Quel week-end !!!

Et tout d’abord un samedi bousculé. Ce matin, suite du grand nettoyage mais nous ne serons pas deux mais trois. Nous avons abattu un travail important à tel point qu’à midi tout était terminé. Et après l’effort, le réconfort : merci à vous deux ! J’ai donc une après-midi libre et une idée pas du tout saugrenue me vient: voir si ma filleule pourrait venir plutôt demain après-midi, parce que je voudrais changer mes plans. Retourner dans cet endroit où on célèbre "L’art du thé en Chine" comme l’indique cette belle calligraphie. Je vais cette fois m’installer au Lotus bleu. Et pour y arriver, je repasse par le couloir si joliment décoré : sur le mur de gauche les signes astrologiques chinois, œuvres de Lily. Et sur le mur de droite, des illustrations de préceptes vieux de 5000 ans, comme le thé.J’aime particulièrement celle-ci : "Un disciple n’est pas forcément inférieur à son maître, et un maître n’est pas forcément supérieur à son disciple. La différence entre le maître et son disciple réside en ce que le premier a étudié la Voie avant le second et qu’ils ont chacun leur propre expérience". Que vais-je découvrir aujourd’hui ? Vais-je comme hier être transportée par ce Zhu Ye Qing, (ces "feuilles de bambou vert") issu également du mont E-Mei ? Je ne peux résister et en soulevant le couvercle je sens un parfum frais mais dont je ne peux discerner les senteurs. En attendant la fin de l’infusion, je pense à mon club qui, au jardin du Grand Blotterau à Nantes, font leur première récolte de thé autour de la pagode du jardin coréen! Elle sera suivie de la préparation de ces feuilles. J’attends le compte rendu avec impatience… Plongée dans mes pensées, j’en oublie presque le thé. L’infusion est très pâle et plus astringente que l’autre E-Mei Mao Feng, un peu trop à mon goût mais c’est de ma faute aussi. Les feuilles infusées sont très brillantes et plus foncées que l’autre aussi. Mais c'est vrai qu'elles ressemblent à des feuilles de bambou en plus petit.Monsieur Tchang a voulu absolument immortaliser ces instants : une Belge folle de thé, le dégustant dans une authentique maison de thé chinoise ! J’ai plaisir à l’écouter parler avec chaleur de son pays, mais le devoir l’appelle et tout e sirotant ce breuvage, je me demande si je vais rester seule à cette table… Eh bien non ! Françoise et Nicolas viennent d’arriver. Mais ce n’est pas un hasard, Nicolas me l’avait annoncé et je lui avais dit qu’il me serait impossible de les rejoindre vu mon programme chargé de ce samedi… Et tout en sirotant nos breuvages, nous conversons joyeusement. Et décidément, je ne vais pas quitter ce coin de Bretagne, j’apprends qu’ils sont tous les deux nantais ! Parler donne soif, j’opte cette fois pour un Da Hong Pao, un trésor de la Montagne Wu Yi. J’y retrouve tout ce que j’aime : sa couleur ambrée, l’épaisseur de la liqueur, ses saveurs de fruits cuits suivies de notes plus boisées et grillées. La deuxième infusion est plus sucrée, et je crois y percevoir des notes chocolatées, bizarre. L’infusion est beaucoup plus "liquide ", j’ai l’impression que quelque chose ne va pas, que j’ai maintenant ce que normalement j’ai après plusieurs infusions. Mais oui, mais c’est bien sûr, chez moi, je l’infuse toujours en petite Yixing ! Mais l’heure ne s’est pas arrêtée, il est malheureusement temps de se quitter, ma journée n’est pas encore terminée. Xavier a invité sa meilleure amie demain midi et m’a demandé de préparer un navarin d’agneau, j’ai donc du travail, à commencer par aller chercher les matières premières. Je quitte donc mes compagnons du thé mais sans trop de regret, on se revoit vendredi prochain. Et avant de quitter la boutique je parle tisane avec Lily que j’écouterais des heures si… J’emporte cette fois des baies de Goji, ces fruits miracle que j’ai découverts à Taïwan mais le compte rendu de mes expériences sera pour une autre fois. La fin de cette journée se passera en cuisine. Et ce dimanche fut lui aussi grandiose : à midi, un repas à trois chaleureux puis à 14 heures, je laisse mon mari avec son amie tandis que je monte avec ma filleule. Et ce ne sera pas mon salon bleu-thé cette fois mais bien la terrasse et un Lü Zhen. Ma Puce trouve qu’il y a trop de soleil dans ses yeux. Et me demande mes lunettes. Et ici, fou rire… elle ne voit plus rien ! Quelques heures plus tard, nous vidons notre troisième théière tout en papotant avec cette vraie complicité qui me touche tellement. Le temps passe très vite et nous devons maintenant nous dire au-revoir, il me reste des souvenirs émouvants et ce superbe bouquet d’anémones doubles, merci chère Sylvie, ces belles fleurs vont être chouchoutées. Je suis émue et je pense une fois encore à cette belle phrase croquée par ma Cerise préférée qui correspond si bien à mon état d’esprit de ce beau week-end très ensoleillé, au propre comme au figuré.