C'était hier, c'était magique

Les grands voyages fatiguent, surtout quand ils sont d’une telle intensité… Je viens de faire quasi le tour de l’horloge dans les bras de Morphée, et j’ai eu bien besoin d’un Matcha très concentré, du genre du Pu Er de Sébastien (= message codé !) pour être bien réveillée, continuer le compte rendu de ce fabuleux voyage et pour le revivre par la même occasion. 

Deuxième journée, même atmosphère mais dans un décor plus "esthétique" centré également sur l’aspect extérieur de la préparation et pas que sur le thé comme hier. Au programme, la fermentation, la maturation, le stockage des Pu Er. 

Pu Er brut de 2012. 

Traditionnellement, il est rincé 2 fois. 

Olivier commence l’histoire complexe du traitement  de ce thés particuliers : celui-ci est stocké dans un endroit sec. 

Ecoute très attentive 

du "Maître". 

Déjà une petite digression, encore que… Tout en servant le thé, Olivier conteste ce titre de Maître de thé, montrant par-là cette grande modestie commune à tous ceux qui le sont vraiment, ce qui est son cas. Nous en connaissons d’autres, les autoproclamés qui font beaucoup de bruit, qui ne sortent jamais sans leur titre mais qui ne sont en réalité maîtres que de leurs egos. Pour moi, un maître de thé est désigné par ses élèves, c’est celui ou celle qui, par ses enseignements, transmet un vrai savoir basé sur une étude en profondeur et une pratique quotidienne, nous fait progresser dans la voie du thé en respectant son esprit : harmonie, respect, pureté et sérénité. 

 Des galettes, une brique encore emballées 

Ou prêtes à s’offrir déjà. 

Comme ce Tuo cha, mon coup de cœur du jour qui me laisse un souvenir impérissable, malheureusement, Olivier n’en avait plus... 

Leurs feuilles vont illustrer les modes de fermentation et de stockage. 

Olivier nous a montré comment transformer une galette en vrac. On commence par tenir la galette des 2 mains en essayant de faire bouger les feuilles, un craquement indique qu’elles sont prêtes.

Si la galette est trop dure, ce qui fut le cas pour celle-ci, on la dépose sur la tranche et à l’aide d’un poinçon 

on sépare les 2 parties. 

Il reste à émietter délicatement les feuilles. 

Le travail est terminé, conservation en jarre de préférence. 

Et toujours l’écoute attentive des participants, ici Muriel, Pita et Jean-Luc. Comme samedi, je vais essayer de faire passer l’ambiance de cette deuxième journée exceptionnelle. 

Des gestes 

toujours les mêmes 

mais dont on ne se lasse pas. 

L’attente… 

La dégustation enfin. 

A midi, un pause dans un des rares snacks ouverts le dimanche dans le quartier, je me demande encore ce que signifie de "thé de la boîte", j’aurais peut-être dû tester… 

En voilà une qui aurait voulu changer de voiture… 

Pas de chance vraiment, 

Ici, elles servent de pots, recyclage ou surréalisme belge, allez savoir. 

Les différents types de conservation des thés seront illustrés à travers la couleur de la liqueur, pour en savoir plus je vous renvoie au site d’Olivier : www.puerh.fr. 

Un thé brut de l’année à la couleur claire. 

Et pour faire court, 

plus le thé est vieux

plus la couleur fonce 

mais toujours aussi transparente. 

Et là, on pourrait même croire que c’est du café… 

Observation, 

prise de notes de dégustation. 

La couleur 

des feuilles 

infusées 

nous montre également 

les différences, 

c'est vraiment très impressionnant ! 

Grâce à Marie-Laure, Fabienne a trouvé un cadeau à ramener à son mari… 

On ne les trouve pas en France… L’après-midi se poursuit, nous savons maintenant que si le Pu Er est produit dans le Yunnan, les spécialistes du stockage se trouvent à Taiwan et à Hong Kong ; que dans le Yunnan les Pu Er âgés ne sont pas consommés, qu’à Hong-Kong le goût très doux n’est pas apprécié, et bien d’autres précieuses informations qu’il nous reste à métaboliser. Et cet après-midi va se terminer par un exercice pratique ! 

Chacun reçoit une mer à thé individuelle, un gaiwan et 2 petits bols. 

La table est divisée en deux, une partie va préparer un thé, l’autre le deuxième. 

Et à voir la mine réjouie de Mustapha, et le grand sourire de Brigitte pas besoin de décrire l’ambiance. 

Chacun prépare les feuilles à sa façon, dosage, 

infusion courte ou longue, et nous nous échangeons notre réalisation. 

Après avoir savouré celui de Marie-Laure et Fabienne, légers et très doux, en voyant la couleur, j’avais un peu peur de goûter celui de Rita, c’est pourtant celui des trois que j’ai préféré. 

Le plus surprenant a été la préparation de Sébastien : dosage quasi à ras-bord du gaiwan, 

et ce qui en sort ressemble plus à du sirop… 

Mille mercis à toi Olivier pour ce voyage gustatif impressionnant, pour les émotions ressenties, et ces partages, on en redemande !  

Dernières informations, Sabine, qui a déjà assisté à la séance-dégustation d'une après-midi à Strasbourg, en redemande ! 

Et elle a eu la grande chance de séjourner chez le Maître… Et je voudrais encore une fois remercier Muriel et Olivier de nous avoir accueillis pendant ces 2 jours magiques avec une efficacité impressionnante, l’organisation sans faille m’a vraiment bluffée. Et toujours vos sourires et votre grande disponibilité malgré des nuits très courtes.