mercredi 11 novembre 2009

Entre ciel et terre, un fabuleux voyage dans l'espace et dans le temps

Aujourd’hui, j’ai programmé une journée Europalia. La première, Entre ciel et terre, a lieu à la Fondation Folon. Mais sur le chemin qui mène à la ferme, on les distingue mal, trop de brouillard ! Et en voyant ces canards dans l’étang) je me mets à fredonner cette superbe chanson de Jacques Brel, « Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu, (…) Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner (…) Le plat pays qui est le mien»… Me voilà maintenant dans cette pièce sous les toits qui sent bon le bois ; du peintre, je ne connais encore que le nom : Zao Wou-Ki, je n’ai rien lu à son sujet, je préfère le découvrir sans a priori. Et j’ai bien fait ! Voilà ce qu’il dit de sa peinture et donc de lui : « Je voulais peindre ce qui ne se voit pas : le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l’éclosion des couleurs et leur fusion. Je m’amusais de ces hasards, des pliures de la feuille et de l’imprégnation si diverse et inattendue de l’encore mélangée à l’eau sur le papier. Je peins ma propre vie mais je cherche aussi à peindre un espace invisible, celui du rêve, d’un lieu où on se sent toujours en harmonie même dans les formes agitées de forces contraires. » En lisant cela, j’imaginais un jeune homme plein d’idéal esthétique. Puis je découvre que ce jeune homme vient de fêter ses … 89 ans ! C’est vrai qu’en voyant certaines encres de Chine, je les trouvais assez lourdes, le poids des ans peut-être ? Il est devenu français mais il est né à Pékin dans une famille de grands lettrés, il apprend d’abord la calligraphie puis la peinture à l’école des Beaux-Arts de Hangzhou. Il rencontre Henri Michaux qui illustre certaines de ses œuvres, j’aime particulièrement ce texte. Après ce premier voyage, je repasse par la maison pour partager le repas avec mon mari. Puis direction Bruxelles, à la découverte des Trois rêves du mandarin. J’ai tout de suite été prise par cette atmosphère spéciale créée par une certaine pénombre, nécessaire pour à la protection de ces superbissimes calligraphies entre autres. Je n’ai immortalisé que certains objets toutes en terre de Yixing. Mais je suis rentrée avec le catalogue de cette impressionnante exposition, j’en reparlerai certainement. Une chose encore, un magnifique dessin animé : Impression de montagne et d’eau de Te Wei. Cela m'a rappelé d'autres moment de bonheur (voir le 31 mai dernier), j'en reparlerai. Si je n'ai eu aucune difficulté à me retrouver aux XVIe et XVIIe siècles, il a été beaucoup plus difficile de rejoindre le XXIe! J’étais sur un petit nuage, tant d’émotions esthétiques, je suis bouleversée et je décide de rentrer chez moi pour continuer le rêve en lisant le catalogue.

2 commentaires:

Sylviane a dit…

j'veux venir,j'veux venir, mon dieu ces théières. Tu me connais il faudra bien me cramponner par le bras pour que je ne les rapporte pas chez moi. Promis je vais bien me tenir et pas vous faire honte donc je pourrais y aller ????
Cette exposition sera toujours là fin janvier ?

Francine a dit…

Oui, oui, elle sera encore visible fin janvier! Mais il y aura encore plus de théières au Musée royal de Mariemont, l'expo débute le 14 prochain. Je répondrai demain à ton mail...