Depuis hier et avant-hier il fait plus froid, plus gris, plus triste
pour moi aussi.
Deux ans déjà que mon amie a rejoint les étoiles : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/02/adieu-mon-amie-ma-soeur.html.
Et même si physiquement elle n’est plus présente et qu’elle vit en moi à
jamais, hier j’étais infiniment triste, elle m’a manqué. En même temps, je me suis rappelé ces moments
forts vécus la dernière semaine de sa vie. Après des semaines de souffrance,
ses derniers jours ont été lumineux comme nos échanges. Elle a pu partir
dignement comme elle l’a souhaité et elle m’a permis de poser cet acte d’amour
absolu, pas facile par moment, une fois quand j’ai eu l’impression qu’elle
allait mieux, pendant une fraction de seconde j’ai voulu faire marche arrière,
c’était la veille de son départ. Je suppose que c’est cet état qu’on appelle le
mieux avant la mort... Dans ces moments plus douloureux, je me replonge dans la
pensée de Christian Bobin, combien de fois ne m’a-t-il pas aidée, hier
encore : "Je ne vois pas la mort comme une montagne de cendres mais comme un
fleuve qui sort de la poitrine du mort, une barque chargée à ras-bord de fleurs
odorantes, une extase dans le noir, la vie à son zénith".Concernant
l’euthanasie, j’ai fait la même démarche pour moi-même, je bénis mes deux
personnes de confiance grâce à qui je suis certaine de mourir dignement. Je
n’ai pas peur de la mort, je suis terrifiée par la déchéance, physique et
mentale. MERCI à vous deux de m’avoir offert ce cadeau, le dernier mais ô
combien le plus beau.
Ce matin, un peu avant l’aube le premier
rituel-santé. Et pour répondre au mail d’Anne-Laure, concernant le petit sachet
des 3 étranges thés, j’en ferai
bientôt un billet, dans la 2e quinzaine de mars plus précisément.
Tout en me remplissant de ce concentré d’énergie, j’admire ce ciel dont je
ne sais pas encore s’il annonce de la pluie ou du soleil. Cela a peu
d’importance, je ne compte pas sortir aujourd’hui…
mon programme est tout
tracé, le Liu An 1990 me tend les
bras.
Infusé cette fois dans Grande Anse préchauffée.
Je suis certaine
qu’elle va magnifier ces feuilles rares.
Je le saurai bientôt.
C’est
fait, j’ai retrouvé ces émotions gustatives intenses éprouvées dimanche (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/02/une-fin-de-week-end-en-apotheose.html ). Et à propos de ce billet, quelques petites erreurs que je corrige
ici : à propos de ce Liu An, il
faut lire Sun Yi Shun, le nom de la plus connue des manufactures de ce
thé. Et plus loin, Retour à la simplicité naissante n’est pas le nom de ce
fabuleux Pu Er mais bien de la théière utilisée par Guang Yuan pour l’infuser. Merci
chère Jing pour ces précisions, désolée d’avoir commis ces erreurs ! Je
répondrai à ton mail dès que je pourrai, ma boîte est à nouveau bloquée, je
peux les recevoir, plus y répondre...
Les infusions se suivent pendant
lesquelles je repense à tout ce que m’apportent ces séances du dimanche
après-midi chez Source de Lumière.
Ambiance à la fois joyeuse et
recueillie, richesse particulière des échanges,
et découvertes
surprenantes comme ce Liu An pour ne
citer que le dernier en date.
Et pendant que je continue à savourer ce nectar, un
peu de méditation.
Il est temps que je revienne dans l’autre vie.
Je
vais laisser reposer ces vieilles dames pendant que je vais préparer le dîner.
Un peu de lecture à présent, mais
toujours avec ma drogue.
Le Yunnan
Hu griffé ThéÔdor.
Sous l’intitulé Thés noirs de la table des matières sont en fait recensés des thés
rouges (Hong cha qui figurent dans le nom chinois des thés présentés.
Plus
loin par contre, 2 intitulés surprenants : Thés pressés et Thés noirs
foncés, j’ai bien ri en voyant mon annotation de l’époque : ??? à
revoir. Ce sera fait aujourd’hui. Heureusement que le Yunnan Hu était là pour accompagner cette fastidieuse lecture… Il
faudra que j’en parle à Jing avant d’en faire le compte-rendu. Je m’apprêtais à
relire ces pages un peu obscures quand la sonnette a retenti, un peu comme une
délivrance.
J’attendais Elise mais pas cette merveilleuse surprise !
Elle a choisi un Dong Ding griffé
ThéÔdor
infusé dans cette superbe théière unique, je ne l’ai jamais vue ailleurs qu’à
LA crèmerie il y a bien longtemps déjà.
Après avoir admiré le look de la boîte rehaussé d’un petit
ruban "très chic, quel boulot, ça c'est de l'artisanat",
elle savoure ce nectar et cela
se voit.
Merci chère Elise pour ta
présence et pour ce merveilleux cadeau punaisé maintenant sur ma porte, il y restera
longtemps ! Profite bien de cette semaine de carnaval... Je vais maintenant lire tous ces mots. J’aurais voulu les faire figurer tous mais
malheureusement, aucun de ceux écrits sur le bleu foncé ne passe.
En voici
quelques-uns.
Infusion par les mots.
Anagramme.
Conversion...
Poésie.
Quelle que soit la façon de s’exprimer,
je suis vraiment impressionnée
par la diversité des souvenirs de ces élèves, ils n’ont reçu aucune note… Mille
mercis à vous tous, vos mots me touchent beaucoup, je les garderai longtemps
dans mon salon bleu-thé en souvenir de cette superbe après-midi. Et ce soir, je
vais continuer à infuser Liu An, une
très belle dernière soirée de ce "petit mois", et mars promet d’être
tout aussi riche !
2 commentaires:
Une Œuvre du cœur pour dire le thé tel un souffle d'innocence...
Bribes émouvantes de mots d'enfants se conjuguant en un chant bleu ... Quel beau cadeau!
En effet un cadeau inestimable, tu te doutes de mon état quand je l'ai reçu... Je ne peux répondre à ton mail, ma boîte est à nouveau bloquée... Décidément il est écrit qu'on ne se rencontrera pas à Paris, nos dates ne correspondent pas malheureusement. Bonne fin de soirée, bons thés
Enregistrer un commentaire