lundi 1 août 2011

Il y a lecture et lecture...

Il y a 3 jours, je reçois un courriel de mon amie Ling-Ling me demandant si je pouvais relire le travail d’un de ses étudiants consacré à Modiano… J’ai fait cela pendant des années dans une autre vie, j’ai toujours aimé voir comment une étudiant en fin de cursus, s’appropriait un sujet pour le traiter de manière personnelle et argumentée. J’ai évidemment répondu affirmativement sauf que cette fois il s’agissait d’une thèse de 452 pages et que je devais remettre mon devoir de vacances le 31… Cela m’a rappelé le seul livre que j’ai lu de cet auteur, il y a longtemps. Je ne peux préciser l’année mais c’était à la Librairie de Rome, avenue Louise, à l’époque la seule ouverte le dimanche. Je me revois découvrant ce livre typique des NRF : couverture jaune et le titre écrit en rouge : La place de l’Etoile. Ce n’est pas le titre qui me l’a fait acheter mais bien ce que j’y ai lu à la première page, de tête et donc approximatif, cela se passe pendant la guerre. Un soldat allemand demande à un passant où se trouve la Place de l’Etoile, celui-ci lui répond ici en montrant sa poitrine… C’est le culot – ou l’inconscience - de cet homme qui m’a donné envie de lire la suite. Malheureusement, je n’ai pas aimé le reste, je ne me souviens même pas de l’avoir achevé. Je ne connaissais pas l’auteur et quand j’ai vu le titre du travail, Les romans de Modiano, ressassements, variations, ruptures. Je me suis dit que cela me ferait peut-être mieux comprendre cet auteur à l’esprit "tortueux", c’est comme cela du moins que je l’ai ressenti à l’époque. J’étais aussi très impatiente de voir comment un jeune-homme taïwanais, qui veut devenir professeur de français, allait traiter ce sujet. Je suis impressionnée par le niveau de langue de cet étudiant, bravo ma chère Ling-Ling. Si au niveau du français écrit, je suis admirative, le fond ne m’a pas du tout emballée, j’y ai retrouvé cette impression désagréable de masturbation de méninges. Cela ne m’a pas du tout donné envie de mieux connaître Modiano, mais tous les goûts sont dans la nature… dans un autre genre, je n’ai pas accroché avec le Da Vinci Code non plus, pour ne citer que celui-là… Aujourd’hui, premier jour du mois d’août, mois de la sérénité, tout un programme ! Me revoici dans mon salon bleu-thé, prête à me plonger dans une autre lecture qui va m’emmener … au Japon.Le soleil est revenu, je choisis donc un Kuki Hojicha comme thé de lecture, il peut être infusé en plus grande théière. Pendant que l’eau chauffe, j’observe ces tiges grillées si odorantes, et je me rappelle avec émotion sa provenance : TEASMITH : 6, Lamb Street (http://www.teasmith.co.uk/teabar.php ), un endroit dont je garde un souvenir ébloui. C’était lors d’un long et mémorable week-end : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/05/london-j-1-et-j-2.html .Il me reste à choisir le contenant, la théière sera évidemment japonaise. Le décor est planté, il me reste à découvrir le Japon à travers les yeux des Canadiens. La carte me permet de situer les régions dont il est question dans le texte, elles se trouvent beaucoup plus au sud que la région martyre. Et j’ai retrouvé mention du Benifuki, ce thé noir japonais que je connaissais et qui m’avait emballée à la première dégustation chez Tea for Two. http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/05/london-j-1-et-j-2.html . Là où j’ai le plus appris, c’est le chapitre sur l’industrie et le traitement des thés. Et notamment ce qui concerne la filière du thé. "Il est rare de trouver au Japon de petits producteurs qui procèdent à toutes les étapes de productions (…) Le coût très élevé de l’équipement forcent les producteurs ou les entreprises à se spécialiser dans une étape précise, ce qui fragmente la chaîne de production traditionnelle. L’industrie du thé au Japon comporte donc plusieurs secteurs que l’on peut schématiser comme suit :" Des photos et un texte très clair montrent comment préparer le thé selon le Senchado ainsi que le Matcha. Le chapitre consacré au Japon se termine par la description des thés. Je me suis beaucoup fatigué les yeux ces 2 derniers jours, je n’irai pas plus loin aujourd’hui. Et avant de les rendre à la terre, j’admire ces feuilles et ces tiges infusées 2 fois qui dégagent un extraordinaire parfum à la fois grillé et sucré… j’ai appris que leur autre nom est BOCHA.

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