A
quelques jours très gris, a succédé un beau jour d’automne.
Ce matin, le ciel l’annonce avec ce bleu pâle parsemé de nuages blancs qui se baladent portés par le vent.
L’Astragale de Vénus va m’emmener au pays des fées, tandis que le contenu de cette boîte me fera voyager au pays des parfums et des saveurs. J’ai hâte de réveiller ces feuilles encore repliées sur elles-mêmes. Je l’infuse dans cette petite théière en verre pour voir danser les feuilles, et elles n’attendaient que cela ! En savourant ce délicat nectar un peu beurré, reviennent d’autres rétrolfactions : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/jamais-deux-sans-trois.html : sa découverte avec ma chère Marie-Aline chez Lupicia après avoir eu la tête dans les étoiles… Les feuilles n’ont pas encore tout donné mais il fait tellement doux dehors que j’ai des envies de jardinage. Mais tout à coup une tourniole, je n’ai eu que le temps de m’asseoir sur une des chaises, je suis allée faire une prise de sang ce matin et en rentrant je n’avais pas faim, j’ai seulement bu un verre de lait de soja. Mon mari qui n’a rien perdu de la scène m’a interdit de cuisine, et m’emmène à la Brasserie du Lac. Tandis qu’il prend un plat de carnivore, je me fais conseiller ce plat de poisson : thon rouge et crevette tigre sur un lit de purée de patates douces : un vrai régal pour les yeux d’abord, pour les papilles ensuite. Au retour, je continue les infusions de ce Kamairicha Gokase en suivant les conseils de préparation même si je suis un peu étonnée par la température prônée pour l’eau, j'avais déjà posé la question à Jean-Philippe qui nous avait expliqué pourquoi, malheureusement je ne me souviens plus, Marie-Aline, viens au secours de ma mémoire défaillante... MERCI. La couleur de la liqueur est un peu plus verdâtre et la saveur toujours aussi douce et légèrement sucrée. Je tente un troisième passage, la saveur a bien changé avec des notes beaucoup plus herbacées et une légère astringence. Les feuilles serviront de "persil" pour les tomates crevettes de ce soir. En attendant, je veux profiter de la douceur de l’air et de la belle lumière de cette journée d’automne ensoleillée. Ce soir après le souper, séance lecture. Légende indienne griffée Au fond du Jardin. Une infusion chaleureuse, Une histoire de thés avant une autre histoire : Thé, café ou chocolat, les boissons exotiques à Paris au XVIIIe siècle. J’aurais pu évidemment infuser du thé ou préparer une tasse de chocolat chaud aux épices pour être en phase avec l’Histoire, mais c’est en pensant à la légende de cette gravure qui m’avait bien fait rire que j’ai choisi ce breuvage : "(…) Il vend aux autres sa tisane Et gagne pour boire du vin". Je me suis surtout intéressée à ce qui est dit du thé en parcourant rapidement le café et le chocolat, j’y reviendrai plus tard parce que malgré l’engouement pour les chinoiseries et l’orientalisme à l’époque ces 3 boissons exotiques n’ont pas trouvé grâce tout de suite comme l’indique cet extrait de correspondance de Madame, Duchesse d’Orléans: "Si vous vous imaginez qu’ici c’est un pays de cocagne, vous vous trompez fort. L’ennui règne ici plus qu’en aucun autre lieu du monde. Beaucoup de monde boit du thé, du café, du chocolat, mais moi je ne prends rien de toutes ces drogues, j’ai idée que cela est contraire à la santé." Marie-Aline et moi avons toutes les deux eu la même réflexion, ce livre irait bien dans notre bibliothèque… Ce qui est très bien montré dans cette exposition, c’est le développement de l’art de la porcelaine pour magnifier ces boissons exotiques. Dans le chapitre intitulé Des porcelaines pour sublimer le goût, on peut lire cette phrase curieuse extraite d’un cours destiné à ceux qui "désirent d’apprendre l’office" : "Tasse. On appelle tasse un vase dans quoi on prend le caffé, le chocolat & le thé. Elles sont ordinairement de porcelaine, mais celles à chocolat sont plus grandes et plus hautes." Le chapitre suivant Théière, cafetière et chocolatière décrit les différents ustensiles utilisés pour préparer ces boissons et signale qu’à cette époque, elles étaient "bi-fonction" : une théière pouvait aussi servir pour le café ; de même la chocolatière et le café… Par contre les décors utilisés pour les services sont décrits dans les détails comme par exemple ce décor d’oiseau dans des paysages. Avec aussi un curieux mélange des genres appelées inspirations croisées… J’ai seulement parcouru le chapitre Des livres de cuisine pour tous les goûts suivi d’un cahier de recettes, j’y reviendrai bien sûr, je voudrais tester les recettes au café et au chocolat. Par contre l’unique recette au thé… je ne suis pas certaine d’en avoir envie, mais curieuse comme je suis, je pourrais quand même essayer ! Cette lecture complète bien la visite de l’exposition, encore de merveilleux souvenirs : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/deuxieme-jour-de-revelations-ou-cela-va.html Pour terminer en beauté ce jour de l'apparition de ce bel été indien, un clin d’œil à la Lune comme chaque soir, des journées comme celle-ci, j’en redemande… Souhait exaucé, il paraît que l’été indien se prolongera pendant quelques jours encore…
Ce matin, le ciel l’annonce avec ce bleu pâle parsemé de nuages blancs qui se baladent portés par le vent.
L’Astragale de Vénus va m’emmener au pays des fées, tandis que le contenu de cette boîte me fera voyager au pays des parfums et des saveurs. J’ai hâte de réveiller ces feuilles encore repliées sur elles-mêmes. Je l’infuse dans cette petite théière en verre pour voir danser les feuilles, et elles n’attendaient que cela ! En savourant ce délicat nectar un peu beurré, reviennent d’autres rétrolfactions : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/jamais-deux-sans-trois.html : sa découverte avec ma chère Marie-Aline chez Lupicia après avoir eu la tête dans les étoiles… Les feuilles n’ont pas encore tout donné mais il fait tellement doux dehors que j’ai des envies de jardinage. Mais tout à coup une tourniole, je n’ai eu que le temps de m’asseoir sur une des chaises, je suis allée faire une prise de sang ce matin et en rentrant je n’avais pas faim, j’ai seulement bu un verre de lait de soja. Mon mari qui n’a rien perdu de la scène m’a interdit de cuisine, et m’emmène à la Brasserie du Lac. Tandis qu’il prend un plat de carnivore, je me fais conseiller ce plat de poisson : thon rouge et crevette tigre sur un lit de purée de patates douces : un vrai régal pour les yeux d’abord, pour les papilles ensuite. Au retour, je continue les infusions de ce Kamairicha Gokase en suivant les conseils de préparation même si je suis un peu étonnée par la température prônée pour l’eau, j'avais déjà posé la question à Jean-Philippe qui nous avait expliqué pourquoi, malheureusement je ne me souviens plus, Marie-Aline, viens au secours de ma mémoire défaillante... MERCI. La couleur de la liqueur est un peu plus verdâtre et la saveur toujours aussi douce et légèrement sucrée. Je tente un troisième passage, la saveur a bien changé avec des notes beaucoup plus herbacées et une légère astringence. Les feuilles serviront de "persil" pour les tomates crevettes de ce soir. En attendant, je veux profiter de la douceur de l’air et de la belle lumière de cette journée d’automne ensoleillée. Ce soir après le souper, séance lecture. Légende indienne griffée Au fond du Jardin. Une infusion chaleureuse, Une histoire de thés avant une autre histoire : Thé, café ou chocolat, les boissons exotiques à Paris au XVIIIe siècle. J’aurais pu évidemment infuser du thé ou préparer une tasse de chocolat chaud aux épices pour être en phase avec l’Histoire, mais c’est en pensant à la légende de cette gravure qui m’avait bien fait rire que j’ai choisi ce breuvage : "(…) Il vend aux autres sa tisane Et gagne pour boire du vin". Je me suis surtout intéressée à ce qui est dit du thé en parcourant rapidement le café et le chocolat, j’y reviendrai plus tard parce que malgré l’engouement pour les chinoiseries et l’orientalisme à l’époque ces 3 boissons exotiques n’ont pas trouvé grâce tout de suite comme l’indique cet extrait de correspondance de Madame, Duchesse d’Orléans: "Si vous vous imaginez qu’ici c’est un pays de cocagne, vous vous trompez fort. L’ennui règne ici plus qu’en aucun autre lieu du monde. Beaucoup de monde boit du thé, du café, du chocolat, mais moi je ne prends rien de toutes ces drogues, j’ai idée que cela est contraire à la santé." Marie-Aline et moi avons toutes les deux eu la même réflexion, ce livre irait bien dans notre bibliothèque… Ce qui est très bien montré dans cette exposition, c’est le développement de l’art de la porcelaine pour magnifier ces boissons exotiques. Dans le chapitre intitulé Des porcelaines pour sublimer le goût, on peut lire cette phrase curieuse extraite d’un cours destiné à ceux qui "désirent d’apprendre l’office" : "Tasse. On appelle tasse un vase dans quoi on prend le caffé, le chocolat & le thé. Elles sont ordinairement de porcelaine, mais celles à chocolat sont plus grandes et plus hautes." Le chapitre suivant Théière, cafetière et chocolatière décrit les différents ustensiles utilisés pour préparer ces boissons et signale qu’à cette époque, elles étaient "bi-fonction" : une théière pouvait aussi servir pour le café ; de même la chocolatière et le café… Par contre les décors utilisés pour les services sont décrits dans les détails comme par exemple ce décor d’oiseau dans des paysages. Avec aussi un curieux mélange des genres appelées inspirations croisées… J’ai seulement parcouru le chapitre Des livres de cuisine pour tous les goûts suivi d’un cahier de recettes, j’y reviendrai bien sûr, je voudrais tester les recettes au café et au chocolat. Par contre l’unique recette au thé… je ne suis pas certaine d’en avoir envie, mais curieuse comme je suis, je pourrais quand même essayer ! Cette lecture complète bien la visite de l’exposition, encore de merveilleux souvenirs : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/deuxieme-jour-de-revelations-ou-cela-va.html Pour terminer en beauté ce jour de l'apparition de ce bel été indien, un clin d’œil à la Lune comme chaque soir, des journées comme celle-ci, j’en redemande… Souhait exaucé, il paraît que l’été indien se prolongera pendant quelques jours encore…
3 commentaires:
J'avais parlé de l'application http://2teaspoons.blogspot.ca/2015/08/un-apercu.html qui inclut une recette de bavaroise (thé sucré au sirop de capillaire). C'est curieux que le catalogue de l'expostion ne l'offre pas aussi. K
85° 90°... Est ce parce qu’il a été torréfié? De plus son origine est un thé de Chine importé au Japon durant le XVème siècle... Je ne l'ai pas encore ouvert... Tu me donnes envie de m'y mettre! Merci pour l'émergence de tous ces bons souvenirs! Bizzzzz ensoleillées :-)
@ Kris: merci pour ta lecture attentive et pointue: tu as raison, cette préparation figure même en tête des recettes, je compte en parler quand je reprendrai ce chapitre, je ne l'ai pas signalé parce que je ne la considère pas comme une recette mais comme la façon de l'époque de préparer le thé. Belle fin de journée
@ Mab: je ne me souviens plus vraiment de la raison exacte, j'étais déjà au Nirvana... il faudra qu'on y retourne! Bonne fin de soirée avec un thé qui tient éveillé, ou peut-être un café bien tassé pour ne pas rater LA lune rouge. Bisou et bon séjour à Paris, petite veinarde!
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