Mon opium à moi...

La lecture du blog de Kris (http://2teaspoons.blogspot.com/) m’a donné envie de relire ce livre que j’avais beaucoup aimé. Et comme elle dit si bien : "Une deuxième lecture étonne souvent par ce qu'on a oublié ou ignoré à la première." Mais avant cela, il me faut choisir mon opium du jour. Aujourd’hui, ce sera le contenu de ce beau sachet, Langue d'oiseau. Je l’ai infusé dans un verre, comme je l’avais vu faire pour les grands thés de première récolte (voir le 22 juin 2009 et le 2 avril 2010). La première infusion dégage une légère amertume. A la 2e j’ai retrouvé cette saveur plus suave, comme lors de la dégustation au Langage du Thé. Je l’ai bu à la santé de cette chère Nana qui m’a fait découvrir cette petite merveille. Puis je me suis plongée Opium dont voici un extrait : "Un soir, alors qu’il pleuvait sur Londres, Robert Stowe surprit son fils qui regardait les gouttelettes d’eau glisser lentement sur les carreaux. S’approchant lentement de lui, il lui dit :
- Savais-tu que l’art du thé est une musique d’eau ? Charles ne comprit pas ce que son père voulait dire.
- Qu’ont à voir l’eau et la musique avec le thé ?
- Réfléchis bien et écoute. D’abord il y a la musique de la pluie sur les feuilles des théiers, ce léger tremblement comme un tambour de lumière verte frappé par les baguettes d’argent du ciel. Puis il y a la musique de la récolte, accompagné par la danse des voiles des cueilleuses. Ensuite, il y a la musique d’une source aussi fraîche et pure que possible. Enfin, la musique de l’eau chaude qu’on verse lentement sur les feuilles de thé.
- Pourquoi me dis-tu tout cela ?
- Parce qu’en te voyant rêver, je t’imagine là-bas sous la pluie de Chine… parmi les jardins de thé. (…) Ce voyage-là, je n’ai jamais pu le faire.
- Je sais, tu me le répètes souvent. Et il ajouta : ce voyage, je le ferai pour toi, je te le jure."
Et il le fit, c’est l’objet de ce livre… Et avant de le refermer, je relis aussi cette belle dédicace…