Un dimanche imprévu

Ce matin, j’ai pu constater que la météo ne s’était pas trompée. 

Une neige mêlée de pluie a recouvert à nouveau le sol. 

Petit-déjeuner studieux : un Makaibari de Magie du Thé, et des petites gâteries à la Kundalini de ThéÔdor pour relire mes notes de la conférence. Coup de téléphone de Fanou qui se demande si elle pourrait affronter le temps du Namurois, elle me tient au courant. Mais à 10h45, nouveau coup de téléphone, elle m’annonce qu’elle renonce, elle a parcouru en 35 minutes une distance qui lui en prend en temps ordinaire 5 minutes, l’épandage n’a été réalisé que sur les grands axes et comme il n’y a quasi aucune circulation, il n’est pas efficace. Conférence annulée donc pour aujourd’hui, elle sera reportée. Je vais donc profiter de mon salon-bleu-thé, d'autant que demain, j'en serai à nouveau privée. 

Je choisis donc un Thé des Princes griffé ThéÔdor dont j’ai déjà parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/10/quel-beau-dimanche-pour-la-saison-comme.html . 

 Je l’infuse en grande théière pour accompagner ma lecture, la correction du premier jet du mémoire de la petite-fille de mon amie sur les autistes Asperger. Je suis impressionnée par ce travail, très construit, traité de manière humaine, j’aime cela, je n’ai pas beaucoup de correction à faire. 

Cet après-midi, retour vers mon thé préféré en hiver, le Pu Er. 

De toute ma collection, c’est un de mes préférés. 

J’aurais voulu débiter cette belle galette comme Olivier nous l’a montré mais je n’ai pas de jarre suffisamment grande (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/01/cetait-hier-cetait-magique.html . 

La galette ne s’est pas laissée transpercer aussi facilement, j’espère ne pas avoir trop abîmé les feuilles. 

En rangeant mes armoires, j’ai retrouvé ce superbe pinceau, Grande Anse, dont j’ai déjà parlé ici entre autres : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/elle-sappelle-grande-anse-je-lai.html en a bien profité, elle aime les caresses, et j'aime en donner. 

Après avoir ébouillanté cette petite théière, 2 fois un rinçage immédiat, tout est prêt. 

Que va donner cette première infusion ? 

L’amertume est beaucoup trop présente, soit j’ai mis trop de feuilles, soit l’infusion a été trop longue. 

C’est vrai que les feuilles ont rempli quasi toute la théière alors que les sèches n’occupaient qu’un tiers. 

Une deuxième infusion immédiate, et là je retrouve ce que j’aime dans cette galette, à la fois des saveurs boisées avec des notes de camphre et au nez un parfum de cire de lin. 

Les passages se succèdent, je suis comblée et par les arômes et par les saveurs. 

Manifestement les feuilles se plaisent dans la chaleur de Grande Anse. 

 Et elle joue à l’équilibriste sous mes regards très attentifs. 

Belle couleur orangée et toujours les saveurs que j’aile et qui me réchauffent. 

La neige a enfin maintenant cessé mais tout est à recommencer. 

En effet, l’autre jour, privée de mon cocon et assourdie par le bruit des perceuses et autre aspirateur professionnel, je me suis défoulée en chassant la neige de ma terrasse. Je ne réitérerai pas, j’ai pris froid mais je n’en garde pas de séquelle, seulement un petit rhume qui ne m’empêche pas de sentir et de goûter. 

Je n’ai pas compté les passages, ils ont été nombreux et ce n’est pas encore la fin. Je continue donc, je ne m’en lasse pas. Je pense au savoir-faire de ceux qui ont traité les feuilles et surveillé leur évolution, du vrai travail de patience et d'artistes amoureux de ces thés si spéciaux.

Il faut maintenant que j’aille préparer le souper, ce sera donc la dernière infusion pour le moment. 

Retour dans mon salon bleu-thé où je continue à infuser ce nectar.  

Toujours autant d’émotion gustative, l’infusion devient légèrement sucrée, des notes de miel. 

Avant de reposer le couvercle, je hume le liquide pour percevoir ces arômes miellés mais je ne sens rien. 

Je retrouve ces notes dans la liqueur. 

Quatre passages plus tard, les notes sucrées ont disparu.

Qu’ont-elles encore à offrir ?

De plus en plus boisée, cette liqueur.

Encore 3 infusions, celle-ci sera la dernière, le breuvage a pâli et je n’ai plus soif, même pour ce nectar.

C’est à regret que Grande Anse se sépare de ses compagnes avec qui elle a passé plusieurs heures.

Merci les belles pour ces longs moments hors du temps, je vous rendrai à la terre quand elle ne sera plus gelée. Cette jeune année est décidément "13" intense, merci la Vie !