Troisième
jour de très beau temps, et de nouvelles découvertes.
C’est sous un
magnifique ciel que je me rends à mon premier rendez-vous du jour.
Et mon premier
thé, Petite Ourse à la belle couleur jaune soleil, servi par François (vous
savez, Picorette…, une maison chère au cœur de l’Insolent et de tous ceux qui
fréquentent ce lieu de raffinement et de haute gourmandise). Je suis intriguée
par la "bouilloire-théière" utilisée, j’en avais déjà vaguement
vues à Bruxelles sans m’y arrêter la considérant comme un gadget.
Mais il
m’a expliqué son fonctionnement et son utilité quand on a besoin de grandes
quantités de thés, pour des dégustations par exemple. Et ici, c'est plus que nécessaire. Tout est automatique, et
très précis. Je ne pense cependant pas que je craquerai, tout mon plaisir est dans ce rituel de
préparation, je préfère être aux commandes plutôt que de laisser cela à une
machine, mais je reconnais que c’est très bien conçu et surtout que le filtre
est suffisamment large pour laisser se développer les Feuilles.
Tandis que
je sirote mon breuvage, Lydie, hôtesse souriante n’arrête pas de servir les
autres amateurs qui défilent au bar. Une soixantaine de bouteilles de Cristalline
par jour…
J’ai rendez-vous au restaurant du lieu avec l’Insolent d’abord,
qui me conseille le tartare de saumon en entrée et comme plat, lui choisit le foccacia au jambon speck
et moi le plat coréen, un vrai délice !
Surprise, cet appareil
fonctionne tout seul… Bonheur de nous retrouver en tête à tête, avec ses
facéties habituelles, plus marquées aujourd’hui, on est insolent ou on ne l’est
pas, et c’est ce qui fait son charme !
Heureusement Edouard, mon
Chouchou absolu, vient nous rejoindre, ambiance assurée,
je pensais que
l’Insolent se calmerait un peu mais que nenni, il en rajoute des couches !
Mais mon sauveur vient à ma rescousse, et ce n’est pas la première fois =
message codé...
Edouard et moi choisissons un moelleux au chocolat et un
sorbet à la poire, la cuillère ne devait pas faire partie de la photo mais il
parait que c’est mieux ainsi. Notre avis : pas bon ce moelleux, trop
compact, lourd, il colle aux dents, nous en réalisons de meilleurs…
Guillaume choisit des figues rôties au
miel, croquant d’amandes et de noisettes, bouchon au citron vert.
Les
garçons ont terminé par un Earl Grey
et moi un Ceylan.
Grâce à mon
cher Edouard, j’ai appris que cette dernière facétie signifie PAMM !, pourquoi
ne suis-je pas étonnée… Magnifiques moments d’Amitié vraie et de fous rires,
MERCI vous deux ! Ces moments magiques se terminent, mes compagnons
doivent retourner travailler,
je m’apprête à continuer le tour des artistes
repérés sur le plan quand mon GSM retentit, c’est Marie-Aline.
Elle est
déjà chez Lupicia où nous avons rendez-vous, je n’ai pas vu le temps passer, je
devrais déjà y être… Marie-Aline ne connaît quasi pas les thés japonais, nous
allons bientôt en découvrir certains.
Je revois avec plaisir Jean-Philippe qui,
à l’époque, m’avait fait découvrir le surprenant mélange Darjeeling, thé
vert Bonaparte n°40: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/et-cela-continue.html
!
Il nous le propose ainsi qu’un
Gokase, un primeur que je ne connais pas,
servis dans ces fines coupelles
décorées de fleurs de lotus.
La couleur de l’infusion montre une nette
différence entre les deux.
Marie-Aline est séduite, pose beaucoup de
questions, je sens qu’elle va craquer… Il faut dire que Jean-Philippe est très
précis dans ses réponses, les thés japonais demandant beaucoup de rigueur dans
leur préparation. Un regret, avoir commencé par le Gokase, avec des saveurs
très prononcées, très longues en bouche à tel point que le Bonaparte n° 40
semble quasi fade.
Deuxième infusion de ces deux thés qui en
supporteraient encore au moins une autre.
Cette fois nous commençons par
le mélange mais même constatation, le Gokase le supplante en goût.
Nous
goûtons ses feuilles, très tendres, c’est clair qu’elles n’ont pas
encore tout donné…
En jetant un œil sur cette table, je trouve mon
bonheur : un te-nugui, une serviette japonaise multi usages et dans mes
couleurs. Elle me servira de centre de table.
Je retrouve avec beaucoup
d’émotions
ces chefs-d’œuvre
qui témoignent d’un savoir-faire
véritablement unique. J’ai la très grande chance d’en avoir une, encore un
cadeau royal ! (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/mon-periple-sest-termine-en-beaute.html
), objets inanimés, avez-vous donc une âme…
Et au passage, ce superbe
travail de la terre,
Et quel nom évocateur : "qui dure
l’éternité"
Nous voilà prêtes à présent pour une deuxième
dégustation: un Yakushima que je connais et un Chiran dont je n’ai jamais
entendu parler, un thé particulier à étuvage long.
Les parfums qui se
dégagent déjà des théières et ce que nous en dit Jean-Philippe nous font déjà
saliver… Emotions gustatives intenses et coup de foudre pour le Yakushima, tant
pour la saveur que pour sa texture : c’est certain, je le veux et cela
tombe bien, je n’ai plus de thés japonais ! Le Chiran nous procure à peu
près le même effet, plus à Marie-Aline qu’à moi.
Deuxième infusion,
température plus élevée et là le Chiran nous explose en bouche !
Et
quelle impressionnante couleur verte !
Le visage de Marie-Aline en
dit long sur notre état de bien-être… Il faut à présent passer à l’acte, mais
que choisir ?
Le Chiran ? Le Kara-iri cha Gokase ?
Ou le Yakushima ? Dilemme
insoutenable et en femmes décidées, nous en prenons chacune une boîte de
chaque, nous n’aurons ainsi aucun regret d’avoir sacrifié l’un de ces
nectars !
Nous nous apprêtons à quitter ce lieu de tentation quand
une force impossible à dompter m’attire vers cet objet à la forme ronde et
plate, dont l’intérieur du couvercle représente un … dragon.
Et quand le
sympathique vendeur explique que la maison qui produit cette merveille est
vieille de 400 ans, ma dernière hésitation tombe, si tant est que j’en aie eu
une ! Hâte de le tester.
Nous sommes à deux pas de chez Ladurée, un autre lieu de perdition et nous craquons pour de la
glace, pas question de commander le moindre thé évidemment, nous venons d’être
comblées. Nous terminons notre périple ici, il y a un bus, le 39, dont le
terminus est à la gare de Nord, je ne risque donc pas de me coincer le bras
dans le métro, cela nous permet aussi de voir Paris. Cette troisième journée se
termine dans la joie pour nous deux : joie des retrouvailles, joie des
découvertes et bonheur de partager notre passion commune. Encore une fois merci
chère Marie-Aline pour ces instants si riches, de ceux dont je me souviendrai
dans les moments plus sombres. Bon retour à Strasbourg et vive l'Amitié. Encore une journée de tous les superlatifs, la vie ici est faite de GRANDS BONHEURS et de sentiments profonds, purs et vrais!
3 décembre
-
En attendant de pouvoir commander son thé préféré (le Maverick) quand les
postiers auront repris le travail (retour négocié cette fois ou forcé?),
j'ai re...
Il y a 1 heure
3 commentaires:
Bonjour Francine!
Encore un billet qui fait rêver!!! ^^Merci pour ce partage.
Hooo la théière, on l'avait vu aussi et elle nous faisait trèèèèès envie, on a failli craquer! Je comprend que tu n'ai pas pu résister^0^
Ha bien te voila réapprovisionner en thé Japonais!!! Tu as bien fait de tous les prendre, comme ça pas de regret! :-)
Biz et bon thé
Sugi
Belle journée faite de gourmandises...je ne connais pas la boutique dont tu parles...je craque aussi pour la théière .et Grace à tes photos et à tes beaux textes, j'ai aussi profité de l'expo..à bientôt biz
@ Sugi: merci à toi. J'espère pouvoir la baptiser demain.
@ Fab.: gourmandises, je confirme, c'est mon péché capital préféré... et je ne suis pas la seule! Pour Lupicia, une solution on se donne RV à Paris avec Marie-Aline, qu'en penses-tu?
A vous deux: belle fin de journée, bons thés, bisous
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