Et à baptiser ma nouvelle théière Gyokuro Hôhin achetée chez Tamayura,
il y a une semaine exactement, que le temps passe vite… : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/que-dire.html
.
Tout en savourant par toutes petites gorgées ce nectar à la fois si
prononcé et si doux,
j’en relis la description et les conseils de
préparation.
Avec la deuxième infusion, je me plonge dans ce livre de
circonstance, des Haïkus d'automne.
Solitude ? Pas vraiment, je l'ai déjà dit, je ne suis jamais seule quand
je bois cette boisson mythique, plutôt un frisson.
En regardant le ciel.
Je ne sais en effet pas d’où ils viennent mais ces nuages envahissants me
rappellent les paroles du grand Jacques : "Avec un ciel si gris qu’un
canal s’est pendu, Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner (…)".
Où que je regarde, le ciel est plombé, menaçant même.
Pas un point d’interrogation,
trois points d’exclamation. Le ciel pleure à chaudes larmes son bleu disparu,
un vrai temps d’automne, humide et sans lumière.
Je reste au Japon pour
passer à ce fabuleux Sencha.
Tout en relisant la fiche explicative,
je me remémore avec émotion ces
instants hors du temps passés avec Olivier.
Pendant les 2e et 3e
passages, d’autres souvenirs, bien plus anciens, me reviennent, cette théière
japonaise est le cadeau d’une de mes étudiantes belgo-japonaise dont j’ai promu
le mémoire. A l’époque, elle me servait à préparer le Matcha, j’en ai déjà
parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/09/mes-thires-japonaises-3.html
.
Il y a une semaine, ce même après-midi, j’étais chez TEA thé T c h a, d’où j’ai
ramené ce Noël chez l’Artisan. La
boîte était vide depuis longtemps, je m’en suis beaucoup servie en cuisine.
Ce thé corsé, équilibré et très aromatique convient très bien. Pour les
recettes, c’est ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/05/changement-de-temps-changement-de.html
et là: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/05/encore-une-journee-tres-reussie-tout.html
. Je compte m’en servir à nouveau, j’ai repéré l’une ou l’autre recette dans le
livre de Patrick.
Mais aujourd’hui, je veux l’infuser.
Mon salon
bleu-thé embaume de ces parfums typiques de Noël comme des souvenirs chaleureux
d’antan.
Et je me plonge dans ce recueil de poèmes sur le thé. Je le
dévore littéralement.
Tous m’enchantent. L’auteure, une Chinoise qui est
aussi peintre, parle de ces Feuilles, des objets qui les magnifient, de ses
souvenirs, pureté, esprit du thé, bonheur…
C’est l’heure du goûter, le
choix est évident : un cookie au gingembre, recouvert de cette douceur
ambrée, la Kundalini griffée ThéÔdor.
Un cookie ? Oui,
un à la fois… Après 3, je m’arrête, pas parce que je n’en ai plus envie,
évidemment, seulement parce que je n’ai plus de cookie…
Ce soir, j’ai
envie d’un Pu Er. Et pas n’importe
lequel, celui qui me rappelle d’autres fabuleux moments au Shanghai café. Les
feuilles sont très petites, un camaïeu de bruns. Leur parfum par contre est
assez bizarre, elles sentent le … cheval : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/ce-14-novembre-jai-une-fois-encore.html
.
Après un premier rinçage immédiat, je les laisse mijoter dans cette
théière en pierre, autre souvenir très fort mais plus lointain.
La
première infusion, brun doré, dégage un parfum et une saveur de cuir et de ... cire.
Les infusions se suivent, la saveur, de plus en plus douce, rend
maintenant des notes sucrées.
De ces instants hors du temps vécus dans un
passé proche mais encore très présents dans mon esprit et dans mon cœur, je
passe maintenant à un futur, proche lui aussi, j’imagine déjà la rencontre avec
Olivier Schneider tout un week-end en janvier !
J’ai transvasé la
dernière infusion dans un contenant plus grand, ce sera mon thé de lecture.
Et pas n’importe laquelle, parmi ces Chants de Thé, s’en trouve un qui
parle de ce thé si particulier, celui "qui a traversé affectueusement tous
les pièges du temps"...
Avant de les rendre à la terre, j’observe
ces belles qui sont restées si douces tout au long des passages successifs. Encore
beaucoup d’émotions tout au long de cette journée, ce voyage au pays des
saveurs, des rencontres et de la force des sentiments qui m’unissent à ma
Famille du Thé. Et que dire de ces Chants du Thé qui m’ont éblouie, comme
j’aimerais rencontrer son auteure. Qui sait, un jour peut-être…
2 commentaires:
Bonjour et merci pour nous avoir fait voyager avec les différentes saveurs de thé. J'ai bien aimé le passage au Japon avec le fameux sencha.
@ Jean-Marc: merci à toi d'être passé par ici, bonne journée, bons thés
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