lundi 11 mai 2009

Vive le juge Ti, le thé et les souvenirs

J’ai décidé hier qu’aujourd’hui, je ne ferais rien. J’entends par rien, rien d’autre que boire du thé, lire en écoutant de la musique dans mon salon bleu-thé. Rien que du bonheur, quoi. Ce matin, en ouvrant les fenêtres de mon salon bleu-thé que je compte occuper toute cette journée, une très agréable odeur de terre mouillée a décidé du choix de mon "thé de lecture", ce sera le mélange Terre, que vous pouvez désormais vous procurer à L’Essence du Thé (voir ici). Il fut créé par Patrick Loustalot et Olivier Scala, 2 magiciens de saveurs. C’est un thé que je bois d’habitude le soir, il contient entre autres du Pu Er, mais aujourd’hui, c’est le temps pluvieux qui m’a décidée à le boire dès potron minet. Comme chaque fois, je le prépare en respectant scrupuleusement les conseils des créateurs. Et comme lecture, évidemment la saga du juge Ti. C’est avec émotion mais aussi une certaine appréhension que j’ouvre ce livre. Emotion : je me rappelle le plaisir que j’ai eu il y a un certain temps, appréhension : vais-je retrouver cela aujourd’hui ? J’ai déjà fait l’expérience avec des livres que j’avais adorés, lus et relus et qui pour la plupart m’ont déçue. Alors, comme pour ne pas affronter directement une éventuelle déception, j’ai décidé de lire d’abord l’avant-propos de Robert Van Gulik lui-même, j’ai compris que je ne regretterais pas de revivre les émotions du passé d’autant que l’auteur explique comment il a construit ses intrigues. L’avant-propos est précédé d’un texte écrit par celui qui est à la base de cette compilation, J.C. Zylberstein, intitulé "Reconnaissance à Robert Van Gulik", vibrant hommage à ce génie que fut l’auteur. Grâce à cette lecture, j’ai pu retracer son parcours exceptionnel qui, à l’époque m’avait déjà impressionnée, j’ai pris note de 2 biographies de cet homme exceptionnel, j’ai vraiment envie de le (re)découvrir. Je viens de terminer d’une traite Trafic d’or sous les Tan’g. Je suis vraiment séduite d’autant que maintenant, buveuse de thé compulsive, je comprends mieux la place de ce breuvage dans la culture de l’époque. Déjà à l’époque, je me souviens que le thé occupait une place importante dans cette saga. Il était d’ailleurs, comme dans certains romans d’Agatha Christie, à la base de certaines énigmes à résoudre par leurs héros, le juge Ti et Hercule Poirot. Je ne résiste pas à vous transcrire ce qui fait le point de départ de cette première énigme que le jeune Ti eut à résoudre (page 58) : "Le magistrat Wang était étendu par terre devant le réchaud à thé (…) Une tasse gisait sur le tapis près de sa main droite (…) Le contrôleur des décès (…) recueillit le liquide de la théière. (…) Elle était presque pleine. Le docteur Chen fit boire un peu de son contenu à un chien qui tomba mort immédiatement." Concernant le thé proprement dit, peu de précision, l’auteur parle de thé noir, de thé fort voire très fort, de thé frais, de thé odorant, de pot à thé bouillant, de boîte et tasse à thé, de meuble et de réchaud à thé. Il fait aussi allusion à un négociant en thé et à la cérémonie du thé sans plus. Je me suis régalée, j’ai retrouvé l’excitation que m’avait procurée la lecture de ces livres. Merveilleuse journée donc.

4 commentaires:

sylviane a dit…

tu as raison ma Francine il faut savoir se poser quand on le peut. Aujourd'hui outre l'anniversaire de mon fils (ça ne me rajeunit pas... lui a le temps de voir venir) je vais cet après-midi voir un restauranteur pour l'AG du club. Il n'y connait rien en thé mais est plein de bonne volonté.

Francine a dit…

Ah si Nantes n'était pas si loin, je viendrais vous préparer un repas au thé pour cette AG! Bonne chance...

Anonyme a dit…

Je viens de finir ce livre des débuts du juge Ti. Deux choses frappantes, pour moi: il fait servir du thé à certains témoins, victimes pendant leur déposition, au tribunal; et la seule fois où il offre de préparer lui-même du thé, son hôte refuse dédaigneusement.
Kris

Etioles a dit…

Dommage que je trouve votre blog si tard. Je viens de boucler ma prochaine aventure du juge Ti, intitulée "Thé vert et arsenic". Je suis sûr que j'aurais trouvé chez vous bien des motifs d'inspiration.
F. Lenormand