Hier, c’est sous un ciel flamboyant que j’ai procédé
à mes habituels rituels. J’étais dans une forme éblouissante, ce qui n’est
jamais le cas à cette époque de l’année, c’est la preuve évidente que l’hiver,
glacial et sans lumière, ne me convient pas et me met dans un état léthargique
que je supporte difficilement. Cette année, rien de tout cela, même les tâches
plus terre-à-terre me semblent plus acceptables !
En rentrant, il faisait 14° dehors, premier thé infusé à froid
puis direction le jardin pour évacuer mon trop-plein d’énergie.
Passage
sur la terrasse pour admirer mon œuvre. C’était divin mais je le sens encore
aujourd’hui. Un seul remède : reposer mes muscles endoloris.
De toute
manière, on annonce de la pluie aujourd’hui et cela se voit :
le ciel
hésite entre le bleu et le gris.
Heureusement, j’ai de quoi"faire
du bien à mon corps pour que mon âme ait envie d’y rester", ce Liu An 1990 griffé Source de Lumière, le
tout premier thé post-fermenté qui ne soit pas un Pu Er : .
Ici commence ce qui fait que la préparation de
cette boisson mythique devient rituelle, le choix des ustensiles qui déjà me
fait voyager dans mon monde à jamais : la mer à thé me conduit à
Poule-les-Echarneaux à L’Institut du thé, où j’ai vécu des moments si intenses avec ma
famille du thé, le filtre acheté à Strasbourg, au Langage du Thé, ce lieu
d’excellence et de tentations. Et enfin la théière et le pot de justice ramené
de chez Tchang de Chine, un petit coin de l’Empire du milieu à
Braine-L’Alleud.
C’est de là aussi que j’ai ramené ce set de dégustation
aux paysages champêtres et aux montagnes bleues.
C’est avec émotion que je
me prépare à infuser ces feuilles qui m’avaient transportée dimanche.
Avec
la théière en verre, je peux voir comment la mère du thé se comporte avec ses
filles.
Attente impatiente.
Que vont-elles m’offrir aujourd'hui?
La
liqueur donne des notes très douces, légèrement sucrées.
Passage après
passage, toujours cette belle couleur ambrée et brillante.
L’infusion reste douce mais
je ne retrouve pas vraiment les saveurs subtiles de dimanche.
Je veux
retrouver ces saveurs apaisantes,
j’ai donc réalisé deux passages successifs
comme le fait Guang Yuan mais rien n’y fait, dommage.
Je sens son Qi bien présent par contre, musique de méditation pour en profiter vraiment.
Les feuilles
s’ouvrent de plus en plus mais n’ont pas encore tout donné, je les laisse se
reposer, il est temps d’aller préparer le dîner, je les reprendrai ce soir.
Cet après-midi j’ai rendez-vous avec Pu Yi, la seule façon de rester
allongée pour mettre mes muscles vraiment au repos, et ils en ont besoin…
Je retrouve le Liu An mais je
transvase les feuilles dans Grande Anse adoptée il y a 5 ans déjà : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/elle-sappelle-grande-anse-je-lai.html
Je suis toujours émue en utilisant cette mer à thé, ma première, griffée Thés
de Chine. La liqueur est plus ronde et je retrouve mais en très
atténuées, les saveurs subtiles de ce thé. Forcément, j’en suis au moins à ma
quinzième infusion. La prochaine fois, c’est avec elle que j’infuserai ces
feuilles si particulières.
Adieu mes belles, merci pour ces émotions
gustatives, un grand cadeau.
Un peu de lecture à présent, ce livre de poésies magnifiquement
illustrée par son auteure, j’en ai déjà parlé entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/la-retrolfaction-suite-mais-pas-fin.html
.
Et je relis ce si beau dialogue entre la feuille de thé et l’eau. Oui,
le bonheur est dans le thé, et c’est à cette boisson mythique que je dois mon
nom Xing Fu, bonheur de vivre… Que serais-je sans toi chante Jean Ferrat. Merci
chère Guang Yuan de me l’avoir donné, il me correspond bien, je le porte avec
respect et reconnaissance.
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