Cette
nuit fut très courte mais très excitante. Bien emmitouflée, j’ai passé des
heures sur ma terrasse, au balcon comme dans une salle de concert, ou de
théâtre, ou les deux. Fascinée par le déchaînement de cette nature que j’aime.
Musique céleste d’Eole déchaîné, tourbillonnant dans les arbres, transformés en
danseuses en transe. La pluie, forcément battante, rajoutant des notes très
particulières sur le bois des branches,
le carrelage de la terrasse, le zinc des gouttières m’enchantait. La fatigue a finalement eu
raison de moi mais cela faisait longtemps que je n’avais pas assisté,
émerveillée à un tel spectacle !
Ce matin, le vent s’est un peu calmé,
pas la pluie. Le ciel uniformément gris donne envie de rester bien à
l’abri, même si la température est incroyablement douce. Au programme du jour,
préparation du premier atelier-thé, les 6 couleurs de ce breuvage dont je ne
peux plus me passer. Il fait partie de moi, ou plus exactement moi de Lui, et à
jamais.
Pour commencer cette
studieuse journée, mon rituel-santé : l’ Essence du pollen de fleurs de théiers "(…) En Chine, le
pollen de théier est considéré comme un complément alimentaire bénéfique pour
la santé depuis plus de 2000 ans" et un petit sachet des 3 étranges-thés dont j’ai déjà
abondamment parlé. Moment de méditation
quotidienne et de paix profonde pour me recentrer sur l’essentiel…
Interruption brutale par un bruit sourd venu de l’extérieur. Comme un rappel
que la force de la nature supplante parfois celle des humains… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/01/et-la-fete-continue-aujourdhui-cest.html). Comme dans mon autre vie quand je préparais
mes cours, je commençais toujours par ma drogue d’alors, le café.
Aujourd’hui
je veux faire pareil, mais ma drogue a
changé, ce sera un Fukamushi tiran tea,
cadeau de mon amie Cathy ramené de là-bas lors de son dernier voyage.
Les
feuilles sèches sont d’un vert très foncé (dû au prolongement de l’étuvage
prolongé sans doute) et dégagent ce parfum typique des thés verts japonais.
Première infusion très aromatique, à la fois herbacée avec des notes marines,
émotion gustative intense, merci chère Cathy.
Deuxième passage, toujours
autant de saveurs, celle propre à ce breuvage mais aussi celle de l’Amitié...
Jamais 2 sans 3 ! La couleur est plus verdâtre, les saveurs sont plus
douces, aucune amertume, un vrai bonheur.
Représentation de mon état
d’esprit, encore un cadeau de Cathy. C’est en pleine forme que je vais
maintenant "travailler", je vais retrouver ma passion de la
transmission. Et avant même de commencer, je revois en pensée le tout premier
atelier, c’était à Namur, dans l’ancienne boutique de Magie du Thé http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/10/premier-atelier-decouverte-moments.html
, souvenir, souvenir. Il y en a eu d’autres, dans des lieux parfois
insolites comme ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/02/une-maniere-originale-de-celebrer-le.html,
c’est comme si c’était hier… .
Il
commence à faire plus clair, pluie et vent se sont calmés. Et moi j’ai terminé
mon "devoir".
Retour vers une autre façon de préparer ce délicieux Fukamushi.
Quelques minutes à
peine dans ce poêlon magique, et des parfums grillés se dégagent déjà.
La
fumée disperse ces bonnes odeurs.
Par contre les feuilles tardent à
changer de couleur.
Voilà enfin le changement, il me semble qu’elles ont
mis du temps.
Certaines me paraissent très noires.
L’eau se colore
très vite et les parfums qui se dégagent
donnent des notes empyreumatiques très prononcées : entre pain de grillé
et des notes fumées que je ne peux définir.
Par contre, grosse déception
au moment d’y tremper mes lèvres, la saveur est acre, comme huileuse et elle
dessèche le palais. Soit j’ai trop attendu et les feuilles ont brûlé, soit ce
thé ne se laisse pas griller. Il faut que j'en parle à Olivier de Tamayura. Une belle "excuse" pour retourner à Paris. Mais je le sais maintenant, je ne réitérerai pas l’expérience, il est très bon nature.
Dehors le soleil est réapparu,
je vais aller m’aérer, il fait incroyablement
doux, 10°. Voilà chère Sonia, j’attends les échantillons avec impatience, je
t’enverrai le texte de ce jour dès que ma boîte mail aura fini ses caprices de
diva, je peux recevoir mes courriels mais je ne peux y répondre… J’attends mon
technicien préféré mais il est débordé et je n’ai confiance qu’en lui. Patience donc, heureusement j'ai ma drogue.
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