. Je choisis un thé de là-bas que j’aime particulièrement, le Bi Lo Chun de Taïwan ramené de chez Zen Zoo.Je l’infuse dans une grande théière qui évoque le voyage du thé. Et pour compléter ce très simple cha xi, une musique de là-bas aussi.Avant de commencer ma lecture, j’admire ces feuilles infusées et je repense à ce fabuleux voyage dans la Belle île en savourant une tasse de thé qui a un léger goût de noisette maintenant (je n’en avais pas le souvenir mais c’est vrai que je ne l’infuse jamais en si grande théière), puis je commence la lecture. J’ai bien ri en lisant que Madame Lin Mei Yen, une professionnelle de l’industrie du thé, déclare dans l’interview qu’elle a donnée aux auteurs du livre que ses 2 thés préférés sont le Baozhong et … le Bi lo Chun. En parcourant le chapitre consacré aux zones de production, je me rappelle celles que j’ai découvertes avec émotion et les belles rencontres que j’y ai faites, il m’en reste cependant quelques-unes à découvrir… mais quand ? En lisant le paragraphe consacré au thé noir de Taïwan, je me rappelle qu’il m’en reste un peu, acheté chez Thés de Chine. En regardant ces feuilles dans un camaïeu de brun, je pense avec nostalgie à la région où elle est produite : le Lac du Soleil et de la Lune, j’y suis allée avec la famille de ma belle-fille, mais je n’ai pas vu de plantation. Je l’infuse en zhong : les feuilles sèches dégagent un parfum chocolaté tandis que la liqueur a des saveurs assez fortes de compote de fruits secs et de chicorée, je n’y retrouve pas les autres saveurs mentionnées dans l’article : "Sa liqueur ronde, ample et soyeuse est légèrement mentholée et généreusement fruitée par ses notes de pruneau et de raisin sec." (In Le thé, histoire, terroirs, saveurs page 148). Les feuilles infusées qui ne sont pas entières sont parsemées de tiges, et j’y retrouve ce parfum chocolaté. Une fois de plus, ce beau livre m’a emballée. J’ai particulièrement apprécié le chapitre consacré à la transformation des feuilles, clair et très précis. J’ai refermé ce précieux livre pour écouter de la musique tandis que des images de bonheur me passent en boucle devant les yeux, celles d’un des plus beaux voyages jamais effectués.

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