dimanche 10 octobre 2010

Un dimanche comme j'en aimerais tous les jours...

Aujourd’hui, grasse matinée, non prévue mais bienvenue ! Quelques minutes avec mon mari qui sera absent toute la journée. Et la terrasse qui me tend les bras. Il y a le ciel, bleu sans nuage, le soleil, doux comme une caresse de bébé et le thé, avec lequel on peut tout faire, même la cuisine. Je déballe certains de mes trésors qui me permettent de me remémorer les superbes rencontres de Nantes, comme celle de Maryline.J’ai commencé par faire infuser à froid ce Mélange exclusif Voyages du Thé composé de Sencha aux 7 agrumes, écorces d’orange et de citron et des pétales de soucis.Puis j’ai préparé des poires au sirop de thé, mais pas n’importe lequel, un mélange La Soie et le Canon, détonnant ! Cette boîte et son contenu sont un cadeau de notre Présidente, encore merci à toi Sylviane. Je suis très impressionnée par les parfums puissants qui se dégagent de cette jolie boîte, avant même de l’ouvrir. Et l’explosion dans la théière, avant d’y mettre l’eau. Ce mélange a été créé pour cette belle exposition, il fallait donc qu’il évoque à la fois "La Soie et le Canon". C’est ainsi qu’on y retrouve du gingembre et de la cannelle, des épices, des fleurs et des agrumes mais aussi d’autres fruits : nashi, pomme, poire, figue et fruits à coque. Pendant que j’épluche les poires, le thé infuse dégageant un parfum entêtant qui évoque l’orient.Et tout en me livrant à une de mes occupations favorites, je déguste le cocktail oranges pressées, thé aux agrumes. C’est tout à fait de circonstance, il fait encore plus doux qu’hier et les oiseaux le manifestent par leurs chants plutôt inhabituels à cette époque. Entre deux observations, je me délecte, et je suis impatiente de goûter les poires au sirop de soie et de canon, il sent jusqu’à l’extérieur et pourtant la cuisine n’est pas à côté, cela promet ! Et voilà le résultat, un délice, sauf pour les raisins que j’ai ajoutés pendant la cuisson au lieu de les faire infuser à part, une erreur, ils sont devenus amers . Et en voyant les feuilles infusées, on reconnait immédiatement le thé de base, un Oolong. J’abandonne un temps l’observation pour reprendre ma lecture d’hier.Et j’ai beaucoup de mal, une seule phrase peut illustrer mon désarroi : "Le mot à mot en est dans toute sa simplicité obscure", je me dis que je comprendrai mieux avec la "traduction". Mais que nenni. Je me retrouve comme face à un mode d’emploi (d’un blog par exemple, message codé pour Vanessa…) : je comprends chaque mot séparé puisque c’est du français, mais mis ensemble cela devient du japonais médiéval… Le plus curieux, c’est que cela excite mon cerveau, j’ai envie d’en comprendre la substantifique moelle mais pas ici et pas maintenant. Ce sera pour mes longues journées hivernales, pour réveiller mes neurones qui ont une fâcheuse tendance alors à hiberner. Pour me changer les idées, rien de mieux qu’un bon Darjeeling, un Phoobsering plus exactement, encore un beau cadeau reçu un 24 juillet mémorable. Et ce livre qui dormait dans ma bibliothèque. Je l’ai lu d’une traite, expression non reprise par Bernard Pivot qui a fait le choix de ne choisir que celles qu’il a rencontrées dans ses lectures mais qui nous exhorte à compléter en fin de livre une liste personnelle des expressions en péril… C’est un livre amusant, facile à lire et d’un style délicieux. Et j’ai encore appris ! Je pense n’avoir jamais rencontré le mot OXYMORE. Voilà ce que l’auteur en dit à propos de l’expression "Péter dans la soie" : L’expression est une sorte d’oxymore puisqu’elle assemble deux mots contradictoires : la vulgarité du pet et le raffinement de la soie" (page 117). J’ai bien souvent ri "dans mon moi-même", entre autres en lisant l’expression Peigner la girafe (activité qui consiste à ne rien faire), ah si je savais dessiner… Par contre, j’ai trouvé une expression que je ne connaissais que depuis très peu de temps : "Manger la grenouille", grâce à Sylviane (il s’en passe décidément des choses à Nantes…) En voici l’origine (page 80): "Jadis, les tirelires prenaient souvent la forme d’une grenouille (le petit cochon est plus récent). Manger la grenouille ou faire sauter la grenouille signifiait donc que les économies avaient été dilapidées. (…)". La théière est vide maintenant, j’ai envie d’aller me dégourdir les jambes, jumelles en bandoulière, nez au vent qui commence à se lever, je viens d’entendre le "hennissement" si caractéristique et très proche d’un pic-vert. Puis, assise dans l’herbe, je jouis de ces instants privilégiés en disant merci à la vie.

8 commentaires:

Sylviane a dit…

Tu as encore plein de stages à faire à Nantes et faire ça ou peigner la girafe ..... est-ce que les poires étaient comme le petit Jésus en culotte de velours ??
Nous ici journée grise et chaude, j'ai fait de la lessive et de la broderie, car comme tu le sais moi les petits oiseaux....

Francine a dit…

Les poires n'étaient pas comme le petit Jésus en culotte de velours mais bien ... en culotte de soie...
J'admire la diversité de tes activités... mais ici, il y avait du soleil et j'ai été envoûtée!

Framboise a dit…

Tu ne connaissais pas l'expression "le petit Jésus en culotte de velours" !?
Je l'ai entendue la première fois dans la bouche de mon grand-père, j'étais toute petite et je me souviens que devant une crèche de Noël, j'ai été terriblement déçue en apercevant l'enfant Jésus dans ses langes ! Je me suis demandé où était passée la fameuse culotte.
Depuis j'ai bien entendu appris le sens de l'expression (et appris aussi ce que signifie une "expression").
C'était une belle journée, ma Francine. Merci pour le partage.

Francine a dit…

J'ai appris cette expression lors d'un séjour à Strasbourg avec "mon" club il y a +/- un an, en effet, je ne la connaissais pas. J'espère que demain sera comme aujourd'hui...

Sylviane a dit…

Aujourd'hui beau temps et confitures de tomates vertes et demain gelées d'arbouses. J'ai de quoi m'occuper et à peine le temps de me poser pour boire un thé.Bien entendu il faut que je me mette à faire cela quand le temps est magnifique, no comment.....

Francine a dit…

Eh oui, chacun a ses priorités... C'est Michel qui va être content par contre! Et tant qu'on est dans la cuisine, les poires au sirop DU thé iraient bien je pense avec le gibier, penses-y pour ton prochain repas de chasse...

Sylviane a dit…

Je fais un diner de chasse le 22 octobre. J'avais entre autre prévu des perdrix au chocolat (un vrai régal et pour moi un classique) et en accompagnement des légumes d'autome ou/et des cépes si j'ai le temps d'aller en ramasser. Le dessert ce sera diplomate à la citronelle et à la framboise (très léger) accompagné de son cookie au chocolat blanc et matcha.
Je mets où les poires en accompagnement ou en dessert ou bien avec la terrine de foie gras de l'entrée. Tiens c'est pas bête ça à la place d'un chutney toujours trop sucré et trop agressif à mon goût.
Donne moi la recette détaillée et je fais un essai.

Francine a dit…

Ah, ah, je le sentais, ce repas me donne l'eau à la bouche je remplacerais le chutney par les poires... ou des fruits secs au sirop de ce thé, je tenvoie la recette par courriel demain, aujourd'hui je ne suis bonne à rien, j'ai ramassé un rhume, je ne goûte ni sens plus rien, et je suis en manque...