Un vendredi très doux, du dehors comme du dedans...

Une journée comme je les aime après les émotions fortes des jours passés, j'ai passé la majeure partie de mon temps dans mon cocon: lecture, musique, méditation et ma drogue évidemment.Je commence par un Matcha de Tamayura très tonique, toujours le même plaisir à le préparer, et à le boire évidemment. Une pensée pour toi Mich, je ne me lasse pas de ce beau set, et je pense aux suivants... je suis impatiente. Je passe maintenant à l'infusion de ce Shangri-La découvert mercredi. En le savourant, je repense à ces beaux moments partagés ce 29 très spécial. J'ai aussi une pensée pour ma filleule, une autre généreuse donatrice http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/04/himalayan-high-grown-tea-et-bien-plus.html qui vit des moments éprouvants, les derniers instants de sa chère Mamy. Courage ma Puce, je suis avec toi très fort en pensée comme tu le fus pour moi il y a quelques jours... Et si tu as besoin d'une épaule, je te renvoie l'ascenseur (= message codé). N'oublie pas et crois ta vieille Marraine: une grand-mère comme celle-là ne meurt jamais vraiment, elle est pour toi ce que fut la mienne, je sais donc de quoi je parle... Je fais tinter ce beau bol musical dont j’ai oublié le nom, un cadeau d’une autre grande voyageuse, ma jeune sœur Vinciane qui m’avait aussi rapporté du Maloon (Maloom ?) de là-bas, il y a belle lurette qu’il n’est plus qu’un souvenir... Ces sonorités m’apaisent et poussent à la méditation. Une pause cuisine et diner et me revoilà. Tout est prêt pour une autre infusion, le Dong Ding griffé ThéOdor, un autre cadeau qui tombe bien, je n'en avais plus! Le set à infuser de chez Thés de Chine, un Cd de musique de là-bas et le pinceau pour les doudouces à la théière, comme un encouragement à donner le meilleur d'elle. Et aussi ce set à déguster qui me rappelle d'autres fabuleux moments dans cette Belle Ile qui me manque, et que, si l'Oracle ne s'est pas trop avancé, je reverrai en ... 2015. Dès l'ouverture de la boite un parfum reconnaissable entre tous me remplit les narines comme des promesses de bonheur à venir. Rituel habituel: j'ébouillante la théière, le pot de réserve et le set et un très court réveil des feuilles. En attendant le bonheur, un peu de musique. La première infusion me ramène 2 jours en arrière quand j'ai découvert cette merveille avec mon généreux donateur. Aux saveurs complexes de beurre de printemps fondu, de caramel doux et des notes fleuries, se mêlent celle d’un beau geste d’amitié et du bonheur d’un partage. Les infusions se suivent et aux souvenirs récents s'en superposent d'autres, ceux de là-bas.Je suis restée un bon moment à écouter ces artistes, j’écoute souvent leur musique qui complète cette atmosphère particulière, celle de l’infusion en gong fu, ces moments de l’instant où rien ne compte plus que des gestes précis, à la fois hors du monde et complètement en phase avec cette famille du thé que j’aime tant. Je continue ma promenade dans cette rue particulière où l’on voit de tout.Notamment cette pâtisserie où on fait la file pendant un très long temps pour avoir des… croissants. Mais quand je suis dans un autre pays, je me transforme en éponge et ne recherche nullement ce que je peux trouver ici, j'ai donc décliné l'offre de mon amie. Je revois cette photo avec la même émotion forte qu’à l’époque. L’abandon total de ce bébé dans les bras de son papa ébloui par son petit d’homme. L’Amour paternel avec un grand A. Je revois encore son merveilleux sourire quand ses yeux ont croisé les miens… Inoubliable souvenir! Il y avait bien sûr des tas d’échoppes de thés et de théières. Et pour finir, encore un ! J’en ai bien croisé une quinzaine… Ceux-ci ressemblaient encore à de vrais toutous, mais j’en ai vu qui m’ont fait pitié, je n’ai pas voulu les immortaliser, notamment deux appartenant à une sorte de hippie fardée comme pour le carnaval (en plus prononcé): elle tenait dans son bras gauche un petite affaire teinte de la tête à la queue avec des ongles des pattes roses et dans le bras droit une autre petite affaire teinte en rose avec les ongles bleus… Mon amie LingLing m'a dit que c'était la folie pour le moment... Je vais être charitable et arrêter ici mes commentaires. Un coup d’œil à l’intérieur de la théière, les feuilles se sont tout à fait ouvertes mais n’ont pas encore tout donné. Je ne compte plus les infusions, je me laisse aller à ces émotions gustatives liées à l’évolution des saveurs de ce Dong Ding, c’est la richesse de la préparation en gong fu. Aux notes florales subtiles du début succèdent celles plus prononcées des compotes de fruits (pêche ?, abricot ?) Peu importe, c’est du bonheur à l’état pur, le petit Jésus en culotte de velours comme disent les Nantaises qui se reconnaîtront… Cette infusion est particulière. Je suis seule à la maison et la sonnette a retenti avec insistance, j’ai donc dû quitter mon Paradis pour aller ouvrir à ma voisine qui venait m’apporter des œufs tout frais pondus de ce matin par les 3 poules qui lui restent que le renard du coin a épargnés. Nous avons papoté un court instant, elle n’avait pas le temps de rester. Quand je suis remontée, je m’attendais à une petite catastrophe et m’apprêtais à arroser mes chrysanthèmes… Eh bien, que nenni ! J’avais en bouche une infusion complexe de fruits secs grillés et d’une longueur incroyable en bouche. Merci Monique de m’avoir permis de découvrir cela… et dire que j’ai failli ne pas t’ouvrir ! L’infusion suivante était évidemment sans intérêt mais j’ai voulu essayer. Après un dernier regard à ces feuilles qui ont tout donné avec tant de générosité, je les rends à la terre, elles vont maintenant l'enrichir. Et ce soir, je passe à un autre type d’infusion, celle de mauvaises herbes, Je m’appelle Théodore, un autre cadeau, pardon un présent de Maria, une autre très généreuse donatrice qui m’a aussi offert ce Cd. Mille mercis chère Maria, il est vraiment superbe. Et en ce moment j’écoute beaucoup de musique de ce genre, elle me parle et m’apaise. Elle pénètre mon âme sans trop s'attarder dans le cerveau... Quand l’écouterons-nous ensemble ? J’ai choisi cette tisane parce qu’elle évoque les grands-mères et leur beau visage. J’aimais passer les mains sur celui tout ridé de ma chère grand-mère, en lui disant que chacune de ses rides racontait une histoire, j’aimais ce contact de peau à peau, cette autre forme de langage… Ma Puce, mes dernières pensées vont vers toi.