jeudi 15 avril 2010

Les jours se suivent... et se ressemblent, que du bonheur!

9h30 : en route pour le Musée d’Alsace. Pont joliment fleuri, le Musée est juste en face, mais il n’ouvre qu’à midi, le matin est réservé aux écoles.Pas de problème, nous décidons de faire la balade en bateau ce matin, et pour cela il suffit de passer le pont, l’embarcadère n’est pas loin. En attendant le départ, j'observe ces pigeons qui se prennent pour des canards. La Maison des Tanneurs. La fameuse tour qui abritaient les condamnés, mais on ne sait toujours pas en quoi consistait ce stage, Françoise, un petit travail pour toi…1h10 plus tard.Merveilleuxvoyage dans l’Histoire et les histoires du quotidien... La cigogne tenant en son bec… un bébé. Souvenirs Les enfants d’alors avaient de superbes jouets qui développaient en eux le goût du beau et des choses bien faites. Nous en sommes sorties éblouies, un seul conseil donc: il faut aller voir cette véritable tranche de vie.Esprit du thé ? Je ne pense pas vraiment, cela ne se décrète pas.Cherchez l’erreur… Ici par contre, pas d’erreur, nous sommes dans ce lieu où le langage du thé est celui du beau et du vrai. Superbes tasses à Pu Er. Je retrouve Nana avec grand plaisir. Et comme chaque fois, elle me fait découvrir 2 thés nouveaux pour moi. Un Que She (langue d’oiseau), un thé vert naturellement amer puis sucré, en provenance du Shanxi. Une récolte par an, et plus l’hiver est long, plus la qualité de ce thé augmente. Ma sœur et moi admirons les gestes précis de notre hôtesse, sa simplicité alors qu’elle en connaît tant. Avec quelle délicatesse, elle découvre ce bourgeon encore bien caché, déjà cela, ce n’était que du bonheur. Mais dans ce petit carré de papier se cache un trésor. Nana nous apprend que le S signifie bio en Chine. Et voilà le contenu : de l’essence de Pu Er, aussi rare qu’énigmatique : il faut 2 mille kg de feuilles pour en produire… 2 kilos. Nana coupe ce carré minuscule en 2 et le dépose au fond du zhong. Nous allons vite comprendre pourquoi il s’agit d’essence de thé. L’eau à peine versée se colore immédiatement. L’usage de ce thé incroyable date des Qinq (début du 17e). Les personnages riches en mettaient une "brique" dans une petite boite en porcelaine, et à l’aide d’une cuillère en os de yack et au manche d’argent, en prélevaient une infime partie. L’infusion ne ressemble pas du tout à la saveur caractéristique du Pu ErNana nous dit à quoi l’odeur lui fait penser, de la poudre de perle qui servait de maquillage, odeur de son enfance… Moment émouvant, paroles de vérité. Je suis très touchée par ces témoignages qui viennent du cœur et de l’intime et que Nana nous livre en toute simplicité. Langage du Thé, le vrai; Esprit du Thé, le vrai. Ce breuvage n’est pas à vendre, je me contenterai donc de ces langues d’oiseau que je partagerai à mon tour en me rappelant ces moments forts. Merci chère Nana et à très vite (je n’oublierai pas les langues… de chat !) Non je n’ai pas craqué… Ah oui, un dernier détail, cette fois, elle a craché l’eau ! Nous voici maintenant dans cet autre lieu incontournable. Dans cette superbe théière, "La dame aux seize chats", une sélection de thé vert Sencha, qui accompagne magnifiquement ces petites gâteries… que Frédéric, ce magicien des mots, nous décrit avec tellement de passion et de poésie. Et voilà maitenant la Cerise sur les madeleines… ma chère Françoise qui nous a fait la surprise de nous rejoindre. Pour elle, Miss Dalloway, un Darjeeling pour l’après-midi.Et pour moi, une autre dame aux seize chats, nom énigmatique, il faut que je sache le pourquoi… ce sera pour demain ! Tandis que nous l’écoutons, le GSM retentit. Françoise sort pour y répondre, elle revient tout sourire, "Sophie a réussi", nous buvons à son succès et avons une pensée émue pour Sylviane : bravo à toi Sophie, mais ce résultat ne m’étonne pas et bravo à ta mère d’avoir tenu le coup… Encore de beaux échanges, puis il est temps de quitter ce lieu, et ce n’est pas le plus facile, on s'y sent si bien. Dernier repas, demain c’est le retour…déjà. Merci chère Françoise, tu es une excellente Cerise, j'ai déjà hâte de te revoir.

4 commentaires:

Sylviane a dit…

merci d'avoir eu une petite pensée pour ma fille. J'ai les larmes aux yeux de voir que vous avez été émues. Elle mérite son succès, elle a tant travaillé.

Quelle belles journées vous avez passées encore une fois. Je trouve que vous avez eu de la chance de revoir Nana, un amour de femme !

Francine a dit…

Je viens de rentrer, épuisée mais HEUREUSE. Mon billet sera pour demain

Nathalie a dit…

Le bonheur... se résume parfois à la lecture d'un blog. Je découvre le votre... et je vous en remercie.
Me permettez-vous de le mettre en lien sur le mien ?
Amitié du Cotentin.

Francine a dit…

Merci Nathalie, tu peux bien sûr le mettre en lien sur ton blog sauf s'il est commercial