lundi 31 mai 2010

Un jeune Pu Er qui doit encore vieillir...

Hier avant de quitter Namur et la Magie du Thé, j’ai longtemps hésité entre la galette Shu et la Sheng, j’ai finalement opté pour la Sheng. J’ai hâte de découvrir ce que cache cette galette mais avant de la déballer, je caresse ce papier en imaginant des saveurs. Puis je lis attentivement le papier qui l’accompagne, c’est la première fois que je trouve des explications aussi précises. Agréable surprise, et j'ai encore appris. J’ouvre alors l’emballage et je découvre un beau camaieu de gris, vert olive, brun pale ; les feuilles ont l’air assez grandes et parsemées de petites branches. Je suis à la lettre les conseils d’infusion : 7g de thé, eau à 95°dans une théière de 25cl, infusion une minute. C’est ma théière sans famille, aucun cachet, aucune signature mais le cadeau d’une étudiante, ce qui en fait un "objet" de prix à mes yeux. Après l’avoir ébouillantée, et rincé 2 fois les feuilles, la découverte commence. La première infusion est assez pâle, l’odeur qui s’en dégage me fait penser à du tabac de la Semois… Au goût par contre, difficile à dire, c’est plutôt une sensation assez déconcertante, le breuvage est assez piquant au palais comme quand on boit trop vite une eau gazeuse. Par contre, les feuilles se sont déjà bien développées. Je garde le même temps d’infusion pour le 2e passage. L’infusion a une belle couleur ambrée mais toujours cette même impression de piquant sur la langue et au palais. Les feuilles ont encore pris du volume et toujours cette odeur chaude de tabac. La 3e infusion toujours aussi brillante et d’une belle couleur ambrée est un peu plus douce, moins piquante mais une image m’est venue en savourant le breuvage, celle d’un chiot ou d’un poulain, encore trop fougueux, ce jeune sheng n’est pas encore mûr mais je pense qu’il promet. Jolie couleur vert tendre des feuilles infusées. J’arrête ici les infusions même si en y regardant de plus près, certaines feuilles ne se sont pas encore épanouies encore. Je range la galette dans son coffret, j’espère qu’en vieillissant les feuilles s’adouciront. Dans combien de temps ? L’avenir me le dira.

7 commentaires:

David a dit…

Salut,

C est l une des rares galettes de terre de chine que je n'ai pas goûtée. Personnellement, je suis fan de leur côté "sauvage." Aussi, je les dose sagement et les apprécie beaucoup en zhong.

La version 2010 est dans un conteneur entre la Chine et la France. J'ai bien hâte d'y goûter.

Ciao

Francine a dit…

Quoi, tu fais venir tes Pu Er par conteneur, petit veinard!... Il faut vraiment que j'aille sur ton blog, et tant pis pour le reste, il faut faire des choix dans la vie!

David a dit…

Ce n'est pas que le mien qui vient par conteneur, je te rassure. :-)

Madame Wang a dit à un ami la semaine dernière que la toute nouvelle production de sa galette Lin Cang estampillée Terre de Chine datant de cette année allait arriver sous peu.

En fait, elle achète toute la production d'un récoltant du Lin Cang afin de pouvoir trier et offrir le meilleur. C'est pour cela qu'elle pose son sceau sur ces galettes.

Cela dit, j'ai une autre commande en route dont les galettes sont aussi en bateau entre la Chine et l'Angleterre cette fois.

Je prie tous les soirs que les marées soient favorables !!

A bientôt.

Francine a dit…

Il faut donc que j'aille à Paris! Connais-tu la Shu illustrée sur la première photo? Si oui, qu'en penses-tu?

David a dit…

Non, je ne connais pas ce shu. Je l'ai loupé de peu rue Quincampoix, il est en rupture de stock à présent.

On sent que ça te démange d'aller à Paris ! Tu me diras, vu tes comptes rendus de visite, je te comprends...

Bonne journée !

Cédric en Chine a dit…

Toujours agréable de lire tes articles tant empreints de passion !

Olivier N. a dit…

Salut Francine,

Un conseil pour ce cheval fougeux: infusions courtes de 30 secondes! Au delà, il s'emballe... C'est la jeunesse, aucune patience...

Bien à toi,

Olivier

P.S.: encore désolé pour dimanche mais on était hors service...