Le bonheur est dans le thé partagé

Aujourd’hui, j’attends avec impatience de  "vieilles" connaissances.

Pour faire passer le temps, j’infuse un Yamato Kabuse Sencha griffé ThéÔdor. Un an déjà qu’a commencé l’année du Dragon: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/01/aujourdhui-premier-jour-de-lannee-du.html , que le temps passe vite…. Cette année faste a vu la naissance d’un petit Dragon d’eau, né le jour de la fête de la lune. Et voilà, ils sont arrivés, la dégustation peut commencer, ils devaient être quatre, ils ne seront que deux, Line et Jean-Benoît d’Akosthé. 

Le premier est un Shui Xiang 2009 (水仙) 

griffé Postcards Teas, synonyme d’excellence, vivement que j'y retourne. 

 Les feuilles sèches, torsadées et dans les camaïeux de bruns assez foncés, dégagent  des arômes complexes que je ne peux définir. 

Première infusion, quasi instantanées. Grande concentration de Line et Jean-Benoît. 

 Lors de la dégustation, j’écoute admirative les commentaires de Jean-Benoît qui trouve à l’infusion des notes de raisins acides, depuis que je le connais, je suis vraiment impressionnée par cette faculté qu’il a de définir les parfums et les saveurs. 

Les infusions se suivent et les visages parlent mieux que les mots… 

Nous en sommes déjà à 6 infusions, les notes commencent à devenir plus boisées avec une légère astringence en arrière-goût. 

Huitième passage, la liqueur s’éclaircit et toutes les notes fruitées ont complètement disparu pour faire place à des notes franchement plus boisées cette fois.

Les belles sont brillantes et toutes ne se sont pas encore développées. 

Une petite pause, Line, étudiante en histoire de l’art et archéologie, cherche l’inspiration pour un travail à réaliser prochainement, et elle n'est pas seule. 

Onzième infusion, ce sera la dernière, 

les belles ont cette fois tout donné, les saveurs de la liqueur ont quasiment disparu mais ce thé est tellement présent en bouche que l’eau chaude à peine parfumée réveille les saveurs "collées" au palais. 

Un dernier regard admiratif avant de les faire sécher pour les rendre à la terre quand celle-ci ne sera plus gelée, j'espère que cela ne saurait tarder... 

Jean-Benoît m’a offert ce surprenant thé japonais, un Miyazaki Oolong griffé www.yuuki-cha.com  

En voyant les feuilles sèches pas très bien façonnées qui sentaient  l’iode, j’étais un sceptique, pensant que les chiens ne faisaient pas de chat. 

Le parfum qui se dégage du rinçage immédiat, est troublant, tout d’abord, des notes marines et en même temps celles, plus végétales, des Oolongs peu torréfiés. 

Les feuilles ont déjà changé de forme. 

C’est Jean-Benoît qui prépare ce thé spécial, j’ai hâte de découvrir sa saveur. 

La couleur de l’infusion est d’un beau jaune doré. 

Et ô surprise, les feuilles ont beaucoup changé, elles sont devenues beaucoup plus vertes et déjà si développées. 

Les parfums sont assez subtils, plus vraiment ceux du thé japonais mais pas encore des notes de Oolong. Il est très agréable en bouche et réchauffe. 

Deuxième infusion, toujours de cette belle couleur bouton d’or. 

Nous échangeons nos impressions gustatives, ici on trouve un mélange équilibré entre le thé japonais typique et un Oolong légèrement torréfié. 

Et que dire des feuilles, de plus en plus grandes ! 

Devant ce résultat, Jean-Benoît tente une troisième infusion. Et là, je perçois ce fameux umami que j’ai enfin découvert. Saveur douce et légèrement sucrée. En arrière bouche, notes d’épinards. Jean-Benoît y perçoit du jasmin… Quatrième infusion, très surprenante, le parfum qui se dégage de la tasse est clairement de la pomme de terre. La liqueur est vraiment intéressante, les saveurs se succèdent ou se mêlent, je ne sais pas trop.  Mes réticences sont maintenant tout à fait tombées, je suis séduite par ce thé dont je me suis méfiée à tort. 

Il a tout pour lui... 

Avant de les faire sécher sur le radiateur, je les dévisage, mais que fait ici cette belle brune ? Merci à vous deux pour ces moments partagés, merci pour ces beaux échanges, vous êtes les bienvenus quand vous le souhaitez. Bon nouveau quadrimestre : bon vent pour les futures activités d’Akosthé, bonne chance pour ton travail d’art chère Line et toi Jean-Benoît à la fin de l’année j’espère et je suis certaine que je pourrai t’appeler Monsieur l’Ingénieur agronome spécialisé en phytopathologie, même si je n’ai pas tout retenu, ma pauvre tête n’est pas encore en état, j’ai été passionnée par tout ce que tu m’as appris… Encore une superbe journée grâce à vous.