Maintenant,
confortablement installée dans le Thalys, je quitte la douce grisaille de mon Royaume
pour rejoindre la République d’à côté, j’espère qu’il y fera printanier comme
l’année dernière. Et je laisse vagabonder mon esprit, anticipant le bonheur des
rencontres à venir, j’ai hâte d’arriver…
Après avoir déposé ma valise à l’hôtel,
je prends le métro direction Saint-Placide, sortie Notre-Dame des Champs. Je
vais essayer de ne pas oublier de photographier les sorties pour mon amie Marie
qui est encore plus douée en orientation que moi, si, si, c’est possible. Elle
sera à Paris la semaine prochaine.
Me voilà à présent à l’Essence du Thé en admiration devant
ces théières en lévitation.
Un rapide coup d’œil à la carte et mon choix
est fait...
D’autant que je suis très impatiente de découvrir ce fameux Pu
Er aux baies de goji et fleurs de chrysanthème sauvage, vais-je retrouver la
saveur de celui que j’ai dégusté à Taipei et les émotions gustatives intenses que
j’avais éprouvées alors. Visuellement déjà, l’ensemble est superbe.
Vu de
dessous, c’est tout aussi beau.
J’ai hâte de tremper mes lèvres dans cette
tasse. Dès la première gorgée, si j’ai beaucoup apprécié la saveur de ce jeune
Pu Er vert assez fougueux, celle-ci masquait complètement celles plus subtiles
et douces des fleurs et des fruits.
Et voici LE plat, c’est la composition
du cake qui m’a décidée bien sûr. Symphonie de couleurs. Merci Niel pour ce qui se dévore d'abord des yeux.
Dès que je goûte
la première bouchée, je reconnais la recette, citée par Lydia dans sa dernière
Bible 1001 secrets sur le thé (page
178), elle a été créée par Katrin Rougeventre qui travaille à l’Essence du thé.
Les voilà les émotions gustatives, très belle harmonie entre les textures et les
saveurs, qui ressortent d’autant mieux que le cake est tiède, à refaire
absolument!
Pour suivre, le dessert classique. Suivi d'une 3e infusion de ce Pu Er,elle est plus douce et laisse émerger les saveurs des
fruits et des fleurs. Les heures passent dans ce lieu dont j’aime l’ambiance et
l’accueil de l’équipe.
Je ne pensais pas revenir cette fois-ci mais j’ai
changé d’avis ! Mon livre est déjà
dédicacé mais j’aime l’atmosphère particulière qui nait de la rencontre entre
une auteure et ses lecteurs.
Un dernier regard aux belles et je quitte
cette Maison, sans nostalgie puisque j’y reviendrai.
En route maintenant pour
un deuxième incontournable : Terre
de Chine. Je suis sur un petit nuage et plus tout à fait les pieds sur
terre, je rate l’arrêt de métro et me retrouve à Etienne Marcel. Après avoir
consulté mon plan, je me rends compte que ce n’est pas trop grave, ce n’est pas
trop loin… à condition de ne pas me tromper de sens. J’arrive enfin rue
Quincampois, sur les rotules, cela m’apprendra à être distraite.
Dès l’entrée,
mon regard est attiré par cette jolie galette, j’y ai résisté et en la
revoyant, je le regrette maintenant…
J’ai envie d’un thé vert, je les
connais tous mais j’hésite entre le Yan
Luo Po dont je garde un souvenir ému, et le Lu Shan Yun Wu dont le nom ne m’est pas inconnu mais qui
gustativement ne m’évoque rien.
Les feuilles sont composées de bourgeons
et légèrement torsadées dans le camaïeu de verts dont le sombre domine.
Première infusion préparée par mon hôtesse, elle accompagne ses gestes d’une
explication sur ce thé issu de la montagne Lu, plongée quasi en permanence dans
le brouillard, d’où son nom : Thé des nuages et de la brume.
Infusées
à 70° pendant 2 minutes, les feuilles donnent une liqueur légèrement trouble
qui n’altère pas la saveur très végétale mais aussi très douce.
Les
feuilles qui n’occupaient que le fond de la théière se sont bien développées.
Troisième passage, l’infusion est toujours douce.
Les feuilles, elles, se
sont complètement épanouies. J’ai savouré ce nectar en pensant à ma filleule,
courage ma Puce, une semaine est vite passée !
L’essayer, c’est l’adopter,
il me rappellera ces moments hors du temps dans cette maison où le thé est
traité en seigneur qu’il est.
J’achète également du Bai Mu Tan, je ne le consomme pourtant qu’en été mais en
feuilletant la Bible de Lydia, je suis tombée sur une de ses recettes
personnelles, la crème de Pivoine blanche (page 183)… Je suis restée plus
longtemps que prévu, je me sens tellement bien dans ce lieu que je décide de
faire l’impasse sur la troisième station du jour et de rentrer à l’hôtel,
fatiguée mais heureuse de cette première journée. Et le bonheur ne fait que
commencer…
4 commentaires:
On dirait que tu ne touches plus le sol... La nomade dans son élément. Bonne continuation. Bizouille Mich
Oui, ménage tes forces, tu as déjà ton billet pour le dernier jour de ton périple. K
Merci à vous deux, Oui Mich, je suis vraiment dans mon élément!
Quant à toi Kris, j'avoue ne pas comprendre la signification de "ménage"...
Je vois bien que tu y vas au fond la tasse mais comme j'ai grand-hâte que tu visites une certaine exposition...K
Enregistrer un commentaire