mardi 22 janvier 2013

A chacun son métier...

Etre privée de mon salon bleu-thé mène parfois à des gestes inconsidérés. Cela faisait une semaine que des travaux m’empêchaient de me préparer mes thés d’excellence. 
On a entre autres remplacé la moquette des escaliers 
Mais pour cela, il a fallu supporter le bruit et la poussière 
et surtout entreposer une partie des meubles dans mon cocon. J’aurais voulu immortaliser le désastre mais mon appareil est à l’intérieur du garde-meuble. 
J’ai admiré le travail de ces artisans si minutieux, même si l’horloge a aussi fait partie des  objets parasites encombrant mon cocon. 
Le résultat est magnifique, il ne restait plus que les marches du bas, on pouvait donc libérer mon salon… Ce qui fut fait hier à 5h, l’heure du tea time, sauf qu’ils ont oublié l’horloge, et le temps que je m’en rende compte, ils étaient partis. Il m’en faut plus pour baisser les bras, j’ai donc décidé de l’évacuer moi-même, qu’est-ce que je ne ferais pas pour ma drogue. Je ne suis pas encore prête à me recycler en déménageuse… D'autant que j'aurais pu la laisser là, elle ne gênait pas, mais j'ai trouvé qu'elle faisait tache dans ce lieu hors du temps. 
Je ne savais pas que le dessus de cette donneuse de temps était si lourd et il a atterri sur mon crâne…  mais il a été plus solide même si j’étais complètement dans le gaz selon une expression de ma filleule. Je ne savais pas non plus qu’il était rempli de cloches qui se sont mises à carillonner, cela a duré jusqu’à cet après-midi. 
Merci Jean-Charles de m’avoir débarrassé de cette carcasse, comme tu me l’as rappelé ne dit-on pas de toi, Claire en tête : "ce que femme veut, Jean-Charles le peut"
Ces derniers jours, en vidant les armoires, 
 je suis tombée sur des trésors : 
Cette théière et 4 mugs à l’inscription assez énigmatiques... Cette théière, un cadeau de ma chère Chantal disparue il y a près d’un an déjà, m’a replongée près de 15 ans en arrière. Elle m’a offert ce grand volume, pour que je puisse préparer mes cours sans être sans arrêt interrompue « par une activité parasite ». Doux moment de nostalgie. 
Je voulais donc m’en resservir dès que mon salon serait prêt. D’autant que je veux découvrir le contenu de ce très vieux livre. 
L’adresse me transporte dans cette rue que j’ai beaucoup fréquentée, je me demande si cette librairie existe encore plus de 180 ans plus tard. 
Il fait un soleil radieux dehors, mais malheureusement, je dois fermer les tentures, la lumière est trop violente pour ma pauvre tête. 

(26) J’ai infusé un Hojicha griffé Tamayura et c’est avec émotion que je remplis mon mug, Chantal ne buvait que des thés japonais et l’un ou l’autre thé parfumé.  Elle est partie le 27 février, mais je la sens toujours aussi présente, même si elle me manque « physiquement », ce que nous avons vécu ensemble est exceptionnel, surtout sa fin de vie qui m’a permis de lui offrir cet ultime cadeau : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/02/adieu-mon-amie-ma-soeur.html
Je redescends sur terre pour découvrir cette vieillerie. J’aime tellement le contact tactile avec ce vieux papier rugueux. Et je constate que les pages ont dû être découpées, j’adorais à l’époque cette étape qui m’excitait beaucoup, comme pour exercer ma patience, je me souviens que les livres des Editions PUF étaient reliés de cette manière… En remarquent qu’elles n’ont pas été toutes découpées, un fou rire irrépressible m’a pris, n’y tenant plus, je faisais pareil ! 
Malheureusement, ma tête me fait encore mal et je n’arrive pas à me concentrer, je n’ai lu que 3 pages. J’ai l’impression que ma bosse augmente de volume, si elle pouvait se transformer en bosse des langues, cela m’arrangerait, je deviendrais polyglotte comme Chantal, c’est d’ailleurs avec elle que nous échangions nos talents, j’avais la bosse des maths, elle était nulle, moi je l’étais en langues et donc je faisais ses devoirs de math et elle mes thèmes et mes versions… 
Mais ne rêvons pas! Pour me calmer, je me tourne maintenant vers ces belles fleurs de camomille griffées ThéÔdor, on cherche le soleil comme on peut. 
Tout en savourant cette tisane, je pense à ma chère Grand-Mère qui on buvait régulièrement (en alternance avec les fleurs de tilleul). Elle les sucrait avec du miel. A l’époque, je n’aimais pas du tout cela mais aujourd’hui mes goûts ont changé, j’aime d’abord sa jolie couleur jaune pâle, l’infusion donne des notes à la fois douces et fruitées avec cependant, chose plus surprenante, une légère amertume… mais je continuerai à la boire nature, cette douce amertume ma plait. J’espère que je serai bien en forme demain, je reçois 3 jeunes passionnés de thé. 

2 commentaires:

Maria del sur a dit…

J'espère que votre tête va mieux et que cette camomille vous a donné le soleil si désiré. Pense bien à vous,
abrazo
Maria

Francine a dit…

@ Maria: pour ma tête, c'est pas la gloire, si cela continue j'irai faire des examens, mais bon, il y a pire.
Pour la camomille, je me suis sentie plus détendue, je vais recommencer ce soir. Envoie-moi du soleil, s'il te plaît, j'en ai vraiment besoin... Bonne fin de journée, bons thés; abrazo