mardi 25 février 2014

Repos, lecture, méditation et le thé toujours

 
Hier, c’est sous un ciel flamboyant que j’ai procédé à mes habituels rituels. J’étais dans une forme éblouissante, ce qui n’est jamais le cas à cette époque de l’année, c’est la preuve évidente que l’hiver, glacial et sans lumière, ne me convient pas et me met dans un état léthargique que je supporte difficilement. Cette année, rien de tout cela, même les tâches plus terre-à-terre me semblent plus acceptables ! 
En rentrant, il  faisait 14° dehors, premier thé infusé à froid puis direction le jardin pour évacuer mon trop-plein d’énergie. 
Passage sur la terrasse pour admirer mon œuvre. C’était divin mais je le sens encore aujourd’hui. Un seul remède : reposer mes muscles endoloris. 
De toute manière, on annonce de la pluie aujourd’hui et cela se voit : 
le ciel hésite entre le bleu et le gris. 
Heureusement, j’ai de quoi"faire du bien à mon corps pour que mon âme ait envie d’y rester", ce Liu An 1990 griffé Source de Lumière, le tout premier thé post-fermenté qui ne soit pas un Pu Er : . 
Ici commence ce qui fait que la préparation de cette boisson mythique devient rituelle, le choix des ustensiles qui déjà me fait voyager dans mon monde à jamais : la mer à thé me conduit à Poule-les-Echarneaux à L’Institut du thé, où j’ai vécu des moments si intenses avec ma famille du thé, le filtre acheté à Strasbourg, au Langage du Thé, ce lieu d’excellence et de tentations. Et enfin la théière et le pot de justice ramené de chez Tchang de Chine, un petit coin de l’Empire du milieu à Braine-L’Alleud. 
C’est de là aussi que j’ai ramené ce set de dégustation aux paysages champêtres et aux montagnes bleues. 
 C’est avec émotion que je me prépare à infuser ces feuilles qui m’avaient transportée dimanche. 
Avec la théière en verre, je peux voir comment la mère du thé se comporte avec ses filles. 
Attente impatiente. 
Que vont-elles m’offrir aujourd'hui? 
La liqueur donne des notes très douces, légèrement sucrées. 
Passage après passage, toujours cette belle couleur ambrée et brillante. 
L’infusion reste douce mais je ne retrouve pas vraiment les saveurs subtiles de dimanche. 
Je veux retrouver ces saveurs apaisantes, 
j’ai donc réalisé deux passages successifs comme le fait Guang Yuan mais rien n’y fait, dommage. 
Je sens son Qi bien présent par contre, musique de méditation pour en profiter vraiment. 
Les feuilles s’ouvrent de plus en plus mais n’ont pas encore tout donné, je les laisse se reposer, il est temps d’aller préparer le dîner, je les reprendrai ce soir. 
Cet après-midi j’ai rendez-vous avec Pu Yi, la seule façon de rester allongée pour mettre mes muscles vraiment au repos, et ils en ont besoin… 
Je retrouve le Liu An mais je transvase les feuilles dans Grande Anse adoptée il y a 5 ans déjà : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/01/elle-sappelle-grande-anse-je-lai.html 
Je suis toujours émue en utilisant cette mer à thé, ma première, griffée Thés de Chine. La liqueur est plus ronde et je retrouve mais en très atténuées, les saveurs subtiles de ce thé. Forcément, j’en suis au moins à ma quinzième infusion. La prochaine fois, c’est avec elle que j’infuserai ces feuilles si particulières.
Adieu mes belles, merci pour ces émotions gustatives, un grand cadeau. 
Un peu de lecture à présent, ce livre de poésies magnifiquement illustrée par son auteure, j’en ai déjà parlé entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/la-retrolfaction-suite-mais-pas-fin.html
Et je relis ce si beau dialogue entre la feuille de thé et l’eau. Oui, le bonheur est dans le thé, et c’est à cette boisson mythique que je dois mon nom Xing Fu, bonheur de vivre… Que serais-je sans toi chante Jean Ferrat. Merci chère Guang Yuan de me l’avoir donné, il me correspond bien, je le porte avec respect et reconnaissance. 

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