Le nouveau Thé dans l'Encrier

Depuis des années je cherchais ce Thé dans l’encrier. Epuisé me disait-on partout. Entretemps, j’ai fait la connaissance de son auteur, c’est devenu un ami, c’est lui qui a guidé mes premiers pas dans ce monde fascinant dont nous étions amoureux. J’avais lu tous ses livres avant même de le rencontrer, il ne manquait que celui-là. Il m’a confirmé qu’il était épuisé, sans autre commentaire. Je n’ai cependant pas renoncé à le trouver même si la tâche serait dure, j’ai mis sur le coup tous mes amis habitués des bouquinistes, je savais qu’un jour il serait mien, oui bien sûr, mais quand ? Puis le miracle de l’Amitié a eu lieu, en 2003, le dernier jour d’un séjour magique chez une de ses amies à Veyrier-du-Lac (merci Natalie), et anticipant de quelques jours mon anniversaire, il m’a fait ce cadeau fabuleux, le dernier exemplaire en sa possession de son premier livre au sujet de notre passion commune. Ce livre tant espéré, je l’avais maintenant entre les mains, il était à moi avec une superbe dédicace que je connais par cœur à force de l’avoir lue, relue et re-relue… Ce livre que j’ai caressé sur toutes ses faces, que j’ai posé contre ma joue avec jouissance, avait une odeur tout à fait caractéristique, il avait dû séjourner longtemps dans une cave ou un grenier, depuis sa parution en 1990 sans doute. Avant même de le "dévorer", j’ai aimé la rugosité de la couverture contrastant avec la douceur des pages intérieures, j’en ai admiré les illustrations très évocatrices. Mais je ne l’ai pas lu tout de suite, j’ai seulement dit mon merci au généreux donateur et nous avons bu un dernier Tie Kwan Yin en Gong Fu.
Le 30 septembre dernier, en revenant de la corvée courses, une grande enveloppe brune était couchée dans ma boite aux lettres. J’ai immédiatement reconnu l’écriture. Je vous présente son contenu : Le Thé Dans l’encrier, flambant neuf celui-là, avec une dédicace du même tonneau que la première, une ode au Thé et à L’Amitié. Cette nouvelle édition, "revue et augmentée", je ne l’ai pas lue tout de suite non plus. Il fallait d’abord que je choisisse un thé et une théière particuliers pour le célébrer. Le thé serait un thé fort comme le lien qui nous unit à cette boisson mythique, mystique aussi. J’ai choisi un thé créé par Patrick Loustalot, cet Artisan de Saveurs, dont j'ai déjà parlé tout au début de mon blog. Cette fois, ce fut le Feu : "Un feu vif, léger et joyeux. Mélange de thé grillé japonais et de thés noirs du Yunnan et de Ceylan" dont j’aime à la fois la puissance et la subtilité comme est aussi celle intense du thé et de l’amitié. La théière serait française et symbolique. J’ai donc naturellement choisi celle achetée chez Angelina, un des endroits où, au début de notre déjà longue amitié, Gilles et moi avons un jour bu le thé (pas terrible, malheureusement, mon Darjeeling goûtait le Lapsang Souchong…) et où j’ai fait la connaissance d’une tentation démoniaque appelée Mont-Blanc une meringue fourrée de crème fouettée et recouverte de crème de marrons... Même la gourmande que je suis n’a pu en arriver que très difficilement à bout. Ce n’est pas un gâteau que je vais savourer maintenant mais ce cadeau infusé au Feu de la passion. Merci Gilles, je bois à nos prochaines rencontres qui se font trop rares ces derniers temps…. Nous parlerons alors de nos sujets préférés, le Thé et l'Amitié.