vendredi 23 novembre 2012

La rétrolfaction, suite mais pas fin

Aujourd’hui, je continue à revisiter mes souvenirs.
Et à baptiser ma nouvelle théière Gyokuro Hôhin achetée chez Tamayura, il y a une semaine exactement, que le temps passe vite… : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/que-dire.html .
Tout en savourant par toutes petites gorgées ce nectar à la fois si prononcé et si doux,
 j’en relis la description et les conseils de préparation.
Avec la deuxième infusion, je me plonge dans ce livre de circonstance, des Haïkus d'automne.
 Solitude ? Pas vraiment, je l'ai déjà dit,  je ne suis jamais seule quand je bois cette boisson mythique, plutôt un frisson.
 En regardant le ciel.
 Je ne sais en effet pas d’où ils viennent mais ces nuages envahissants me rappellent les paroles du grand Jacques : "Avec un ciel si gris qu’un canal s’est pendu, Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner (…)".
Où que je regarde, le ciel est plombé, menaçant même.
Pas un point d’interrogation, trois points d’exclamation. Le ciel pleure à chaudes larmes son bleu disparu, un vrai temps d’automne, humide et sans lumière.
 Je reste au Japon pour passer à ce fabuleux Sencha.
Tout en relisant la fiche explicative,
 je me remémore avec émotion ces instants hors du temps passés avec Olivier.
Pendant les 2e et 3e passages, d’autres souvenirs, bien plus anciens, me reviennent, cette théière japonaise est le cadeau d’une de mes étudiantes belgo-japonaise dont j’ai promu le mémoire. A l’époque, elle me servait à préparer le Matcha, j’en ai déjà parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/09/mes-thires-japonaises-3.html .
Il y a une semaine, ce même après-midi, j’étais chez TEA thé T c h a, d’où j’ai ramené ce Noël chez l’Artisan. La boîte était vide depuis longtemps, je m’en suis beaucoup servie en cuisine.
Ce thé corsé, équilibré et très aromatique convient très bien. Pour les recettes, c’est ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/05/changement-de-temps-changement-de.html et là: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/05/encore-une-journee-tres-reussie-tout.html . Je compte m’en servir à nouveau, j’ai repéré l’une ou l’autre recette dans le livre de Patrick.
Mais aujourd’hui, je veux l’infuser.
Mon salon bleu-thé embaume de ces parfums typiques de Noël comme des souvenirs chaleureux d’antan.
Et je me plonge dans ce recueil de poèmes sur le thé. Je le dévore littéralement.
Tous m’enchantent. L’auteure, une Chinoise qui est aussi peintre, parle de ces Feuilles, des objets qui les magnifient, de ses souvenirs, pureté, esprit du thé, bonheur…
 C’est l’heure du goûter, le choix est évident : un cookie au gingembre, recouvert de cette douceur ambrée, la Kundalini griffée ThéÔdor.
Un cookie ? Oui, un à la fois… Après 3, je m’arrête, pas parce que je n’en ai plus envie, évidemment, seulement parce que je n’ai plus de cookie…
Ce soir, j’ai envie d’un Pu Er. Et pas n’importe lequel, celui qui me rappelle d’autres fabuleux moments au Shanghai café. Les feuilles sont très petites, un camaïeu de bruns. Leur parfum par contre est assez bizarre, elles sentent le … cheval : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/ce-14-novembre-jai-une-fois-encore.html .
Après un premier rinçage immédiat, je les laisse mijoter dans cette théière en pierre, autre souvenir très fort mais plus lointain.
 La première infusion, brun doré, dégage un parfum et une saveur de cuir et de ... cire.
Les infusions se suivent, la saveur, de plus en plus douce, rend maintenant des notes sucrées.
De ces instants hors du temps vécus dans un passé proche mais encore très présents dans mon esprit et dans mon cœur, je passe maintenant à un futur, proche lui aussi, j’imagine déjà la rencontre avec Olivier Schneider tout un week-end en janvier !
J’ai transvasé la dernière infusion dans un contenant plus grand, ce sera mon thé de lecture.
Et pas n’importe laquelle, parmi ces Chants de Thé, s’en trouve un qui parle de ce thé si particulier, celui "qui a traversé affectueusement tous les pièges du temps"...
Avant de les rendre à la terre, j’observe ces belles qui sont restées si douces tout au long des passages successifs. Encore beaucoup d’émotions tout au long de cette journée, ce voyage au pays des saveurs, des rencontres et de la force des sentiments qui m’unissent à ma Famille du Thé. Et que dire de ces Chants du Thé qui m’ont éblouie, comme j’aimerais rencontrer son auteure. Qui sait, un jour peut-être…

2 commentaires:

Jean Marc a dit…

Bonjour et merci pour nous avoir fait voyager avec les différentes saveurs de thé. J'ai bien aimé le passage au Japon avec le fameux sencha.

Francine a dit…

@ Jean-Marc: merci à toi d'être passé par ici, bonne journée, bons thés