mardi 16 février 2010

Si tu es en colère, bois du Pu Er....

Ce matin, j’étais en colère, très en colère ! Une colère d’impuissance, la pire je crois ! Parce qu’il est impossible de se défouler sur l’objet et l’origine de cette colère… J’en sais quelque chose, c’est la deuxième fois que cela m’arrive en quelques jours ! Il y a une dizaine de jours, quelle ne fut pas ma stupeur d’apprendre que je n’habitais plus à mon adresse… Cela m’a bien fait rire, jusqu’à ce que je téléphone au bureau de poste pour en savoir davantage sur cette surprenante nouvelle. Et là, j’apprends que "si c’est collé sur l’enveloppe, c’est que c’est vrai, sinon "on" peut pas coller cela !" Devant cette imparable logique, je demande qui est ce "on", et j’aurais dû me douter de la réponse : "ça je peux pas dire" ! Alors, après lui avoir dit : "on, pronom indéfini et impoli" (ce qu'on m'a appris à l'école primaire), j’ai raccroché. Je pense qu’elle se demande encore ce que j’ai bien pu vouloir dire. Et voilà ti pas que ce matin, un autre bug : la bonne adresse mais l’enveloppe a été déposée Leopold II laan… Plus le courrier qui n’arrive pas, sans parler des colis qui, même par recommandé n’arrivent pas, parce que "on peut les suivre jusqu’à la frontière mais plus après !" . Alors, un seul remède… J’ai parlé dimanche d’un Pu Er qui m’avait bluffée. Il fait partie d’un lot d’échantillons reçu de la Magicienne du thé, avec consigne de les tester, ce que je fais toujours avec plaisir. Déjà les feuilles sèches étaient impressionnantes, très grandes, à l’odeur de fruits secs, très sucrée. Comme chaque fois que je découvre un nouveau thé, je suis à la lettre les indications reçues, ici 7g pour ½ litre. Après la première infusion, saveur de fruits compotés, j’ai voulu voir ce que donnaient les feuilles "déchiffonnées", pour constater qu’il y en avait pas mal qui étaient encore recroquevillées. Je tente une 2e infusion, elle est moins goûteuse mais reste très douce, sans aucune amertume. Les feuilles par contre sont à présent très ouvertes, pas toutes cependant. Ceci me fait penser à un morceau de charbon, la feuille s’est déchirée quand j’ai voulu l’ouvrir. Aujourd’hui j’ai infusé le reste des feuilles en Gong Fu Cha. Toujours cette odeur sucrée des feuilles sèches. Deux rinçages et la première infusion de 30 secondes, jolie couleur acajou. Seule la saveur sucrée ressort, le temps d’infusion est trop court. Les infusions suivantes, plus longues, rendent une saveur de pâtes de fruits : abricot, mirabelle ? Mais cela m’importe peu, je m’imagine dans cette région autour de Simao, à observer la fabrication de ce Pu Er des minorités… Les feuilles ont maintenant tout donné, la liqueur s’est faite beaucoup plus effacée au niveau du goût mais garde une grande douceur, moins sucrée mais dénuée d’amertume. Je me sens maintenant apaisée, très loin, très loin, de la bêtise humaine…

14 commentaires:

VanessaV a dit…

Il n'y a rien de mieux qu'un thé pour se laisser aller à ne plus penser à ces colis qui ne t'arrivent pas!
Très belles pensées

VanessaV a dit…

Et puis juste pour dire que ce Pu'er est très tentant dans ces saveurs d'abricots compotés.

Francine a dit…

C'est plutôt ceux que j'envoie qui n'arrivent pas, enfin cela dépend lesquels, toi tu as reçu le mien... Quant au Pu Er "compote d'abricots", la prochaine fois qu'on se rencontre, je t'en apporterai!

Framboise a dit…

On aurait dit un sketch ton histoire...
J'aime bien le "on pronom indéfini et impoli". Je l'ai entendu aussi quand j'étais petite et depuis j'ai quelques difficultés à l'utiliser (une de mes prof à l'université disait "on restera indéfiniment impoli"...).
Sinon vos commentaires tournant autour des saveurs d'abricots compotés me donnent l'eau à la bouche.
J'aimerais bien goûter ce Pu Er là...

Francine a dit…

Merci chère Framboise pour ce commentaire plein d'humour! Pour le Pu Er, pas de problème, ce sera quand tu veux, par exemple le 1er WE de mars, avant ou après la Foire du Livre! Ca te (vous) tente?

Myriam a dit…

Merci pour cet écrit vivifiant. Le Pu Er est décidé&ment mon thé de consommation quotidienne (celui du T42-Grand Jardin) et je suis rarement en colère... A force de vous lire, j'ai vraiment envie de découvrir plus en ce domaine.

Sylviane a dit…

Chez nous ce n'est pas mieux avec la poste, moi "on" a décidé que je n'habitais même pas à cette adresse. J'y suis de plus de 20 ans et connue comme le loup blanc..... bois un bon thé et tu oublieras la bétise du "on".

Framboise a dit…

Ta proposition nous tente bien évidemment... Et elle est largement acceptée !
J'espère que ta journée anversoise se sera bien déroulée... Quel regret d'être restée bloquée à la maison ! Une prochaine fois certainement.
Des bisous.

Francine a dit…

@ Sylviane: que fais-tu dans ces cas? J'avoue que je suis assez démunie face à cela...

Loula a dit…

Tu sais, lors d'échanges avec une autre blogueuse belge, j'avais eu le même problème avec son premier colis (mais qui a quand même fini par arriver 4mois plus tard, pas mal)et ensuite elle m'avait dit avoir trouvé une autre formule qui permettait le suivi (au même prix que l'autre) et qui a vu en effet ses colis arriver quelques jours après leur envoi...

Francine a dit…

Ah bon, j'aimerais savoir comment! Quand je t'ai renvoyé 2 colis, ils m'ont dit qu'ils avaient bien passé la frontière mais tu n'en as reçu qu'un m'as-tu dit... cherchez l'erreur!

Unknown a dit…

bjr Francine. TT d'abord félicitations pour ton blog, une vraie source d'informations sur le thé...j'adore. C'est en cherchant des infos sur le thé Huangshan mao feng que j'ai découvert ton blog. Je vis en chine depuis 4 ans, et vais avec des amis qui viennent de france à huangshan en mars prochain.j'aurai aimé visiter une exploitation de thé. Je reviendrai sur ton blog, promis !

Unknown a dit…

bizarre, c'est mon fils qui s'appelle alexis pas moi ! d'ici l'accès ton blog est censuré obligée passer par un proxy, pas simple. Lyni de chine

Francine a dit…

@ Alexis: tout d'abord merci pour ton gentil commentaire, tu seras toujours le bienvenu si je peux t'aider... Quant au 2e commentaire, il me laisse pantoise, je suis censurée en Chine dis-tu? Quelle tristesse, moi qui en parle toujours avec tant de plaisir par le biais du thé...