lundi 14 septembre 2015

Jamais deux sans trois...


 
Troisième jour de très beau temps, et de nouvelles découvertes.
C’est sous un magnifique ciel que je me rends à mon premier rendez-vous du jour. 
Et mon premier thé, Petite Ourse à la belle couleur jaune soleil, servi par François (vous savez, Picorette…, une maison chère au cœur de l’Insolent et de tous ceux qui fréquentent ce lieu de raffinement et de haute gourmandise). Je suis intriguée par la "bouilloire-théière" utilisée, j’en avais déjà vaguement vues à Bruxelles sans m’y arrêter la considérant comme un gadget. 
Mais il m’a expliqué son fonctionnement et son utilité quand on a besoin de grandes quantités de thés, pour des dégustations par exemple. Et ici, c'est plus que nécessaire. Tout est automatique, et très précis. Je ne pense cependant pas que je craquerai,  tout mon plaisir est dans ce rituel de préparation, je préfère être aux commandes plutôt que de laisser cela à une machine, mais je reconnais que c’est très bien conçu et surtout que le filtre est suffisamment large pour laisser se développer les Feuilles. 
Tandis que je sirote mon breuvage, Lydie, hôtesse souriante n’arrête pas de servir les autres amateurs qui défilent au bar. Une soixantaine de bouteilles de Cristalline par jour… 
J’ai rendez-vous au restaurant du lieu avec l’Insolent d’abord,
qui me conseille le tartare de saumon en entrée et comme plat,  lui choisit le foccacia au jambon speck
et moi le plat coréen, un vrai délice ! 
Surprise, cet appareil fonctionne tout seul… Bonheur de nous retrouver en tête à tête, avec ses facéties habituelles, plus marquées aujourd’hui, on est insolent ou on ne l’est pas, et c’est ce qui fait son charme ! 
Heureusement Edouard, mon Chouchou absolu, vient nous rejoindre, ambiance assurée, 
je pensais que l’Insolent se calmerait un peu mais que nenni, il en rajoute des couches ! Mais mon sauveur vient à ma rescousse, et ce n’est pas la première fois = message codé... 
Edouard et moi choisissons un moelleux au chocolat et un sorbet à la poire, la cuillère ne devait pas faire partie de la photo mais il parait que c’est mieux ainsi. Notre avis : pas bon ce moelleux, trop compact, lourd, il colle aux dents, nous en réalisons de meilleurs…  
Guillaume choisit des figues rôties au miel, croquant d’amandes et de noisettes, bouchon au citron vert. 
Les garçons ont terminé par un Earl Grey 
et moi un Ceylan
Grâce à mon cher Edouard, j’ai appris que cette dernière facétie signifie PAMM !, pourquoi ne suis-je pas étonnée… Magnifiques moments d’Amitié vraie et de fous rires, MERCI vous deux ! Ces moments magiques se terminent, mes compagnons doivent retourner travailler, 
je m’apprête à continuer le tour des artistes repérés sur le plan quand mon GSM retentit, c’est Marie-Aline. 
Elle est déjà chez Lupicia où nous avons rendez-vous, je n’ai pas vu le temps passer, je devrais déjà y être… Marie-Aline ne connaît quasi pas les thés japonais, nous allons bientôt en découvrir certains.
Je revois avec plaisir Jean-Philippe qui, à l’époque, m’avait fait découvrir le surprenant mélange Darjeeling, thé vert Bonaparte n°40:
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/et-cela-continue.html
Il nous le propose ainsi  qu’un Gokase, un primeur que je ne connais pas,
servis dans ces fines coupelles décorées de fleurs de lotus.
La couleur de l’infusion montre une nette différence entre les deux. 
Marie-Aline est séduite, pose beaucoup de questions, je sens qu’elle va craquer… Il faut dire que Jean-Philippe est très précis dans ses réponses, les thés japonais demandant beaucoup de rigueur dans leur préparation. Un regret, avoir commencé par le Gokase, avec des saveurs très prononcées, très longues en bouche à tel point que le Bonaparte n° 40 semble quasi fade. 
Deuxième infusion de ces deux thés qui en supporteraient encore au moins une autre. 
Cette fois nous commençons par le mélange mais même constatation, le Gokase le supplante en goût.
Nous goûtons ses feuilles, très tendres, c’est clair qu’elles n’ont pas encore tout donné…   
En jetant un œil sur cette table, je trouve mon bonheur : un te-nugui, une serviette japonaise multi usages et dans mes couleurs. Elle me servira de centre de table. 
Je retrouve avec beaucoup d’émotions 
ces chefs-d’œuvre 
qui témoignent d’un savoir-faire véritablement unique. J’ai la très grande chance d’en avoir une, encore un cadeau royal ! (
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/mon-periple-sest-termine-en-beaute.html ), objets inanimés, avez-vous donc une âme… 
Et au passage, ce superbe travail de la terre, 
Et quel nom évocateur : "qui dure l’éternité" 
Nous voilà prêtes à présent pour une deuxième dégustation: un Yakushima que je connais et un Chiran dont je n’ai jamais entendu parler, un thé particulier à étuvage long. 
Les parfums qui se dégagent déjà des théières et ce que nous en dit Jean-Philippe nous font déjà saliver… Emotions gustatives intenses et coup de foudre pour le Yakushima, tant pour la saveur que pour sa texture : c’est certain, je le veux et cela tombe bien, je n’ai plus de thés japonais ! Le Chiran nous procure à peu près le même effet, plus à Marie-Aline qu’à moi. 
Deuxième infusion, température plus élevée et là le Chiran nous explose en bouche ! 
Et quelle impressionnante couleur verte ! 
Le visage de Marie-Aline en dit long sur notre état de bien-être… Il faut à présent passer à l’acte, mais que choisir ? 
Le Chiran Le Kara-iri cha Gokase ?
Ou le  Yakushima ? Dilemme insoutenable et en femmes décidées, nous en prenons chacune une boîte de chaque, nous n’aurons ainsi aucun regret d’avoir sacrifié l’un de ces nectars ! 
Nous nous apprêtons à quitter ce lieu de tentation quand une force impossible à dompter m’attire vers cet objet à la forme ronde et plate, dont l’intérieur du couvercle représente un … dragon. 
Et quand le sympathique vendeur explique que la maison qui produit cette merveille est vieille de 400 ans, ma dernière hésitation tombe, si tant est que j’en aie eu une ! Hâte de le tester.
Nous sommes à deux pas de chez Ladurée, un autre  lieu de perdition et nous craquons pour de la glace, pas question de commander le moindre thé évidemment, nous venons d’être comblées. Nous terminons notre périple ici, il y a un bus, le 39, dont le terminus est à la gare de Nord, je ne risque donc pas de me coincer le bras dans le métro, cela nous permet aussi de voir Paris. Cette troisième journée se termine dans la joie pour nous deux : joie des retrouvailles, joie des découvertes et bonheur de partager notre passion commune. Encore une fois merci chère Marie-Aline pour ces instants si riches, de ceux dont je me souviendrai dans les moments plus sombres. Bon retour à Strasbourg et vive l'Amitié.  Encore une journée de tous les superlatifs, la vie ici est faite de GRANDS BONHEURS et de sentiments  profonds, purs et vrais!

3 commentaires:

sugi a dit…

Bonjour Francine!
Encore un billet qui fait rêver!!! ^^Merci pour ce partage.
Hooo la théière, on l'avait vu aussi et elle nous faisait trèèèèès envie, on a failli craquer! Je comprend que tu n'ai pas pu résister^0^
Ha bien te voila réapprovisionner en thé Japonais!!! Tu as bien fait de tous les prendre, comme ça pas de regret! :-)

Biz et bon thé
Sugi

Fab a dit…

Belle journée faite de gourmandises...je ne connais pas la boutique dont tu parles...je craque aussi pour la théière .et Grace à tes photos et à tes beaux textes, j'ai aussi profité de l'expo..à bientôt biz

Francine a dit…

@ Sugi: merci à toi. J'espère pouvoir la baptiser demain.

@ Fab.: gourmandises, je confirme, c'est mon péché capital préféré... et je ne suis pas la seule! Pour Lupicia, une solution on se donne RV à Paris avec Marie-Aline, qu'en penses-tu?

A vous deux: belle fin de journée, bons thés, bisous