Que faire le dimanche à Strasbourg?

Il fait encore vraiment superbe ce dimanche. La ville est quasi déserte encore, mais on y rencontre déjà du beau monde : Josiane, Christine, Nelly et Katia entourant Nikosan.Et puis cette bande se joint à nous, nous avons rendez-vous… avec le Japon. Avant cela, un arrêt dans la cour intérieure de ce lieu où l’art se conjugue au pluriel. Et celui du thé est bien représenté…Nikosan nous a préparé un montage retraçant son fabuleux voyage au pays de soleil levant, il est rayonnant en nous en parlant. Cela nous a permis de regarder de superbes objets du thé, des scènes de la vie quotidienne et en particulier le travail des artisans. Si vous voulez vous aussi en savoir plus, son voyage au jour le jour se trouve sur son site (http://www.nikosan.com/ ), vous allez vous régaler. Et bien sûr cette séance du dimanche matin s’est terminée par un apéritif théiné. Du Matcha Genmaïcha pour rester dans l’ambiance. A la vôtre. On savoure. Comme à chaque fois, Niko nous a confectionné un petit souvenir.Travail d’un véritable artiste qui met si bien en valeur l’harmonie entre le thé et l’art. Cette jolie pochette va rejoindre les autres souvenirs comme autant de beaux gestes d’amitié. Merci Niko et à bientôt. Il est midi, un brunch au Fond du Jardin nous attend. Je suis très impatiente, jusqu’ici je n’ai jamais eu l’occasion de le découvrir, tout était complet à chaque fois. Il faut réserver des semaines à l’avance ! Frédéric nous décrit ce que l’on va déguster. Ou les mots d’un poète pour décrire les œuvres de Laurent, le magicien des saveurs. Au menu ce dimanche : Nectar de fruits accompagné d’une madeleine salée du voyage. Si je n’ai pas apprécié le nectar à base de lavande que je n’aime pas du tout, il n’a pas été perdu (= message codé à Jean-Roland…). Arrive alors un plateau qui me laisse presque sans voix ! Plaisir des yeux d’abord. Ici aussi, tout est dans le raffinement de la vaisselle et dans la finition, on en mangerait. La madeleine salée du voyage, à base de crevette, fenouil et aneth dans une harmonie de goûts parfaite a provoqué des émotions gustatives intenses chez la gourmande que je suis. Que dire de cet œuf à l’anglaise et ses pointes d’asperges gomasio... Cela me donne envie d’en refaire, mais pour cela, il faut que je retrouve nos egg codder… A suivi une petite salade du jardinier et son pain maison à l’infusion de thé. Et pour couronner le tout, le trio de madeleines sucrées aux noms si poétiques (aujourd’hui : Romance : champagne rosé, feuille d’érable, amande ; Exil : cactus, cédrat et Fleur d’oranger). J’ai peine à quitter ce lieu qui m’envoûte, je me sens chez moi dans cet endroit où le temps s’arrête. Je ne vais pas loin, le Palais de Rohan est tout à côté. D’un lieu raffiné et vivant à un autre, plus figé avec un très long voyage dans le temps. Les salles se succèdent, témoins de la façon de vivre des grands. Quelques belles pièces que je verrais bien dans mon salon bleu-thé. Et parmi celles-ci, j’en ai trouvé quelques-unes, trois exactement.Et même cette superbe boîte à thé égarée parmi les chocolatières. Un coup d’œil sur cette superbe cathédrale, et un petit tour le long de l’Ill pour profiter de ce merveilleux soleil. Retour "à la maison". Je pensais d’abord ne prendre qu’un thé en attendant Fabienne. Mais quand j’ai vu mes madeleines préférées, j’ai d’abord ressenti une forte émotion devant le beau geste de Frédéric, je lui avais demandé s’il y aurait des Scarabées rouges, ce n’était pas prévu mais la bonne surprise… Emotions gustatives intenses et pas que. Je les ai accompagnées d’un Pu Er, très belle alliance de la terre, "de la cerise amarena et coque en chocolat noir, poudrée rubis". Un dernier verre d’abricotine avec Fabienne et je quitte ce lieu où je reviendrai chaque fois que je serai à Strasbourg. En terminant ce billet, je pense à cette phrase : "le bonheur ne se consomme pas, il se fabrique." C’est ce que j’ai fait. Et pas qu'aujourd'hui.