Ce matin, cela va mieux, je pourrai donc suivre mon programme, de
vieilles connaissances viendront cet après-midi. Et j'ai aussi
repris mes habitudes en commençant par le rituel-santé. Et ces
vieux machins : les grands yeux lumineux et l'univers de Maxime
Leforestier, "Nous prendrons le temps de vivre, d'être libres, sans projets et sans habitudes (...) Tout est possible, tout est permis" cela me parle encore aujourd'hui...
et pour suivre, tout en
savourant ce Puttabong
griffé
Cha-Hû-Thé,
la voix chaude de ce "métèque" me replonge quelques
années en arrière, je me revois chez mon Amie Chantal, écoutant
ces chansons (que nous connaissions par cœur) en refaisant le
monde : "(...)
Ils nous disent la certitude que tout peut changer un jour" !
A l'époque, nous carburions au café ou au coca, cela a bien changé
aussi...
Le soleil donne au jardin une belle lumière d'automne
et il fait très doux.
Envie des Feuilles qui se trouvent encore
dans ce bel écrin.
Un Bai
Mu dan griffé
Source
de Lumière infusé
dans cette théière-cadeau, et de la lecture : Vie
du Thé, esprit du Thé.
Chaque fois que je me replonge dans ce précis de philosophie, des
passages différents retiennent mon attention, ce matin il traite de
L'insuffisance,
et ces quelques phrases particulièrement :
" (...)
Le but premier du thé est au fond l'acceptation de l'insuffisant. La
Voie du thé est une méthode qui nous permet d'accepter notre
destinée, d'en être satisfait. (...) Contrairement à la croyance
selon laquelle l'insuffisance est source d'insatisfaction, le thé
s'empare de cette insuffisance même et s'en sert pour construire. Le
moine Ryôkan disait : "Si tu as un problème, fais-lui
face ; si tu es frappé par le maladie, fais-lui face ; si
la mort s'abat sur toi, regarde-la en face." (...) Au centre
d'une vie fondée sur l'harmonie, le respect, la pureté et la
sérénité, se trouve cette paix intérieure qui résulte de
l'acceptation de ses limites, et de la satisfaction que l'on découvre
dans l'incomplétude. Avec cette paix, l'insatisfaction et l'angoisse
disparaissent, remplacés par la maîtrise de soi et la sérénité".
Tout
est prêt pour accueillir mes invités, le ciel est avec nous.
Les voilà ces "vieilles" connaissances, Line et
Jean-Benoît. Pour la forme, je leur demande ce qu'ils souhaitent
boire, je me doutais bien de leur réponse, sauf que les 2 premières
furent un café ou alors une bière... Très vite, ils sont revenus à
eux en découvrant une partie de ma cave à Pu
Er !
Leur choix s'est porté sur celui-là.
Une galette de Pu
Er cru
dont je ne connais pas exactement la date mais je la situe aux
alentours de 2002.
Après 2 rinçages instantanés,
premier passage, les feuilles sont encore très vertes.
Plaisir
des sens, les parfums d'abord,
les saveurs ensuite. J'attendais
que l'ingénieur agronome s'exprime, il a le nez et le palais très
fin, associés à ses connaissances spécifiques mais je devrai
attendre encore.
Je me console en regardant les feuilles, joli
camaïeu de verts avec quelques taches plus brunes. Entre chaque
passage, beaux échanges d'abord sur Akosthé,
le défunt kot à projet. Je me remémore avec émotion notre
première rencontre à Louvain-la-Neuve avec après celle du
Rouge-Cloître pour Line et JB,
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/10/cetait-hier-lakosthe-8-heures-de-pur.html
.
Quel chemin parcouru depuis ton Travail de Fin d’Études chère
Line. Troisième année d'histoire de l'art et archéologie et de
beaux projets que je te souhaite de finaliser !
Les belles
occupent de plus en plus de place dans la théière.
Les parfums
évoluent,
les saveurs aussi. Et Jean-Benoît s'exprime enfin :
pour faire court et avec mes mots, à la fois doux et légèrement
astringent, encore pas mal de fougue de la jeunesse et déjà les
prémices de l'âge adulte.
Dans la tasse, la couleur devient
plus orangée.
Elles n'ont pas encore tout donné, ce sera pour
demain. Nous évoquons aussi une autre activité d'Akosthé,
autre
grand moment:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/09/un-festival-des-thes-particulier-celui.html
LA surprise du jour, j'avais déjà admiré cette superbe mer à thé
lors de notre première rencontre et voilà que j'apprends que c'est
mon cadeau "si ça te dit", il suffit de retrouver un
embout ce qui sera fait dès demain... Je suis vraiment très émue,
touchée par ce si beau geste. MERCI à vous deux, je vous revaudrai
ça !
Je reviens (difficilement) sur terre pour infuser ce
Wu
Yi Yun-Cha reçu
de ma chère Hsiaolin. Je l'ai déjà préparé mais s'il avait bien
la saveur caractéristique des thés de rocher, je le trouvais moins
subtil, il donnait tout sans nuance.
Je suis curieuse d'avoir
l'avis de mes hôtes.
Je l'ai fortement dosé ce qui explique
cette couleur acajou.
OK pour la première infusion.
Mais
comment cette feuille verte s'est-elle retrouvée au milieu des
brunes ?
Mon mari propose d'amener un morceau de tarte au
flan et de partager un thé avec nous, Line et JB sont ravis, je les regarde, je n'aime pas ce genre
de sucrerie mais je continue à remplir les tasses. Xavier a été
très intéressé par le travail de JB sur les envahisseurs (les
rosiers, pas des petits hommes verts...), et il n'était pas le seul.
J'ai du coup oublié où en était sa passion pour les cactus, pas
grave, ils reviendront.
Après 5 passages, les feuilles ont tout
donné, ce qui n'est pas habituel pour ce type de thé. Je pense que dorénavant il me servira de thé de lecture.
Il est
(déjà) temps de nous séparer, et c'est certain il y aura d'autres
rencontres ! MERCI à vous deux pour ces moments hors du temps,
je vous souhaite le meilleur. Et vous pouvez dès à présent
consommer les morceaux de galette, je vous offrirai lors de notre
prochaine rencontre, je suis certaine qu'elle vieillira très bien
chez vous.
Un dernier regard ému sur ce superbe cadeau avant
d'aller rendre visite à une amie qui se remet difficilement d'une
opération.
A mon retour, un merveilleux spectacle m'attend,
un ciel flamboyant, à l'image de cette belle journée. J'en
redemande !
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