Samedi matin à Neuilly-sur-Marne,
le ciel oscille entre le bleu et le
gris. J’espère qu’à Paris, il fera beau, mon projet est d’aller visiter le
Musée et les jardins Albert Kahn au risque de mettre le thé entre parenthèses
sauf si la pluie annoncée se manifeste. Cela fait des années que je n’y étais
plus allée malgré mon amour de ce lieu hors du temps.
J’y suis dès
l’ouverture et je visite d’abord le Musée consacré à ce personnage hors norme,
un enfant juif alsacien d’un milieu simple de marchands de bestiaux devenu
banquier philanthrope. Ses contemporains décrivent une personnalité complexe,
curieux de tout. J’en retiens surtout sa générosité et son sens humain envers
ses employés à qui, bien avant que ce soit légal, il donne des congés
payés, fait construire pour eux une villa en bord de mer, et quand ils sont
malades, leur envoie ses médecins personnels. Cette exposition est magnifiquement construite autour de lui bien sûr mais aussi à tout ce qu’il a
apporté au monde de son époque. La crise des années 30 le ruine et il doit
vendre ce qui fut l’œuvre de toute une vie, l’état lui permet pourtant de
garder sa maison, il ne manquerait plus que cela ! Une de ses grandes
passions est celle des jardins, il a conçu le sien comme des espaces typiques
et très différents, jardin français, anglais, forêt bleue et vosgienne et mon
préféré, le jardin japonais. Il n’y aura pas de commentaires dans ce qui suit,
à chacun de rêver face à la magnificence de cette nature merveilleusement
entretenue.
Il fait merveilleusement beau et chaud, ce qui donne à ce
lieu hors du temps une magie particulière.
Je supporte très bien le soleil et pourtant un vertige m’a pris et je
suis loin d’avoir terminé cette visite. Je me rends compte alors qu’il est déjà
14 heures et je n’ai ni petit déjeuné ni dîné... c'est certainement la raison de mon malaise.
Je quitte très
momentanément le jardin pour aller casser une graine
dans un resto
japonais-thaïlandais.
Je me sens bien à présent, même sans ma drogue, je retourne dans la partie
japonaise de ce jardin, il y eut une maison de thé mais elle a disparu
malheureusement. Ici aussi pas de commentaire, ils sont superflus.
Sauf ici, ce pont me rappelle un autre
jardin, celui de Claude Monet à Giverny et le début de ma passion : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html
.
On ne peut actuellement l’emprunter, il est en rénovation.
Il est passé 17h quand je quitte ce havre de paix et de pure beauté,
fatiguée mais HEUREUSE et pleine de cette énergie que seule la nature me donne
et pourtant je n’ai pas bu une goutte de thé.
J’y étais arrivée à 10h45, une vingtaine de personnes alors. A la
sortie, une file jusque dans la rue… Il me reste un autre lieu pour terminer ce
court mais richissime séjour.
Au passage, bon anniversaire vieille Dame.
Nouvelle enseigne
pour LA crèmerie
dont l’ambiance
est très printanière.
Je retrouve
avec grand plaisir Sylvie, celle qui sait si bien parler des trésors cachés dans ces
grands écrins, j'ai encore pu en bénéficier avec les clientes présentes au moment de mon arrivée, à défaut de boire du thé, j'ai bu ses paroles.
Elle sera bientôt dans mon salon...
Une dernier salut à
ce symbole de Paris qui se tient toujours aussi droite malgré son grand âge.
En voyant cette affiche, j’éclate de rire devant 2 dames qui
m’interpellent en me disant qu’elles ne doivent pas me demander si j’ai aimé la
pièce ! A quoi je leur réponds que
pas du tout, j’établis ma propre liste. Je pense qu’elles se sont dit
que le soleil avait trop tapé.
Celle-là par contre me stupéfie mais je ne
ferai aucun commentaire, ce n’est pas le lieu.
Ce dimanche à
Neuilly-sur-Marne, le ciel est gris dans le fond et bleu moutonneux, c’est ce
que je retiens.
Non, je n’ai pas viré ma cuti il n’y a pas de thé digne de
ce nom ici, pas grave, je me rattraperai bientôt.
Balade digestive,
le
long d’une Marne grillagée.
Le ciel a changé,
le printemps explose,
c’est la dernière image que je garderai de ce séjour.
C’est quoi ce ciel,
pas sympa pour mon retour !
Je vais enfin me rattraper, et inaugurer
ce superbe cadeau en biscuit décorée de
la fleur symbole du Japon. Je choisis le Daehsan
Nokcha, pour la baptiser, je le bois à mon généreux donateur. La matière
particulière de cette théière m’emmène dans mon passé, c’est chez ma chère
Grand-Mère que j’ai découvert le biscuit. Sur sa cheminée se trouvaient un beau
crucifix en cuivre je crois, à sa droite le portrait de la Reine Astrid et à sa
gauche Shirley Temple… en biscuit précisément !
La tentation est trop
forte, j’ai besoin de reprendre mes marques et de retrouver ma terrasse.
Mais le ciel est vraiment trop menaçant, je dois rentrer. Ceci termine ce
magnifique premier week-end d’avril plein de surprises et d'émotions, il y en aura d’autres... La vie est pleine de grands bonheurs.
4 commentaires:
Superbe!... et la théière en biscuit... alors là c'est étonnant... Est elle à mémoire puisqu'elle doit être assez poreuse? Pour moi, c'est la semaine prochaine... BIZZZZZ ensoleillées parfumées au Baozhong organique :-)
Je reconnais ce sublime service à thé que j'ai moi-même plaisir à sortir pour le plaisir des yeux avant celui de mes papilles :-)
Tres joli le blog...bisous
@ Marie-Aline: c'est vrai qu'elle est superbe mais elle n'est pas à mémoire, elle est joliment émaillée en bleu à l'intérieur. Soleil, Baozhong, je prends!
@ Géraldine: tout à fait d'accord!
@ @ Ave Soria, merci et au plaisir de te lire encore
@ toutes les trois: bonne soirée, bons thés
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