mardi 13 novembre 2012

Premier jour: ça commence fort

Déjà pour arriver jusqu’à Bruxelles, c’est du sport ! Les travaux qui n’avancent pas (ils devaient être terminés en 2012 mais ne le seront qu’en 2016… pour le moment), ces travaux donc font que pour faire 15 km, cela prend ¾ d’heure au lieu des 20 minutes annoncées, heureusement que j’ai prévu le coup et que j’ai pris un train plus tôt. Comme la mignonne petite gare de mon village a été fermée (et livrée aux vandales alors qu’elle aurait pu se être transformée en maison de thé qui est lui aussi voyage…), je dois prendre le billet dans le train… si le contrôleur passe, ce qui ne fut pas le cas, première économie, je crains que ce ne soit la seule !
 Maintenant, confortablement installée dans le Thalys, je quitte la douce grisaille de mon Royaume pour rejoindre la République d’à côté, j’espère qu’il y fera printanier comme l’année dernière. Et je laisse vagabonder mon esprit, anticipant le bonheur des rencontres à venir, j’ai hâte d’arriver…
Après avoir déposé ma valise à l’hôtel, je prends le métro direction Saint-Placide, sortie Notre-Dame des Champs. Je vais essayer de ne pas oublier de photographier les sorties pour mon amie Marie qui est encore plus douée en orientation que moi, si, si, c’est possible. Elle sera à Paris la semaine prochaine.
Me voilà à présent à l’Essence du Thé en admiration devant ces théières en lévitation.
Un rapide coup d’œil à la carte et mon choix est fait...
 D’autant que je suis très impatiente de découvrir ce fameux Pu Er aux baies de goji et fleurs de chrysanthème sauvage, vais-je retrouver la saveur de celui que j’ai dégusté à Taipei et les émotions gustatives intenses que j’avais éprouvées alors. Visuellement déjà, l’ensemble est superbe.
Vu de dessous, c’est tout aussi beau.
J’ai hâte de tremper mes lèvres dans cette tasse. Dès la première gorgée, si j’ai beaucoup apprécié la saveur de ce jeune Pu Er vert assez fougueux, celle-ci masquait complètement celles plus subtiles et douces des fleurs et des fruits.
Et voici LE plat, c’est la composition du cake qui m’a décidée bien sûr. Symphonie de couleurs. Merci Niel pour ce qui se dévore d'abord des yeux.
Dès que je goûte la première bouchée, je reconnais la recette, citée par Lydia dans sa dernière Bible 1001 secrets sur le thé (page 178), elle a été créée par Katrin Rougeventre qui travaille à l’Essence du thé. Les voilà les émotions gustatives, très belle harmonie entre les textures et les saveurs, qui ressortent d’autant mieux que le cake est tiède, à refaire absolument!
Pour suivre, le dessert classique. Suivi d'une 3e infusion de ce Pu Er,elle  est plus douce et laisse émerger les saveurs des fruits et des fleurs. Les heures passent dans ce lieu dont j’aime l’ambiance et l’accueil de l’équipe.
 Je ne pensais pas revenir cette fois-ci mais j’ai changé d’avis !  Mon livre est déjà dédicacé mais j’aime l’atmosphère particulière qui nait de la rencontre entre une auteure et ses lecteurs.
Un dernier regard aux belles et je quitte cette Maison, sans nostalgie puisque j’y reviendrai.
En route maintenant pour un deuxième incontournable : Terre de Chine. Je suis sur un petit nuage et plus tout à fait les pieds sur terre, je rate l’arrêt de métro et me retrouve à Etienne Marcel. Après avoir consulté mon plan, je me rends compte que ce n’est pas trop grave, ce n’est pas trop loin… à condition de ne pas me tromper de sens. J’arrive enfin rue Quincampois, sur les rotules, cela m’apprendra à être distraite.
 Dès l’entrée, mon regard est attiré par cette jolie galette, j’y ai résisté et en la revoyant, je le regrette maintenant…
J’ai envie d’un thé vert, je les connais tous mais j’hésite entre le Yan Luo Po dont je garde un souvenir ému, et le Lu Shan Yun Wu dont le nom ne m’est pas inconnu mais qui gustativement ne m’évoque rien.
 Les feuilles sont composées de bourgeons et légèrement torsadées dans le camaïeu de  verts dont le sombre domine.
Première infusion préparée par mon hôtesse, elle accompagne ses gestes d’une explication sur ce thé issu de la montagne Lu, plongée quasi en permanence dans le brouillard, d’où son nom : Thé des nuages et de la brume.
 Infusées à 70° pendant 2 minutes, les feuilles donnent une liqueur légèrement trouble qui n’altère pas la saveur très végétale mais aussi très douce.
Les feuilles qui n’occupaient que le fond de la théière se sont bien développées.
Troisième passage, l’infusion est toujours douce.
Les feuilles, elles, se sont complètement épanouies. J’ai savouré ce nectar en pensant à ma filleule, courage ma Puce, une semaine est vite passée !
L’essayer, c’est l’adopter, il me rappellera ces moments hors du temps dans cette maison où le thé est traité en seigneur qu’il est.
J’achète également du Bai Mu Tan, je ne le consomme pourtant qu’en été mais en feuilletant la Bible de Lydia, je suis tombée sur une de ses recettes personnelles, la crème de Pivoine blanche (page 183)… Je suis restée plus longtemps que prévu, je me sens tellement bien dans ce lieu que je décide de faire l’impasse sur la troisième station du jour et de rentrer à l’hôtel, fatiguée mais heureuse de cette première journée. Et le bonheur ne fait que commencer…  

4 commentaires:

Anonyme a dit…

On dirait que tu ne touches plus le sol... La nomade dans son élément. Bonne continuation. Bizouille Mich

Anonyme a dit…

Oui, ménage tes forces, tu as déjà ton billet pour le dernier jour de ton périple. K

Francine a dit…

Merci à vous deux, Oui Mich, je suis vraiment dans mon élément!
Quant à toi Kris, j'avoue ne pas comprendre la signification de "ménage"...

Anonyme a dit…

Je vois bien que tu y vas au fond la tasse mais comme j'ai grand-hâte que tu visites une certaine exposition...K