Je prépare donc le thé de ce
matin, un Sichuan
Hong Mao Feng griffé
Unami
pour accompagner ma méditation en musique.
Un coup d’œil au
ciel après ce long moment de vraie détente et me revoilà devant
cet engin, il tourne toujours mais en rond du moins je le suppose,
rien n'a bougé depuis près de 2 heures. Je ne suis plus zen du
tout, je décide de l'éteindre
et de me rendre dans cette
ménagerie particulière. Le slogan n'est pas usurpé, Anthony me le
débloque en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Ravie, je
demande ce que je dois faire si cela arrive encore, la réponse ne me
surprend pas : ne pas chipoter aux touches, ne pas fermer,
laisser le programme s'achever de lui-même. Dont acte... Pas le
temps de préparer une gâterie pour mon invitée, malheureusement.
Joyeuses retrouvailles.
Quand je demande à Carine ce qu'elle
choisit comme thé, elle me propose de me faire goûter un thé du
Rwanda... J'ai accepté pour lui faire plaisir mais j'ai des
craintes, la seule fois où j'en ai goûté, c'est une ancienne
étudiante qui me l'a ramené de là-bas, c'était positivement
imbuvable, des feuilles réduites presque en poussière, un goût
acre et la couleur de l'infusion presque noire.
Mais rien de tout
cela, d'abord la couleur, cuivrée brillante. Et que dire de la
saveur ! Je laisse parler la sommelière : en attaque,
rappelle l'ovomaltine, cela commence fort, je détestais cela. Je
trempe quand même mes lèvres, je ne reconnais pas ce goût
(heureusement) par contre il me fait penser à un Assam
en
plus doux et surtout avec des saveurs plus subtiles que je
n'identifie pas mais Carine continue à analyser ce breuvage,
impressionnée, je bois ses paroles : notes de sirop d'érable,
légère acidité et notes de chocolat comme dans le Keemun.
Le breuvage plus tiède maintenant révèle d'autres notes, j'y
décèle des notes épicées et sucrées à la fois et c'est Carine
qui trouve : les abricots utilisés dans les tajines... Un vrai
bonheur que ces échanges et une heureuse surprise que ce thé qui
vaut la peine d'être découvert. J'en reparlerai quand Carine m'aura
envoyé l'histoire de ce thé, cela m'a émue.
Tout en savourant
ce surprenant thé, nous parlons aussi cuisine et fromages en
particulier, si ce thé rwandais s'associe bien avec le parmesan et
le camembert je suis carrément estomaquée par ce qu'elle me dit :
association fromages fleuris (roquefort, chèvres fleuris et long
jing ou... thé au jasmin!) Promis Carine, je testerai quand j'aurai
racheté du thé au jasmin. Merci aussi pour tes conseils culinaires
dont je reparlerai quand je les mettrai en pratique.
Ta roue des
saveurs trouvera bientôt une place de choix dans mon salon. Merci
pour cela aussi. Une superbe après-midi après une matinée
imprévue.
. Au programme ce soir... je reçois des amis lundi. Je
ne sais pas encore avec quel thé pour m'inspirer mais je le boirai à
ma petite-fille Émilie qui m'a donné de si bonnes nouvelles de
Shanghai, j'ai hâte de vous revoir, vous un peu moins je suppose....
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