Deux heures plus tard, c’est fait, OUF. Après l’effort, le réconfort, il se
trouve à 2 pas de Rambuteau, face à Beaubourg. Mais là il faudra me croire sur
parole… Un appareil photo sans batterie ne sert à rien et je ne suis pas à
Londres cette fois-ci ! (http://la-theiere-nomade.blogspot.fr/2011/05/london-j-1-et-j-2.html
).
Je ne suis pas revenue les mains vides, j'emporte ce Sakuro Kaori, la suite à mon retour. Je
retourne donc à l’hôtel pour chercher la pièce manquante…
Direction le
Pont-Neuf à présent. Le ciel est plombé, tout est gris mais il ne pleut plus. Je
reste un long moment à regarder ce fleuve en me rappelant une citation de
Rivarol qui dit à peu près ceci : "Le temps qui passe est comme un
fleuve, il ne remonte jamais à sa source". Ce n’est sans doute
pas un hasard, demain sera mon dernier jour à Paris… Mais trêve de nostalgie,
je frissonne, il ne fait vraiment pas chaud et très humide.
J’arrive sur
les lieux de mon deuxième rendez-vous.
J’ai rendez-vous avec Min et
Grégory dans ce lieu contemporain, sobre et si raffiné.
Je retrouve
Grégory devant la table où sont rassemblés les objets servant au gong fu et la
plaque à induction qui sert à chauffer l’eau dans cette bouilloire en fonte
très moderne.
En attendant l’arrivée de Min, j’admire cette mer à thé que
j’ai cru en fonte d’abord.
En retournant le dessus, le doute n’est plus
permis, il s’agit bien d’une belle céramique.
Le premier thé est un Anxi
Tie Kwan Yin.
Ces feuilles dégagent un parfum assez envoutant et floral.
J’admire les gestes souples et harmonieux de Min tandis qu’elle me parle de son
pays et de la place du thé dans sa vie.
La première infusion, très claire,
a une saveur intense de fleurs.
Et toujours ces accompagnements qui s’harmonisent
si bien avec le breuvage.
Les infusions se poursuivent dans la bonne
humeur et une conversation à bâtons rompus : Min parle de la meilleure
manière de magnifier les feuilles, Grégory, avec sa formation de physicien,
apporte quelques précisions plus techniques.
Un dernier regard à ces
grandes feuilles brillantes qui ont tout donné maintenant.
Le thé suivant est
rouge et porte le nom de 2 poètes Song et Tong.
Je reste en arrêt face à
la beauté de ces feuilles sèches, composées essentiellement de bourgeons.
La première infusion,
couleur ambre clair, donne des notes de fruits rouges.
Et toujours les
gestes précis de Min, j’aime à la fois une certaine exubérance dans ses paroles
et la fluidité de ses gestes.
Les infusions se succèdent, la saveur évolue
maintenant vers des notes plus boisées mais aucune astringence.
Les
feuilles ont maintenant tout donné, je suis impressionnée par leur aspect
brillant et leur couleur dans les camaïeux bruns qui m’ont donné des émotions
gustatives intenses.
Merci à vous deux pour les moments d’amitié autour de
ces feuilles, symboles de partage et de générosité, vous m’avez offert non
seulement le thé mais aussi des instants chaleureux et très vrais. C’est ainsi
que se termine la journée, dans ce monde que j’aime.
2 commentaires:
Oh oui je comprends maintenant la confusion entre la fonte et la céramique.
Quels sont donc ces accompagnements?
A ma grande honte, je n'arrive pas à mettre un nom sur ce petit fruit ni sur ces fruits secs MAIS je vais faire des fouilles dans mes notes; Bonne soirée, biz
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