mardi 19 avril 2011

Encore une journée pleine de superbes surprises

Hier soir, j’ai reçu des amies, la soirée s’est terminée fort tard (comprenez tôt ce matin), il y avait un certain temps que nous ne nous étions plus vues, depuis que nous sommes toutes en vacances perpétuelles nous sommes très occupées. (Comme dit mon mari, "quand tu travaillais, tu avais au moins un demi jour de congé et je te voyais"…), no comment ! En montant me coucher, il s’est réveillé, le pauvre entend voler les mouches. Et dans un demi-sommeil, il me dit qu’il avait trouvé à mon nom une grande enveloppe dans la boîte aux lettres, il a oublié de me la donner et voulait redescendre la chercher ! J’ai refusé, je tombais de sommeil et je ne l’aurais pas ouverte. Ce matin, elle se trouvait sur la table toute préparée du petit-déjeuner. En voyant le nom de l’expéditrice, je me suis mise à trembler, Doudou a cru que celle-ci contenait de mauvaises nouvelles… Mon fou rire l’a vite rassuré.Tout d’abord, création de l’ambiance : théière et bol japonais, le fascicule de la Tea Box qui parle du thé au Japon, un éventail japonais qui correspond bien à l’année du Lapin… en Chine. Mais aussi et surtout, le contenu de l’enveloppe. Et tous ces éléments sont liés : la généreuse donatrice est Lune, que j’ai rencontrée avec son mari chez Cha Yuan la semaine dernière, c’était le 13 avril. (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/04/une-belle-rencontre-grace-internet.html). Entre autres sujets de conversation, nous avons parlé de la Tea Box de Lydia Gautier et je leur ai dit que l’extrait musical qui m’avait le plus touchée est celui qui illustre le fascicule du Japon, cette flûte zen dont je n’ai pas retenu le nom. Ce fut pareil pour eux à tel point qu’ils avaient acheté le disque, ce qui était aussi dans mes projets. Ce sera inutile, ils me l’ont offert. J’ai hâte de lire ce qui se rapporte à cette musique qui m’avait tellement bouleversée. Mais avant, je relis le petit fascicule dans lequel Lydia explique bien l’esprit du thé au Japon et l’indissociable lien avec la nature, cette nature qui est en train d’exploser mais dont certaines plantes souffrent déjà de la sécheresse. S’il n’y avait pas eu la musique, j’aurais pu lire et boire le thé sur la terrasse. Le premier thé sera un thé de lecture, j’ai donc choisi un Sencha Shimizu, à la fois rafraîchissant et tonique, et qui dégage une saveur fruitée, rare pour un thé japonais. Et je commence la lecture qui accompagne cette musique si particulière. Je viens d’achever la première partie consacrée à l’historique du Shakuhachi, cet instrument joué ici par Yoshio Kurahashi, ce magicien qui tire des sons sublimes de cette simple flûte qui me donnent la chair de poule et m’arrache des larmes de bonheur. J’apprends qu’il donne des concerts dans le monde entier et qu’il est déjà venu en Belgique ! La théière est vide, je garde les feuilles pour mettre dans la salade de ce midi et j’en prends des fraîches. J’ai à peine terminé que mon mari débarque dans mon salon avec une bonbonnière remplie de petits œufs de Pâques, et il n’est pas seul… J’arrête la musique, elle ne se prête pas à la conversation. Interruption pour préparer le repas de midi, petite pose au soleil avec mon mari que je quitte assez vite. Le temps d’aller sur la terrasse de ma chambre, admirer cette nature que j’aime tant et de jeter un œil à mon mari, et je retrouve mon salon. Ce matin en relisant l’escale du Japon, cela m’a donné l’idée de préparer un Matcha. Pendant que je laisse tremper le chasen dans l’eau bouillante pour ramollir le bambou, je me replonge dans le livret pour lire la description des morceaux de musique. Et je choisis assez naturellement Takiochi, qui signifie Chute d’eau, ce morceau a été "enregistré à la cascade d’Asahi dans la péninsule d’Izu, préfecture de Shizuoka, le 28 octobre 2007.Un temple de la secte Fuké, nommé Rögenji, avait été bâti près de la cascade d’Asahi. Les moines qui y résidaient vivaient dans le bruit de la chute d’eau. Cette très belle pièce, dont le compositeur est inconnu, provint de ce temple. Bien que le temple ait disparu, la cascade abrite encore les tombes de quelques-uns de ces moines. Cette pièce a été enregistrée à proximité de cette chute d’eau". J’admire cette poudre vert fluo que j’ai sortie du congélateur tandis que cette sublime musique pénètre en moi comme autant de caresses apaisantes. C’est sans trembler que je bats maintenant et sans aucune difficulté ce breuvage particulier. Est-ce l’influence de la musique, ou celle des souvenirs, mais elle est parfaitement réussie cette mousse de jade, ce qui est loin d’être toujours le cas. Je me sens à la fois si calme, apaisée mais aussi si vivante et tellement émue de vivre si intensément ces moments hors du temps. Encore merci chère Lune pour ce magnifique cadeau, c’est grâce à toi (et à tes problèmes d’ébriété…) que cette journée s’est déroulée de si magistrale façon. J'ai bien sûr eu une pensée pour le peuple japonais, je me suis dit qu'avec ce genre de musique, je comprends mieux leur attitude zen. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’ai reçu ce matin un mail de la Présidente du club annonçant que Ouest- France avait publié un article intitulé "Ils ont bu leur première tasse de thé nantais". Je me précipite donc sur le site de ce journal, je reconnais immédiatement Sylviane, Bernadette et Danièle et je découvre également Yasmine, du club "Fous de chocolat", belle association ! Ceci et tout ce qui suit, texte et photos est extrait de Ouest-France. Un bourgeon et une ou deux feuilles. Et elles ne se sont pas contentées de cueillir les feuilles… Longue vie aux théiers nantais, aux cueilleuses dont j’espère faire partie l’année prochaine…

2 commentaires:

Sylviane a dit…

Ok tu es inscrite pour l'année prochaine. Je pense que l'on aura beaucoup de monde mais il n'y a que 100 pieds de théiers. J'ai déjà une liste pour 2012 ....
C'est une activité vraiment très agréable à faire.

Francine a dit…

Super, j'ai déjà testé ce moment intense dans 3 endroits très différents: Taïwan, Les Seychelles et... l'Italie!