mercredi 5 mai 2010

Un Pu Er en mai... on aura tout vu!

Après un début de mois très pluvieux, dont les jardins (et les champs) avaient grand besoin, revoilà le soleil… d’hiver ! Ce n’est pas encore aujourd’hui que je jardinerai, froid et vent ne m’inspirent qu’une chose : le choix du thé, un thé de saison... Et quel thé ! Ce Pu Er sauvage acheté dans ce lieu magique qu’est Le Langage du Thé à Strasbourg. Tout en préparant le matériel nécessaire, des tas d’images me reviennent : je suis là-bas avec mes compagnons du thé, attendant avec impatience de découvrir ce que cachent ces feuilles sauvages préparées par Nana. La première infusion enveloppe déjà toute la pièce. Et avant même d’y goûter, je sens mes papilles frémir. Je vais aller de surprise en surprise, à la fois puissant et doux, ce breuvage réchauffe mon corps tandis que mon cœur est envahi par une foule d’émotions gustatives bien sûr, mais aussi plus profondes liées aux belles rencontres que le thé me procure. Au fur et à mesure des infusions, une osmose s’établit, un lien fort avec ma famille du thé. Une dernière infusion, la neuvième, me ramène peu à peu à la réalité, le monde est beau vu au travers de ce liquide. Je pense que j'aurais pu continuer...En regardant ces belles feuilles, je pense à celles (ceux ?) qui les ont cueillies dans ce Yunnan lointain. On en parle très peu mais où en est cette sécheresse catastrophique ? L’eau, la mère du thé mais aussi la mère nourricière de la terre et des hommes qui y vivent durement, est-elle revenue ? Une feuille sèche, tout à gauche du socle, attire soudain mon attention. Je l’isole et j’y vois une théière, en forme d’homme bleu, que j’ai tellement admiré à l’époque dans le sud algérien. Encore des émotions fortes!Mais je m’égare, c’est à toi que je pense en filigrane ma Puce, c’est une matinée importante pour toi. Je n’ai pas brûlé de cierge comme tu me l’as demandé, j’ai fait beaucoup mieux, j’ai bu ce thé et je t’ai envoyé plein de belles ondes, les as-tu reçues ? Et je t’attends, au plus tard vendredi, pour te faire goûter ce Pu Er sauvage, je suis certaine que tu l’aimeras !

2 commentaires:

Sylviane a dit…

magnifique ce pu er, je ne l'ai pas encore ouvert mais je crois que cela va être pour ce weekend.
Du pu er je peux en boire tout le temps indépendamment du temps. Cela m'est égal, serait-ce devenu une drogue ? Non mais tu te rends compte si je commence à me "shooter" au pu er .... remarque on peut trouver pire, non ?

Francine a dit…

Pour moi, le Pu Er est un thé d'automne / hiver... et donc un peu incongru en mai. Quant à ton assuétude, je crains malheureusement qu'elle ne se limite pas aux Pu Er...