vendredi 13 novembre 2009

Au pavillon des orchidées, il est parfois dangereux de se cultiver

Me voici aujourd’hui à l’exposition sur la calligraphie, joliment intitulée Le Pavillon des Orchidées. Le voilà ce bel endroit, ce n’est qu’une photo mais je me sens transportée là-bas, prête à découvrir cet Art indissociable de la Chine. C’est dans une pénombre reposante que je découvre en quoi consiste cette tradition plus que millénaire. Et entre autres, ce "Poème de mi-automne, une encre sur papier, de Huizong des Song (960-1126)". Je suis admirative de ce travail d’infinie patience, mais aussi par la qualité des matériaux qui ont résisté au temps. Les salles suivantes illustrent le rôle de la calligraphie dans tous les domaines : la politique, la religion, la littérature, la peinture. Me voilà maintenant face à la pièce où opère un de ces artistes : sur la table, pinceaux, papier, pierre à encre, tout ce dont le calligraphe a besoin pour traduire ce qu’il est. En admirant tous ces travaux de longues patience, je me demande comment étaient ces calligraphes dans la vie de tous les jours, leur philosophie de la vie, leur rapport aux autres, ...D’autres pièces illustrent la technique, sa conception actuelle enfin. Ces 2 panneaux retiennent plus particulièrement mon regard par la force qui semble s’en dégager, à cause sans doute de la violence du contraste de ce fond noir et des idéogrammes. Ce contraste se renforce quand je lis la légende de cette œuvre contemporaine : Grandeur et Décadence du Monde & Montagnes et rivières pleines d’allégresse. J’ai aimé me promener dans cet univers étrange et incompréhensible, je m’arrêtais longuement devant chaque œuvre, à tel point qu’un jeune-homme m’a demandé si je lisais le chinois ! Je lui ai répondu par une phrase que j’avais lue je ne sais plus où : il ne faut pas savoir lire des patitions pour aimer la musique, il a bien ri ! Je dois bientôt quitter l’histoire pour replonger dans le présent, … au propre comme au figuré ! J’avais des images plein la tête, je repensais aux émotions ressenties à la Bibliothèque nationale qui a proposé une expo similaire en 2003 ou 2004, dans le cadre de l’année de la Chine, j’avais failli rater mon Thalys ! Mais aussi et surtout à ces moments forts passés à Taipei dans une classe de calligraphie, un prof faussement sévère faisait recommencer et recommencer et recommencer la même chose à des élèves aussi appliqués que conciliants ! Plongée dans mes doux souvenirs, je rate les 3 marches qui me ramènent au 21e siècle et je m’étale, mais plus de peur que de mal. Je sors pour prendre mon tram, il me file sous le nez… 17 longues minutes plus tard (Bruxelles n’est pas Paris), en voilà un autre, qui ne va pas jusqu’au terminus! Tout le monde doit donc descendre et 8 minutes le suivant m’amène enfin à bon port où ma voiture m’attend, merci la STIB, tout est fait pour encourager les bonnes volontés un peu sceptiques comme moi… à choisir la voiture! Je suis restée zen et cool mais les transports en commun, ce n’est décidément pas mon truc. Et là, direction mon salon bleu-thé pour tester les thés verts qui seront présentés dimanche. Encore une superbe journée.

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