Rituels, toujours les mêmes, jamais exactement pareils
cependant.
Sauf peut-être le rituel-santé, surtout L’Essence de pollen de théiers, le petit sachet des 3 étranges thés par contre évolue au
fil des infusions, il donne encore ses bienfaits même après 15 passages, près
de 2 semaines... Je ne l’ai jamais
poussé plus loin, sans doute le pourrai-je, je demanderai à Guang Yuan cet
après-midi, eh oui, Source de Lumière, un autre rituel du dimanche, mon mari, lui,
parle d’addiction… Si j’étais présente physiquement, mon esprit était à
Essaouira… Un petit passage en cuisine pour préparer le velouté de betteraves
pour Cha Hua et départ pour le Japon.
J’ai hâte de découvrir ce Ooita kabusecha griffé Magie
du thé.
En humant les feuilles sèches assez grandes, certaines plus
roulées que d’autres, tous les parfums du pays du soleil au printemps levant se
sont offerts.
Je les ai retrouvées en plus subtil dans le bol, avec une
fois encore cette saveur particulière et très enveloppante de l’Amitié. Merci
ma chère Fanou, c’est avec toi que je le partage.
Musique de méditation
mais surprise avec des notes de darbouka, en arrière-fond… Le Maroc n’est pourtant pas si proche du
Japon.
Petit à petit, comme magie, je suis pleinement dans ces jardins où
ont été enregistrés ces morceaux envoûtants. J’achève la deuxième infusion, ce
thé reste à la fois puissant et très doux.
Le disque est terminé, je tente
une 3e infusion pour accompagner cette bible de Valérie Douniaux Le
guide des thés du Japon, comme je l’ai déjà dit, bien plus qu’un simple
guide, ici entre autres : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/12/voyage-dans-lautre-pays-des-thes-verts.html
. Je suis impressionnée par cette dernière, grande douceur encore et des notes
légèrement sucrées.
Les feuilles
infusées sont d’un beau vert brillant. J’aurais pu tester l’autre cadeau de ma
chère Fanou mais je préfère rester sur les saveurs de ce Ooita kabusecha et aller sur ma terrasse pour écouter le chants des
oiseaux et admirer le soleil qui joue avec les ombres des arbres.
Il fait
très doux aujourd’hui, 12° déjà. Après le dîner j’ai voulu me préparer un thé,
je n’en aurai pas l’occasion, mon mari m’appelle pour me signaler que le RTBF
diffuse un reportage sur Marrakech et … Essaouira ! Pas grave, je me
rattraperai cet après-midi, je dois reconnaître que le thé ne m'a pas manqué.
"Le printemps est arrivé,
sors de
ta maison".
C’est ce que je fais
en attendant Cha Hua.
Ravies de nous retrouver, direction ce lieu comme un autre rituel, dominical, celui-là.
Guang Yuan et Sheng Cha sont prêtes à nous
emmener au paradis.
Premier thé, un
Tie Kwan Yin de juin 2013 collection
privée de la région de Mucha.
Explosion de parfums fleuris, ne dit-on pas
que le thé est un parfum qui se boit…
même après la dixième infusion. En
réponse à la question de Monica, Guang Yuan explique d’où vient ce nom. Et j’ai
encore appris ! En Inde Kwan Yin est une émanation masculine du Bouddha,
je ne le savais. En Chine, par contre bien qu’étant la même émanation du
bouddha, c’est une déesse en hommage aux femmes dont la vie est bien plus dure
que celles des hommes.
Les feuilles n’ont pas encore tout donné.
Eh
oui, Cha Hua, elles sont belles.
Elle n’est pas la seule à les admirer. Sur
8 amis du thé, 6 nationalités Différentes entre autres une jeune femme
sibérienne qui parle un français impeccable… Elle enseigne le français dans sa
Sibérie natale où elle nous apprend qu’à cette époque de l’année il fait – 50°.
A la pause, je ne sais pourquoi, je lui demande son prénom, c’est Sanguilana
qui, dans sa langue, signifie BONHEUR, tiens, tiens…
Deuxième TKW de 2002,
un Chen Nian Tie Kwan Yin,
littéralement Tie Kwan Yin des ans
anciens.
La théière blanche a accaparé toute la lumière laissant ce
nectar dans l’ombre.
Liqueur jaune brillante
La dégustation parle
d’elle-même : saveurs puissantes avec des notes caramélisées (mais pas de
banane cuite = message codé à quelqu’un qui se reconnaîtra…).
Au fur et à
mesure des passages apparaissent des saveurs plus boisées, des notes grillées
aussi.
Comme chaque fois, elles n’ont pas encore tout donné après 10
passages, on pourrait même aller jusqu’à 30. La torréfaction a été plus poussée pour
la conservation.
Après les Oolongs, les Pu Er.
Ici, un Zi Dayi
2004. C’est en fait la fameuse 7542 de la célèbre fabrique de Menghai,
elle a porté ce nom jusqu’à la privatisation de l’entreprise en 2008, son nom
actuel est Dayi.
Rituel de
l’infusion, celui de l’offrande ensuite
Les parfums d’abord
Et enfin
la dégustation. J’ai du mal à apprécier ce thé, je ne sais pourquoi, peut-être
une minéralité trop présente ?
Très belles feuilles infusées, camaïeu de bruns avec des notes verdâtres.
Parfum très doux alors que l’infusion est pour moi très fougueuse, presque
agressive pour ce Pu Er cru de 10 ans.
Une petite pause pendant laquelle,
j’admire ces belles jarres, mais pourquoi donc n’ont-elles pas de
couvercle ?
Guang Yuan donne la réponse, anciennement, elles n’en
avaient pas, on les couvrait d’un tissu pour aérer le contenu.
Encore un
bel objet…
Après la pause, Guang Yuan nous présente ce petit panier
d’où elle extrait cet énigmatique papier rouge.
Tout comme les galettes
sont souvent présentées en tong, ce mystérieux thé, ici de 1980, se présente
par six.
Je suis intriguée, j’ai hâte d’en savoir plus.
C’est un Liu An 1990, mais kèzako ? C’est
un thé noir du Hunan issu de thés
sauvages, conservé dans des feuilles de bambou. . Je suis enchantée, je n’ai
jamais bu de thé noir autre que les Pu
Er.
Première infusion.
J’ai hâte de découvrir cette famille que
je ne connais pas. Grande douceur de cette liqueur composée de thé noir
mais aussi de quelques plantes médicinales, très discrètes (+/- 3 feuilles sur
les 500 gr de thé).
Tout en continuant les infusions, Guang Yuan nous
explique que ce thé soigne les problèmes digestifs, chasse l’humidité du corps,
il est donc bon en cas de rhume.
C’est en tout cas un thé d’une infinie
douceur, très apaisante. A propos de ces thés noirs, Sun Yi Shin est la maison
la plus connue dans la manufacture de ces thés.
Les belles n’ont pas
encore tout donné, personnellement j’aurais aimé que cela continue…
Peut-être ne suis-je pas la seule, n’est-ce pas Monica ? Encore un Pu Er… mais rien que son nom fait déjà
saliver :
Retour à la simplicité naissante 1988.
Celle-ci est Tong Qing, la reine des galettes sur
laquelle on peut voir soit un cheval et un dragon, soit 2 lions.
Première
infusion de ce presque vieux shu…
Ici, je n’ai plus de mots…
On touche
à l’âme du thé.
C’est dans un silence religieux que chacune savoure ce
nectar.
Passage après passage, la liqueur se fait plus sombre mais tout
aussi brillante.
Grande concentration pour s’imprégner de ces subtils
parfums
avant de se pénétrer des saveurs. Si le Liu An
1990 était le thé de la relaxation, celui-ci est celui de l’apaisement
total.
Cette magnifique séance
se termine en chanson, merci Cha Hua
et Sheng Cha pour cette mélodie envoûtante qui parle à l’âme.
Je n’ai pas
résisté, Source de Lumière me prépare ce thé
noir du Hunan.
Encore une belle étiquette, appelée nei fei parce
qu’elle est collée à la "brique". Merci à vous toutes pour ces
moments magiques, hors du temps, je quitte toujours ce lieu de paix un peu
différente du moment où j’y suis rentrée. Je pense à une pensée de Socrate qui
dit à peu près ceci : "Donnez-moi la beauté de l’âme pour que
l’intérieur et l’extérieur soient en harmonie". C’est ce que je
trouve ici à chaque fois…
4 commentaires:
Grand moment en effet... Que du plaisir... c'est presque banal de le dire mais tellement bon ! Pour déguster ce PuEr de 1988 nous étions toutes recueillies dans un silence quasi religieux...
Au plaisir d'une prochaine fois !
Merci Marina. Toujours heureuse de te revoir dans ce lieu magique. J'ai infusé aujourd'hui ce Liu An, une grande nouveauté pour moi. Se revoir? Oui mis pas avant le 30 mars, c'est un mois très rempli (de thés)pour moi...
Je suis contente que tu es apprécié le Ooita :-)
Et oui il m'arrive de regarder régulièrement ton blog qui est toujours fantastique. A très bientôt. Je t'envoie le programme de Pâques. Axel et Emma sont impatients de revoir "Mamie Francine". Emma a mis ses mains sur le côté et m'a dit:"il était temps maman!"... Je me demande où elle a pris ce merveilleux caractère :-). Selon Steen, la "pomme ne tombe pas loin du pommier"
@ Fanou: pour le Ooita, oui j'ai été séduite, je crois que c'est la première fois qu'au 3e passage, la liqueur reste aussi douce.
Le programme de Pâques? Il était question du congé de carnaval, non?
Quant au caractère d'Emma, j'ai bien une petite idée, j'aime la réflexion de Steen, moi je dirais les chiens ne font pas des chats,nous en reparlerons! Bonne soirée, biz et à très vite
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