Il ne
fait pas encore très lumineux, je commence par mon rituel-santé.
Puis ce fabuleux Yunnan
Hu griffé
ThéÔdor.,
à la fois corsé et sans aucune astringence, j'en ai besoin pour me
réveiller tout à fait.
En savourant ce breuvage que j'ai laissé tiédir pour ne pas
traumatiser mes lèvres qui l'ont été hier, je pense à mes 3
petites-filles et à leurs mère respectives parties hier à Shanghai
pour visiter leur frère, cousin, fils et neveu établi là-bas.
Le soleil timide d'aujourd'hui s'est levé maintenant et donne
des nuances de verts à cette nature qui explose. Un deuxième
voyage à présent.
Il est temps d'embarquer
dans ce
train mythique,
créé par Georges Nagelmackers "grâce"»
à sa cousine...
Un peu d'histoire d'abord :
Quand
2 génies se rencontrent.
Est-ce pour protéger ces arbres
précieux ? L'histoire ne le dit pas.
Une partie de la
scénographie de cette expo repose sur ce roman
Et sur le film
qui en est tiré..
Mais il y eut d'abord cet atroce
fait-divers.
Et ce que l'imagination d'Agatha en a fait.
Embarquement immédiat.
Nous quittons la gare de
l'Institut du monde arabe pour un voyage mythique, il ne sera pas de
tout repos.
Ambiances
vraiment
très
différentes
studieuses,
instructives,
de son
époque,
légères,
elle en fut assidue.
animées
Vals, cela me dit quelque chose...
Actuellement, nous
parlerions plutôt de faune...
A l'époque, même dans des
espaces aussi réduits et confinés, on fumait, mais je n'ai pas vu
d'aérateur d'air...
Beau spécimen d’œil-de-bœuf qui
laisse passer la lumière mais qui cache le paysage.
Thé ou
café ?
Servis ici,
au salon-bar
et en
musique.
Ici commence le drame :
Elle
et
lui.
Ni l'un ni l'autre n'aimaient le thé.
C'est ici
que tout s'est déroulé ,
Il ne revêtira plus jamais ce
costume chic, mais qui donc ?
Lui ! Un "détail",
dès que l'on pénètre dans le couloir des couchettes, nous sommes
accueillis par des ronflements bruyants plus vrais que nature !
Et dans les autres wagons, on sent vibrer le train....
Quelques voyageurs célèbres.
Et des événements
"anecdotiques".
Ici se termine cette trop courte
évocation de la vie dans ce train mythique, juste une mise en
bouche.
Mais locomotive et wagons resteront encore en gare
jusqu'au 31 août, alors allez-y, vous ne serez pas déçus !
Pendant toute la visite, je me suis rappelé avec émotion ODE, ce
poème de Valéry Larbaud, étudié en Poésie, l'avant dernière
année du secondaire), qui décrivait si bien ce voyage, il m'avait
déjà fait rêver alors, les rimes étaient rythmées comme
l'ondulation du train: "Prête-moi
ton grand bruit, ta grande allure si douce, ton glissement nocturne à
travers l'Europe illuminée, ô train de luxe (...) tandis que
derrière les portes laquées aux loquets de cuivre lourd, dorment
les millionnaires. (...) Ah, il faut que ces bruits et ce mouvement
entrent dans mes poèmes et disent pour moi ma vie indicible, ma vie
d'enfant qui ne veut rien savoir, sinon espérer éternellement des
choses vagues", cette dernière phrase me faisait rêver... Les
strophes intermédiaires décrivent ce beau voyage, avec certains
mots qui claquent plus que d'autres, ainsi "ô
Harmonika-Zuk", je
ne me souviens plus de sa signification, aucune importance...
C'est
des 6 l'année que j'ai préférée, j'ai toujours aimé la poésie
mais ce qui m'énervait c'est le décorticage, cette "explication
de texte" qui enlevait aux poèmes tout charme (je n'ai pas
changé d'avis, mademoiselle F., désolée de vous avoir donné par
mon insolence des cheveux blancs selon votre propre expression).
Il
me restera à me plonger dans le catalogue de cette expo hors du
temps pour revivre ces émotions fortes. Après ce long voyage,
retour à la maison avec ce rituel de midi qui m'emmène au Japon,
un Gyokuro
griffé
Tamayura
et cette musique de méditation dont je ne me lasse pas.
Et
toujours le souci d'initier à la préparation de ces thés
particuliers.
La deuxième infusion est maintenant plus
prononcée en saveurs.
Au menu ce soir, asperges à la
flamande, elles le seront ainsi que les œufs, le beurre sera wallon
mais le persil, lui, sera japonais. Cette après-midi une rencontre
très particulière avec Eva, croisée à l'expo "bleue".
Particulière parce que « studieuse », une de ses amies
veut revoir la carte des thés du restaurant Le
MorLmONt et
lui demande son avis. Et elle à son tour me demande le mien.
Mais d'abord, avant l'effort, le réconfort : Eva choisit le
Sichuan
Hong Mao feng griffé
Unami.
Puis nous relisons la projet de carte des thés en y
apportant certaines précisions.
Je lui dis ma surprise de
voir cette carte si bien construite qui me donne envie d'aller dans
ce restaurant. Elle me dit qu'elle a été aidée par une spécialiste
Et cette spécialiste, je la connais ! Je ne suis donc
plus étonnée du choix des thés, chère Carine, je suis tellement
ravie d'avoir découvert ton expertise sur cette carte qui ne
proposait jusqu'ici que des thés en sachets ! Quand
passes-tu par ici?
Il est déjà temps de se quitter,
merci chère Eva pour cette riche après-midi, pour ces échanges et
pour ces gâteries taïwanaises qui accompagneront ma journée
studieuse de demain consacrée à la préparation de l'atelier de
dimanche à Marche-en-Famenne. Et je te rappelle que tu viens quand
tu veux ! Ce soir, c'est télé, au programme Shanghai...
3 commentaires:
Mon attention a été, cette fois-ci, surtout retenue par l'Orient-Express (petite confidence, c'est l'un de mes rêves), aussi merci pour ce petit reportage et bon dimanche.
Merci à toi, Francine. Je t'écris face à mon Zhong, découvrant un Bai Mu Dan, cela faisait (trop) longtemps qu'il n'avait pas été sorti.
Demain, j'apporterai à mon amie les fruits de cette belle après-midi. Je te tiens au courant!
@ Lune, c'est ce que je te souhaite, je suis allée à Venise en 1975, c'était superbe même si ce n'était déjà plus ce que j'ai vu à l'expo. Par contre, en 1999, mon mari et moi sommes allés à Vienne avec la Compagnie des wagons-lits, c'était une horreur même en première!
@ Eva: merci à toi aussi, ce fut un très bon moment, et tu reviens quand tu veux. Mardi après-midi, je vois Carine, le monde est petit!
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