Ce dernier jour fut consacré à des choses nécessaires mais tellement secondaires comme aller à la quête de petits souvenirs ou aller chercher une partie d’une longue liste de livres, puis faire sa valise, y mettre tous les trésors glanés pendant ces 4 jours… et ce n’est pas le plus facile. Et dangereux pour le dos qui s’est rappellé à moi quand je l’ai soulevée.
Il m’en faut bien plus pour m’empêcher de sortir, surtout pour me rendre dans ce lieu où j’ai passé de si bons moments.
Tout en admirant ce
Shizuoka je revois tous les visages rencontrés ici, il y a 15 jours d’abord : Pascale et Pascal, Danielle et Eric, sans oublier évidemment Sylviane et Françoise, notre guide. Puis lors de ce séjour-ci, Françoise, Michel et Guy, c’est bon d’être entourée de personnes de cette qualité. Le thé que je bois alors a cette saveur si particulière et intense du lien, fort, qui nous unit. Vu comme cela, le monde est beau.
Mais le temps passe, je dois aller chercher ma commande de madeleines avant la fermeture.
Un dernier regard sur cette table très victorienne pendant qu’un charmant jeune homme, que je n’avais encore jamais vu ici, emballe mes trésors.
Puis Frédéric arrive, et c’est la révélation ! Ce "charmant jeune homme" n’est autre que Laurent, le créateur de toutes ces merveilles déclinées dans mille saveurs improbables au gré de son imagination et de son grand talent. Aux émotions gustatives éprouvées à chaque bouchée de ces petites gâteries, a succédé celle d’une belle rencontre. Merci à vous deux.
Une petite dernière, c’est un événement pour moi, côte à côte 2 magiciens celui des mots et celui des saveurs ! Et à propos des mots, je repense à la dame aux seize chats et demande quel est le rapport avec le Sencha. C’est "simplement" une question de sonorité, Seize chats –
Sencha ! Joli, et poètes avec ça... Ici on dit "Ca rime et ça ram comme tartine boterham", c’est beaucoup moins élégant mais tout aussi parlant… Je quitte à regret ce lieu où j’ai aussi tant de beaux souvenirs en me demandant quand serait la prochaine fois… la vie réserve parfois des surprises. J’ai rendez-vous avec ma sœur allée assister à l’animation de l’horloge astronomique. Elle décide de refaire la balade en bateau, moi pas… je suis en manque de thé.
Me voilà revenue à la case départ : c’est ici que j’avais commencé en arrivant, c’est là que je boirai mon dernier thé (et ce qui va avec comme on dit par chez nous). Ma première idée est de commander un Darjeeling puis je demande à Frédéric ce que lui conseillerait avec ces petites choses très anglaises. Il proposerait un
Beakfast Tiffany’s, un mélange subtil d’Assam et de Darjeeling :
"Hommage à Audrey Hepburn pour ce très beau mélange du petit-déjeuner". Et je me laisse tenter malgré ma réticence pour l’Assam… et à mon grand étonnement sa saveur à la fois ronde et corsée me plaît. J’en ramènerai donc pour le partager avec mon mari au petit-déjeuner. Puis je me plonge avec impatience dans ce livre conseillé par Pascale, il parle de ma couleur. Mais je n’ai pas accroché, trop technique, pas du tout l’histoire à laquelle je m’attendais, je le reprendrai peut-être plus tard. Cette fois, il est vraiment temps de quitter ce lieu, il faut retourner à l’hôtel pour chercher les bagages. Voyage sans problème.
Encore quelques petits souvenirs
de cette ville
que j’aime…
et pas que pour le thé… Je reviendrai, et le plus vite sera le mieux!
3 commentaires:
ravi d'avoir pu lire se nouveau recit d'un voyage très charmant plein de beau et bon souvenirs , que ta valise doit être lourde !!
et ta soeur a-t-elle rapporté le crapaud et le cochon ??
@ Cathy: valise lourde, et coeur un peu lourd aussi...
@ Sylviane: nous y sommes à peine restées, j'avais l'impression de déranger...
Enregistrer un commentaire