Après une nuit réparatrice, un petit-déjeuner avec du vrai thé, le
Darjeeling de Postcards tea, (excusez du peu, Fabienne tu me gâtes, je n’en avais plus !), me voilà prête à entamer ma promenade solitaire dans Strasbourg. Première étape,
Le Thé des Muses, un incontournable, comme tous ceux qui vont suivre. J’ai demandé à tout hasard s’il y avait déjà de nouveaux arrivages. Je pensais au Darjeeling, mais j’ai eu droit à
Perles de Neige, un thé vert bio du Fujian.
Les feuilles sèches sont impressionnantes.
L’infusion d’un jaune tendre, est très douce et sucrée. Les feuilles infusées ont un parfum de jeunes légumes de printemps. Je savoure cette nouveauté en me remémorant les bons moments passés ici au fil des ans,
http://la-theiere-nomade.blogspot.fr/2010/03/strasbourg-cest-fini-mais-il-reste-les.html eh oui…
http://la-theiere-nomade.blogspot.fr/2010/04/au-risque-de-me-repeter.html mais j’imagine déjà ceux à venir, ce sera pour demain, et cette fois je serai très bien accompagnée ! Penser donne soif et ma théière est déjà vide. Je ne résiste donc pas et je passe maintenant à un grand jardin, le
Pekoe de velours.Les feuilles sèches portent bien leur nom de pekoe.
L’infusion, d’un jaune tirant sur le vert, me fait penser à du gazon fraîchement coupé. Sa légère note tannique lui donne ce piquant agréable qui tapisse le palais. Je retrouve enfin dans ma peau de Nomade qui à chaque halte retrouve des univers qui me font vibrer. J’aime me retrouver dans ces lieux si différents qui ont un point commun, être tenus par des passionnée qui célèbrent les feuilles comme j’aime. J’y retrouve cet Esprit du thé dont je ne peux me passer. Le temps passe, le doux soleil dehors m’appelle, j’ai d’autres lieux à visiter.
Comme un pèlerinage, un coup d’œil dans la cour intérieure de la galerie du passage. Souvenirs émus de belles rencontres et d’ateliers très thés mais pas que… Vivement demain. Je voulais d’abord retrouver les endroits où nous serons demain, mais il fait superbe dehors, et l’Il m’attire comme un aimant.
Flâner à mon rythme le long de l’eau est une vraie détente, propre à la rêverie. Mon esprit est léger et je suis d’humeur vagabonde, mais pourquoi est-ce Rimbaud qui s’impose tout à coup à moi, que vient faire ici et maintenant ce Bateau ivre ? Et particulièrement ces quelques vers :
"Mais vrai, j’ai trop pleuré, les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer. L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes Ah que ma quille éclate, ah que j’aille à la mer"… Sublime évidemment mais pas du tout en phase avec ce que je vis maintenant. Les mystères du cheminement de la pensée.
Je suis toujours très émue en passant devant ces platanes plus que centenaires.
S’ils pouvaient parler,
ils nous en raconteraient des histoires. J’ai rendez-vous avec Fabienne, mais où aller ? Finalement j’ai choisi au hasard, mais tout à fait au hasard, cet endroit… j’espère que cela lui plaira !
Mais dois-je encore présenter ce
Fond du Jardin ? Dois-je encore décrire ce lieu raffiné ?
Eh bien oui, d’autant que je viens de découvrir des livres de Christian Bobin, dont deux que je ne connais pas encore :
L’éloignement du monde et
Mozart et la pluie… Moment d’émotion intense, c’est mon amie Chantal qui me l’avait fait découvrir, c’est
Ressusciter que je relisais pendant ses derniers jours…
En attendant Fabienne, je craque pour un cheese cake, je meurs de faim, je viens de me rendre compte que je n’ai pas mangé à midi.
LA surprise, 2 vieilles connaissances, et des habitués du lieu également
http://la-theiere-nomade.blogspot.fr/2010/03/dune-emotion-lautre.html Il est inutile de décrire l’ambiance, la photo est suffisamment explicite !
Dernier rendez-vous de cette journée, une winstub (= débit de vin), et pas n’importe laquelle, c’est la plus ancienne de Strasbourg.
Les verres sont pourtant encore vides…
Mais de quoi parlez-vous donc, vous avez l’air bizarre toutes les deux.
Katia se charge de partager la flammekueche (tarte cuite au feu de bois) d’un côté de la table.
Fabienne de l’autre côté.
Le Baeckeoffe (= potée boulangère), potée alsacienne aux 3 viandes.
L’incontournable choucroute.
Le bibeleskaes, fromage blanc à l’alsacienne, avec des pommes de terre sautées ou à la vapeur.
Et pendant un très court, mais vraiment très, très court instant, l’on n’entendit plus que le bruit des mandibules. Un bon aperçu des plats typiques de cette région.
Certains desserts sont plus classiques, comme le Paris-Brest.
Ou la tarte meringuée à la rhubarbe.
Celui-ci par contre est typique d’ici : le strudel.
Fin de repas.
Mais pas fin de papotage pour autant. Comme quoi, il n'y a pas que le thé ici, mais demain il en sera autrement…
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